Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 9:18:39 PM Mardi, 23 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Aller au paradis ! lequel, et pour y faire quoi ?

Opinions
Franchement, si l’entrée au Paradis m’était gracieusement accordée – avec bien entendu une petite vision préalable ! – je déclinerais l’offre. « Parce que tu n’aimes pas Dieu », me dira-t-on. Ni par peur ni pour une autre raison. Par honnêteté, appelez ça intellectuelle. Car je crois sincèrement qu’une fois en Paradis, j’aspirerai à en sortir au plus vite bien que l’endoit n’ait, à ce qu’on raconte, rien à voir avec l’enfer. J’y serais un désœuvré, inutile à la Cause ! En fait, je me fais une idée peu commune du Paradis.
*
À voir les foules de croyants, on ne peut pas nier que la vérité sur le Paradis reste cachée. À la place, les « textes sacrés » racontent des histoires agréables à entendre. En tout cas, les mêmes récits semblent contradictoires puisque la félicité qu’ils promettent n’est pas, si l’on les lit bien, n’est pas de tout repos. Il faut s’amasser autour de son « Dieu » et chanter sa gloire et ses louanges. Ce que font déjà les croyants durant leur vie sur Terre non ? En récompenses, qu’a-t-on en ces paradis ? Chaque religion y va de sa surenchère imaginative, comme celle du récit suivant lu dans une revue :

« Le sort des bons sera la paix éternelle et l’éternelle joie dans un paradis de plaisir, au milieu d’arbres touffus, de sources jaillissantes, de rivières roulant une eau incorruptible, de rivières de lait d’une saveur inaltérable, de rivières d’un vin délectable et des rivières de miel clarifié ; et là, reposant sur des couches tissées d’or, les uns vis-à-vis des autres, ils n’éprouveront ni l’ardeur du soleil, ni la morsure du froid. Au-dessus d’eux, tout près, seront les ombrages du jardin et les arbres pencheront leurs fruits, pour qu’ils puissent les cueillir. Ils auront des vêtements de satin vert brodé et de brocart ; ils porteront des bracelets d’argent. Autour d’eux circuleront des échansons, éternellement jeunes, portant gobelets, aiguière et coupes de vin ; ils n’éprouveront, à boire, ni mal de tête, ni trouble d’esprit. Ils auront des fruits, dattes, raisins, grenades, bananes, à leur goût et de la chair de volaille, selon leurs désirs et pour épouses, des jeunes filles aux yeux de gazelle, pures comme des perles dans leur nacre, vierges au regard modeste et à la poitrine haletante, d’une jeunesse éternelle. Telle sera la récompense des (justes) ».


Sauf sur Terre où on peut, à coup de pétrodollars, se payer cette façon de vivre dans la mollesse et la paresse par le crime, le vice, la traite des blanches et autre esclavage d’hommes et de femmes achetés ou accourus des autres contrées du globe, inutile de chercher à prouver qu’un tel paradis, qui viole toutes les lois spirituelles les plus élémentaires, un tel paradis saugrenu n’existe dans aucun des univers de l’Amour Créateur de Tout. Comment en effet confondre « joie » et « plaisir » quand on parle du Paradis si ce n’est qu’on est ignorant? L’invraisemblance de ce récit mensonger, faisant l’éloge impudent de la gloutonnerie et de l’impureté lascive sautent aux yeux. Son auteur accouche de façon fantaisiste et immorale un paradis qui ne vise qu’une chose : amadouer les esprits et les assujettir aux caprices des plus habiles. Malheureusement, ce sont de tels récits fallacieux qui attirent les foules, fétichistes d’hier et d’aujourd’hui, instruits comme non-instruits ou incultes de toujours !

Or la simple observation de la vie sur Terre nous enseigne que même en Paradis il faut travailler ; travailler non pas pour satisfaire des fainéants libidineux, homosexuels, sodomites et pédérastes en plus (« des échansons, éternellement jeunes) », prétendus « bons » et « justes » mais travailler sans désir de satisfaire des envies terrestres ! A vrai dire, en Paradis véritable le désir, tel le désir de satisfaire les caprices du mental (luxure, colère, attachement, avarice, vanité) n’existe plus ! Sinon, quel bordel ça serait comme le laisse deviner aisément le paradis offert par le texte impie en question. Une pâle imitation sans doute de la Poésie d’Homère : des dieux qui se comportent, dans leur paradis, comme des hommes ! Des dieux qui s’intéressent aussi aux belles femmes et aux jeunes garçons ! La fable de Ganymède, échanson de Jupiter, ça vous dit quelque chose ? Le texte cité s’en inspire justement.

