La situation au Burkina influe sur le prix des moutons à Gbossimé
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Togo
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Societe
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A quelques heures de la fête de la Tabaski, l’affluence est celle des grands jours au marché Gbossimé (marché de chèvres). Un détour dans le marché surtout au lieu où se vent le bétail, le marchandage va bon train sauf qu’un gros pourvoyeur de moutons manque à l’appel, ce qui fait flamber les prix.
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Vendeurs et acheteurs se bousculent à Gbossimé à l’occasion de cette fête de Tabaski dans un brouhaha paisible, quand de temps à autre le bêlement des moutons perce le tapage.
En effet, dans ce marché, on trouve les animaux de tout genre et de tout type allant des volailles aux chèvres et aux moutons. Mais, il se fait que la zone est plus réputée pour ses moutons.
Ainsi, le marché est rempli majoritairement d’acheteurs et de revendeurs musulmans en vue de commémorer cette fête.
Les vendeurs des moutons rencontrés confirment que les achats se font d’une manière ou d’une autre. « Les gens achètent, malgré la hausse de prix des moutons », affirme Abdel Aziz, l’un des vendeurs dont l’étalage est vieux de quarante (40) ans déjà.
Non loin de lui, un autre vendeur situe la fourchette des prix de vente des moutons quelque peu en hausse.
« Les prix des moutons cette année varient de 50 000 F CFA à 300 000 F CFA voir 500 000 F CFA l’unité », dit cet autre vendeur qui confirme également que les prix ont été moins abordables par rapport à l’année passée.
Une augmentation inhérente à la situation au Burkina
Les vendeurs expliquent que cette hausse est due au fait que beaucoup de moutons n’ont pu être acheminés au Togo à partir du Burkina Faso compte tenu de la situation de tensions dans ce pays. En réalité, la majorité des moutons de bonne race proviennent du Niger et surtout du Burkina Faso.
Les fidèles venus à la recherche de moutons confirment la hausse. « Par exemple, j’ai eu un mouton du même genre et même taille à cinquante mille (50 000fcfa) francs l’année dernière, mais cette année, ils refusent même pour soixante dix mile (70 000fcfa) », a déclaré un acheteur.
La bonne nouvelle, c’est que malgré cette hausse, les musulmans du Togo trouvent pour leur compte. « On a pas le choix, c’est un sacrifice et c’est ce qui est recommandé pour la commémoration de la Tabaski qui veut dire sacrifice. Donc, on achètera malgré la cherté », a dit un acheteur.
Ceux qui n’ont pas les moyens pour s’acheter un mouton pour leur famille se penchent sur les volailles dont les prix varient entre trois mille (3000fcfa) et cinq mille (5000fcfa). Ici, pour l’achat des volailles, on retrouve plus les femmes envoyées par leur mari alors qu’au niveau de bétails, on retrouve des hommes fiers qui ramènent triomphalement le précieux mouton à la maison.
Tabaski, une fête importante dans l’Islam
Tabaski aussi appellé Aid el kebir « la grande fête » est la plus importante de l’Islam après la Aid el fitr (Ramadan). Pour la petite histoire, cette fête commémore l’asservissement d’Ibrahim (Abraham) à Dieu qui lui a ordonné de lui sacrifier son fils unique Ismaël. Mais finalement a été remplacé par un bouc envoyé par Dieu lui même en récompense de son obéissance.
Une prière particulière a lieu ce matin dans les grandes mosquées suivie par le sacrifice d’un mouton dont le tiers est donné aux nécessiteux.
Emilie Manabe
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