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Les numéros verts et les services de « Médecins après la mort au Togo »

Togo - Societe
Les citoyens togolais ont bien évidemment à leur disposition des numéros verts, opérationnels 24h/24 et 7/7 gratuits à partir de tout réseau de n’importe quel opérateur de téléphonie, nous a-t-on toujours répété. Mais ceux qui connaissent et font appel aux services d’urgence et de secours trouvent rarement satisfaction.
A Lomé, c’est Le 118 pour les sapeurs-pompiers, le 115, 117, 171 et 172 pour la police et même 1011 pour l’assistance aux enfants victimes de violence ou de maltraitance de tout genre. Mais comment ces services viennent-ils au secours des Togolais au quotidien ?

La lenteur dans les interventions des services d’urgence et de secours au Togo n’est plus à présenter. Les causes de cette défaillance restent diverses. Très souvent, les pompiers arrivent sur les lieux de drames soit pour recueillir les cendres (en ce qui concerne les incendies), soit après que des personnes ayant eu un accident soient décédés.

Parfois, les populations sont obligées de se débrouiller à leur manière. A Lomé comme dans les autres villes de l’intérieur, les ambulances des différents centres hospitaliers sont aux oubliettes. Pour les rares qui fonctionnent encore, leur sollicitation revient très cher au budget du togolais moyen, ou encore le protocole d’intervention laisse à désirer.

La vétusté ou même l’inexistence du matériel d’intervention, l’insuffisance des unités et des véhicules, et la caducité des routes sont tant de handicaps qui deviennent souvent fatals pour les populations. Sur toute l’étendue du territoire, seules Lomé et Kara sont dotées de casernes des sapeurs pompiers.

A Lomé qui regorge un quart de la population totale du pays, on ne compte que trois véhicules (les véhicules qui interviennent pour les premiers secours aux accidentés) de pompiers ; de quoi servir près d’un millions cinq cent mille (1 500 000) habitants.

On comprend facilement pourquoi il y a très souvent les cas de « médecin après la mort ». C’est aussi le lieu de relevé l’incivisme de certains citoyens qui ne se donnent aucune peine pour céder le passage aux véhicules des urgences.

De jour comme de nuit, nombreux sont les citoyens qui se sont plaints d’avoir été laissés à leur sort après avoir fait appel aux services de police, des pompiers ou des ambulances. Certains ont simplement regretté de les avoir appelé au secours.

Pour la police, le refrain est connu de tous. « On tombe toujours sur un agent qui nous dit qu’il est seul au poste et ne sais pas comment intervenir », selon plusieurs témoignages.

Comment perdre son temps à appeler les secours quand on a la ferme assurance que rien n’est organisé pour diriger une équipe appropriée sur les lieux où besoin vital se fait sentir. Il est temps qu’une stratégie propice soit élaborée pour mettre les Togolais en sécurité face aux crimes et braquages en recrudescences dans le pays.