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Il faut sauver l’économie côtière du Togo

Togo -
C’est le cri d’alerte lancé vendredi par le professeur Adotévi Blim Blivi, expert de la Convention des Nations Unies sur les droits de la mer et vice-président de la commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO, lors de la conférence initiée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine à travers le Club Diplomatique de Lomé.
« Les côtes et les océans du futur : entre réchauffement, érosion côtière, élévation du niveau de la mer et gouvernance » était le thème de cette conférence, développé par cet éminent professeur.

Il est donné de constater que les côtes togolaises souffrent du réchauffement de l’océan. Ce dernier avance, et la menace est réelle. « Lorsque vous voyez les pirogues rentrées dans les maisons, il faut savoir qu’il y a érosion côtière », a-t-il dit.

Cette érosion côtière risque de causer de sérieux dommages au Togo si rien n’est fait. En dehors de la ville d’Aného et d’Agbdrafo qui risquent de disparaître de la carte du Togo d’ici 2038 (donc dans 23 ans), l’économie côtière, c’est-à-dire la nationale N°1 qui relie la capitale togolaise au Bénin et au Ghana, sera aussi emportée par l’océan.

Pour mettre la côte à l’abri de cette catastrophe, le professeur Adotévi Blim Blivi propose la construction d’une veille scientifique. « L’érosion côtière est permanente, le réchauffement des eaux est permanent, toutes les situations que nous connaissons aujourd’hui se maintiennent dans ce que nous appelons le futur (...). C’est pourquoi nous demandons que nous les sécurisions en mettant en place une veille scientifique », a-t-il déclaré.

L’orateur a pour cela proposé d’aller en haute mer, chercher du sable pour sécuriser la côte. Puisqu’apparemment, il n’y a plus de sable sur nos plages. Il a donné l’exemple d’une ville brésilienne qui a été sauvée de l’érosion côtière, grâce à cette méthode.

Le professeur Adotévi Blim Blivi a suggéré que ces questions soient bien débattues lors de la conférence de l’UA à Lomé sur la sécurité maritime en novembre prochain, afin d'y trouver des réponses adéquates.

I.K.