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Vers l’élaboration d’un plan d’action par le CNT/EPT pour éliminer les châtiments corporels à l’endroit des enfants

Togo - Societe
Au Togo, une étude diligentée en 2001 par le gouvernement togolais avec l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a révèlé que 76,7% des enfants âgés de 7 à 17 ans sont victimes de violences physiques. Une autre enquête en milieu scolaire conduite par l’ONG BORNEfonden a révélé que 42,6% des filles souffrent de la violence verbale et 21,6% de violence sexuelle contre 17,6% qui sont victimes de châtiments corporels. La même étude fait état de ce que 45,8% des garçons sont victimes de violence verbale et 31,9% des châtiments corporels.
Pour juguler le phénomène et promouvoir les droits des enfants, le gouvernement togolais, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers, a entrepris plusieurs actions à savoir l’adoption de loi n°2007-007 du 6 juillet portant code de l’enfant, la loi portant modification de l’ordonnance n°80-16 du 31 janvier portant code des personnes et de la famille.

Outre ces actions, l’arrêté n°0235/MSPC-CAB du 8 novembre 2013 portant intégration d’un cours obligatoire et la mise en place d’un système national intégré de protection de l’enfant composé d’une ligne verte, d’un centre et des familles d’accueil, la mise en place d’un conseil consultatif national, régional et préfectoral des enfants ne sont pas du reste.

Malgré ces efforts, beaucoup reste à faire. Et c’est pourquoi, la Coalition nationale togolaise pour l’éducation pour tous (CNT/EPT) en collaboration avec Plan-Togo veut élaborer un plan d’action pour l’élimination des châtiments corporels à l’égard des enfants du Togo en vue de leur garantir un avenir radieux.

Ce sera à travers le projet « d’éducation sensible au genre et sans violence » dont la première rencontre a réuni ce mercredi à Lomé les acteurs impliqués dans ce domaines. Elle a été ouverte ce mardi à Lomé par le directeur de cabinet du ministère de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Gani Koffi, a constaté l’Agence de presse Afreepress.

Pour M. Gani, les châtiments corporels infligés à un enfant comme toute autre violence, constituent une des plus graves violences de ses droits fondamentaux et peuvent mettre un frein à son développement harmonieux.

« Aucune violence à l’encontre des enfants ne peut se justifier, toute violence à leur intention peuvent être prévenue. Il n’existe pas de niveau de violence raisonnable qui soit acceptable. Bien que les conséquences puissent varier en fonction de la nature et de la sévérité des violences infligées, les répercussions à court et long terme sont souvent graves et préjudiciables. Les blessures physiques, affectives et psychologiques causées par des actes de violences peuvent aussi agir négativement sur le développement d’un enfant, sa santé et sa capacité d’apprentissage », s’est-il- adressé aux acteurs impliqués dans ce domaine.

Depuis plusieurs années et malgré la ratification de la convention des Nations Unies relatives aux droits de l’enfant et l’adhésion du Togo à bon nombre de textes internationaux, les enfants continuent de subir des violences de toutes sortes et à tous les niveaux du système, s’est plaint le président du Conseil d’administration du CNT/EPT, Essotina Boyodé.

« Face à cette situation, il s’avère impérieux de développer des stratégies à travers l’élaboration d’un plan d’action pouvant conduire à l’élimination des châtiments corporels dans notre pays. Il nous reste malgré tout un long chemin à parcourir et ce n’est qu’en agissant de concert que nous atteindrons cet objectif », a-t-il déclaré.

Joseph A.