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Gouvernement mauritanien: un remaniement plus technique que politique

Mauritanie - Politique
Attendu depuis déjà plusieurs mois, le remaniement du gouvernement mauritanien est intervenu hier mercredi. Annoncé hier, ce remaniement a touché huit ministres, parmi lesquels ceux de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de l’Équipement.
Premier constat, alors que l’on s’attendait à un remaniement d’ouverture politique, c’est plutôt un remaniement technique qu’ont opéré les tenants du pouvoir de Nouakchott. Ainsi, on voit le portefeuille de l'Intérieur échoué dans les mains d’Ahmedou Ould Abdella, autrefois gouverneur d'Alger, alors que celui des Affaires étrangères est confié à l’ancien ambassadeur en Ethiopie, Hamadi Ould Meimou.

En tout cas, comme après chaque formation de gouvernement ou chaque remaniement, les supputations font leur route sur ces retouches. Ainsi, contrairement à certains observateurs qui croient voir derrière des nécessités administratives et pratiques, d’autres veulent croire que c’est le différend existant entre le Premier ministre et le ministre de l’Équipement sortant, entre temps muté à l'Autorité de régulation qui serait à l’origine de ce remaniement. D’autres encore plus minimalistes jugent nécessaire ces retouches au gouvernement à la suite du départ du ministre de l’Intérieur au poste de Commissaire à la sécurité alimentaire, poste qui est resté vacant depuis déjà deux mois.

Tout compte fait, c’est aux porteurs de ce remaniement de dire avec exactitude les motifs de cette révision.
Mais pour ce que l’on sait, sur les huit ministres qui ont été affectés par le remaniement, seul le ministre qui pendant longtemps a fait office de porte-parole du gouvernement n’a obtenu en échange un autre poste.

Commentant ce remaniement, un membre actif de l’opposition mauritanienne n’y voit qu’une volonté du président Mohamed Ould Abdel Aziz de concentrer un peu plus les pouvoirs entre ses mains, dans la mesure où, il n’a concerné que des ministères qui étaient déjà sous la coupe du chef de l’État et de son parti et donc sans grande liberté d’action pour les ministres.