Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 2:52:50 PM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


ENTRE LA MECQUE ‘‘pharaonique’’ et l’EGYPTE ANCIENNE, Y A PAS PHOTO !

Togo - Opinions
Voici l’Egypte ancienne, baignant dans ses splendeurs majestueuses ! Du moins la vision que nous révèlent ses monuments encore visibles.

Ses Temples ! Ses Pyramides ! Mieux encore, sa vie religieuse et spirituelle si riche et sublime ! On y Adora de toute son Âme, de toutes ses Forces, de tous ses Esprits en effet en longues et denses processions chantant et dansant les mystères divins, sans qu’il y ait eu bousculade et hécatombes humaines.

L’érection des Temples non plus, des monuments gigantesques et de grande beauté qui défient le Temps depuis plus de six mille ans ! Vertigineux. Pourtant sans ciment, inconnu alors ! Des Temples encore soutenus par la seule Force de l’Emotion spirituelle des Pharaons et de la ferveur totale des foules, qui les ont érigés.

Hérodote – le Père de l’Histoire –, de qui nous tenons la formule célèbre (« L’Egypte est un don du Nil ») n’a jamais mentionné dans ses récits que l’Adoration des foules s’accompagnait de bousculades et de cadavres par centaines ! Cheick Anta DIOP, l’immense Egyptologue à qui l’Humanité doit d’avoir reconnu enfin le caractère nègre de l’Egypte antique, non plus ! C’est que l’Adoration négro-Africaine était hautement rythmée par des convictions spirituelles et donc disciplinée mais surtout parce que cette Adoration se fondait sur des valeurs spirituelles vraies et authentiquement nègres. Traversons la Mer rouge et comparons.
*
Voici les lieux saints de l’Islam ! Partout des grues géantes et du béton qui coule à flot ! Ces lieux sont donc corsetés par des travaux gigantesques qu’on dit « pharaoniques ». D’autres parlent de « Las Vegas » ou de « Manhattan » pour désigner le nouveau look imposé à la Mecque par les Saoud et leur folie des grandeurs faussement religieuses. Tout est dans la démesure mercantiliste donc. On bétonne à tour de bras et on érige des tours qui encerclent la Kaaba et défigurent outrageusement les lieux saints. Une autoroute passe même sous l’édifice sacré !! Nombreuses et puissantes sont les voix musulmanes qui crient au sacrilège. En vain, puisque les autorités saoudiennes sont devenues sourdes et elles continuent de plus bel le bétonnage insensé à but uniquement lucratif. En tout cas, si jamais le Prophète y faisait un tour il ne reconnaitrait pas… Dans trois mille ans, la Kaaba sera encore là et rien autour !! Le ciment sera redevenu sable ! Preuve que les Saoud se trompent car motivés par des valeurs douteuses. Ils veulent, par ces travaux inutiles, faire venir des millions et des millions de musulmans afin de se remplir les poches. C’est tout ! Cela tire tragiquement à conséquence : des hécatombes à répétition qu’ils imputent rapidement à une prétendue inconduite des pèlerins qui ne parlent ni ne comprennent l’arabe ! Etrange raisonnement !

C’est ainsi que sans avoir mené la moindre enquête, ils accusèrent les pèlerins africains – entendez les Noirs -, d’être la cause, parce qu’ils sont noirs, de l’hécatombe des 717 morts survenus lors de la bousculade monstre du 24 septembre 2015 à Mina, le jour de la célébration de la fête de l’Aïd et de la lapidation de Satan. Or la bousculade fut consécutive à la fermeture inopinée et irresponsable d’un passage qui normalement devait resté ouvert en cette circonstance. Tous ceux et celles qui écoutent RFI ont bien entendu le témoignage direct de cette dame du Niger, pèlerin, qui y était et qui a décrit avec précision la tragédie et les causes qui l’ont provoquée. D’ailleurs, c’est après ce témoignage et de quelques autres que les autorités saoudiennes ont légèrement fléchi leur discours mensonger et raciste anti-Noirs. Sans doute qu’elles étaient aussi affolées par la diatribe incendiaire de l’Ayatollah iranien Khamenei. Celui-ci a mis en effet le doigt sur les tares saoudiennes à la source de cette hécatombe dans laquelle l’Iran a perdu 131 de ses pèlerins.

La tare principale reste l’incompétence à gérer de si grandes foules. Or ladite incompétence s’illustre déjà par une très longue liste de bousculade et de morts survenus dans les lieux saints depuis très longtemps déjà. On ne peut donc pas nier qu’il y a quelque chose de congénitalement dégradé chez ces Saoud ! C’est une machines à faire des hécatombes que cette surveillance des lieux saints par les Saoud, surveillance usurpée il faut le dire. Il faut aussi souligner que cette incompétence concerne aussi l’absence de prudence logistique dans la surveillance des travaux. Témoin, cette grue qui s’écrasa, plus de semaines avant l’hécatombe de Mina, sur la Grande Mosquée et qui fit 107 victimes. Et les Saoud se pressèrent d’accuser les vents et les pluies qui s’étaient abattues sur la localité. Pourtant, la météo avait annoncé ces intempéries. Ils ne firent rien, laissant à Allah le soin de prendre soin de tenir les grues tranquilles !! Voilà un comportement qui trahi que les Saoud, et ceux qu’ils pilotent, ne sont plus de la même culture de prudence que leurs ancêtres Arabes, qui enseignaient alors le précepte suivant :

« FAITES CONFIANCE à DIEU, MAIS ATTACHEZ VOTRE CHAMEAU !! »

La chute tragique de la grue doit être prise pour un symbole qui illustre avec éloquence que les Saoud et leurs laquais se moquent de la vie des autres car, dévoyé par l’argent facile et le matérialisme, ils se croient dégagés de l’obligation de vivre conformément au précepte de leurs ancêtres. S’ils ne l’ont simplement pas oublié, puisqu’ils ne roulent plus qu’en 4X4, et ne voyagent pus qu’en jet privé de haut luxe ! Ce sont des dégénérés donc, auxquels il faut d’urgence arracher de gré ou de force l’organisation des pèlerinages et la surveillance des lieux saints de l’Islam. Sinon la liste des hécatombes consécutives aux bousculades va s’allonger. Les mêmes causes provoquant les mêmes effets.

Vraiment, entre la Folie des grandeurs des Saoud et la Sagesse des Pharaons de l’Egypte ancienne, il n’y a, incontestablement, pas photo. /.

Agôn PICDAGOU.