Mais il y a le vrai désir, celui de servir le Créateur. Ce désir-là, c’est une sorte d’absence de désir c’est-à-dire un désir vide, sans contenu mais rempli par l’Amour ! Il vous arrive d’en faire certainement l’expérience sur Terre. Sans faire attention... Si ce désir d’un vide rempli par la conscience du Divin est expérimentable par tous, le mode ou l’occasion d’une telle expérience diffère forcément d’une personne à une autre. L’aurore, le coucher de soleil, le murmure d’un ruisseau, la vision d’une montagne, le parking vide d’un grand magasin le dimanche…. ? Surveillez-vous et vous serez étonné(e) de savoir que vous pouvez expérimenter le Paradis tout en étant sur Terre ! Sans mépriser la vie quotidienne et ses nécessités au demeurant. Vous allez donc continuer à travailler, autrement. Comme si vous étiez déjà en Paradis, comme vous le ferez en Paradis. Sans désir de plaisirs ! Eh oui !, vous travaillerez aussi en Paradis, comme vous l’aurez appris dans votre vie Terrestre ! Autrement donc. Même les mensonges du récit ci-dessus le font voir clairement. Mais il y est question d’un esclavage au profit des « bons » et des « justes », eux aussi esclaves des sens et de la volupté ! Un double esclavage. L’enfer se décrit de la même façon. Or ce double esclavage est déjà une réalité sur la Terre, mais il y a un autre travail qui n’est plus esclavage des sens.

En effet sur la Terre, on peut travailler en associé de l’Amour, on peut être un co-worker of God comme on dit en anglo-américain. Il faut dès lors se spécialiser dans un domaine aussi insignifiant soit-il mais utile à l’Amour. On ne peut donc pas désirer le Paradis véritable et y arriver sans pouvoir rien faire d’utile, se mettre à tourner les pouces et embêter les autres avec des questions sur ceci et cela. Le Paradis n’est pas fait pour y apprendre, on y arrive déjà apte au service ! Il ne s’agit pas non plus d’un paradis où on passe son temps à chanter et adorer Dieu ! Certains prétendent même qu’on y danse devant le trône de « Dieu » ! Comme le Roi David ou Salomon devant l’Arche ? Peut-être ! Dans le Paradis de l’Amour, vous êtes prêt à répondre en tout lieu et en tout temps pour servir la Cause ou la Volonté du Tout-Puissant. L’Amour, réalité à laquelle on s’initie sur la Terre suivant le choix de sa compétence dans un secteur précis de cet Amour qui respecte toute vie. Un exemple ? Vous pouvez choisir d’être un guérisseur suivant les lois de l’Amour. Pas dans le sens où on l’entend donc, puisque c’est de l’Âme qu’il s’agit. Un regard suffit donc. Un autre cas. A quoi ou à qui pensez-vous si une petite innocente, avant l’arrivée des secours, survit à une terrible catastrophe aérienne en plein océan par une nuit obscure s’accrochant d’abord à un bout de bois puis prenant place sur le dos d’une énorme baleine immobile prise pour un îlot ? N’est-ce pas qu’un ancien excellent surveillant de plage se serait spécialisé à sauver toute vie en péril au point de pouvoir une fois en Paradis et depuis le Paradis voler au secours de cette petite innocente en se métamorphosant, parce que l’Amour a décidé qu’il en soit ainsi ? Satan peut-il une chose pareille ? Certainement pas ! Cependant, à chacun sa petite idée !
*
Avouons qu’une telle conception de l’Amour dépasse l’entendement humain des foules ! Comme on voit, il ne faut pas être pressé d’aller au Paradis, de la façon que vous savez, sans s’être préparé au préalable à y remplir une fonction spirituelle précise ! Ce qui implique qu’on regarde la vie autrement, même remplie de souffrances et d’échecs. Ce n’est vraiment pas la peine de désirer la mort afin d’en abréger les malheurs ou de la quitter par ennui puisqu’elle est une occasion d’apprendre et de se spécialiser spirituellement! On ne peut demander qu’à continuer à vivre, si on est encore conscient ! Sans doute que je m’exprime mal ! Très mal même. Peut-être que si je prenais des exemples ça irait mieux.

Voilà, si vous êtes en très bonne santé et qu’aucun accident de toute nature ne vous arrive jamais alors qu’autour de vous se passent tout un tas de choses habituelles – maladies, hospitalisations, morts, enterrement sans espoir de résurrection – n’est-ce pas que vous prendrez peur des commérages ? On dira que vous avez pactisé avec Satan ! Alors, faible que vous êtes, vous prêterez le flanc au désir de mourir. Vous croirez alors que mourir est une excellente chose et que vivre longtemps une punition !! Ce sera la preuve que vous ne savez rien sur l’Amour, que vous serez heureux de découvrir et servir aussi longtemps que vous regarderez les autres mourir !

Toutefois, il reste douteux que les progrès de la médecine en rendant l’allongement de la vie possible ouvrent davantage l’homme à l’Amour. La preuve ? Les suicides ne disparaîtront pas, ils se multiplieront peut-être ! Des pratiques étrangères et contraires à l’Amour. /.

Agôn PICDAGOU.