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Terrorisme / Mohsen Marzouk, S.G de Nidaa Tounes se prononce

Tunisie - Politique
‘‘Nous sommes en guerre et je pense que cette guerre devrait être menée avec les moyens de la guerre’’
Dans une interview accordée à nos confrères de Jeuneafrique.com, le Secrétaire général du parti politique Nidaa Tounes, Mohsen Marzouk, a passé aux cribles, les sujets politiques brûlants de l’heure. De la lutte contre le terrorisme à la question de la réconciliation, il a donné son point de vue et partant celui de son parti.
Si d’après ce responsable de, les démissions qui se sont multipliées ces dernières semaines au sein de l’Instance Vérité et dignité (IVD) ont entamé la crédibilité de cette dernière en conflit également avec Nidaa Tounes son parti, sur le projet de loi sur la réconciliation économique, il n’est point question de s’aligner sur l’exhortation des autorités du pays à entamer des négociations en vue du rapatriement des jihadistes repentis qui ont combattu en Syrie et en Irak, comme formulé par le leader de Ennahdha, Rached Ghannouchi.

‘‘Nous sommes en guerre et je pense que cette guerre devrait être menée avec les moyens de la guerre, en appliquant les lois de la guerre, régie par des conventions. Mais il faut bien s’entendre sur les termes et ne jamais perdre de vue que ces gens qui se disent repentis sont d’abord des ennemis. Pas des ‘égarés’, des ennemis. Il faut les considérer comme des prisonniers de guerre qui se seraient rendus’’, a averti M. Marzouk. Il est tout de même d’avis qu’ ‘‘on peut et on doit traiter avec eux, mais on ne peut pas passer l’éponge purement et simplement au prétexte qu’ils se seraient égarés, juste pour avoir la paix. Il ne faut pas répéter l’erreur de l’amnistie générale de février 2011, qui a abouti à la libération d’Abou Iyadh [le dirigeant de l’organisation terroriste Ansar El Sharia, présumé mort dans un bombardement en Libye, NDLR]. Il faut des garde-fous avant de croire en la sincérité de leur repentir. Il faut donc bien s’informer en amont et partager les renseignements avec les autres pays. Et ne pas baisser la garde’’.

Voilà bien une position du SG de Nidaa Tounes qui tranche avec celle du ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, également membre de ce parti et qui entre temps a manifesté un appui à la proposition formulé par M. Ghannouchi.