Élections locales : Le gouvernement acculé par les diplomates
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Togo
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Politique
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Le gouvernement togolais semble épinglé par des diplomates en poste à Lomé, en ce qui concerne les élections locales. Mais tout indique que ce n'est pas la première préoccupation des autorités togolaises.
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Tout porte à croire que les autorités togolaises feignent ignorer l’importance des locales. Elles font fi des nombreuses interpellations des uns et des autres, surtout des partenaires directes du pays.
Les acteurs politiques et de la société civile n'ont de cesse de rappeler l'importance de ces élections au gouvernement. Mais la réponse a toujours été une indifférence criarde. A leur tour, des diplomates reposent la problématique et interpellent le gouvernement sur l’urgence d’organiser les élections locales.
Lundi, lors de la 11eme édition de la journée nationale des communes du Togo, l’ambassadeur de France au Togo, Marc Fonbostier a invité les autorités à organiser incessamment les élections locales. Selon lui, Les élections locales seront également une étape importante et très attendue. Une décentralisation assortie d’élection locale contribue à l’équilibre général des pouvoirs publics et enchérit la dialectique pouvoir et contre pouvoir, a-t-il souligné.
Même avis du côté du représentant de l’Union Européenne au Togo, Nicolas Berlanga-Matinez , l’ambassadeur de l’UE qui a affirmé que la décentralisation favorise les choix par les populations de leurs dirigeants locaux.
Il a précisé que des visites aux différentes villes lui ont permis de se rendre à l’évidence des conditions extrêmement difficiles dans lesquelles fonctionnent aussi bien les structures déconcentrées de l’État que les institutions décentralisées. D’où la nécessité d’organiser les locales.
Le diplomate allemand, Christoph Sander, a aussi soutenu l'organisation de ces élections au Togo et déploré l'inefficacité des services publics de base.
En effet, les dernières locales ont été organisées au Togo dans les années 80. Depuis lors, le Togo n’a plus connu d’élections locales.
Le gouvernement avait promis organiser les locales après les législatives du juillet 2013. Promesse qui n’a pas été tenue et qui n’a surpris personne. A défaut des élections locales, le gouvernement a mis en place les délégations spéciales en 2002 et celles-ci gèrent les affaires publiques locales, comme une épicerie. ça corrobore les rumeurs selon lesquelles, le refus de l'organisation des locales cache des intérêts politiques.
En tout cas face à ces interpellations, le ministre togolais de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Payadowa Boukpessi, a rassuré que le Togo a entamé le processus. Une promesse à prendre avec des pincettes, car ses prédécesseurs, Pascal Bodjona et Gilbert Bawara ont sorti le même refrain.
SJ
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