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Hygiène : Quand manger au bord de la route devient dangereux

Togo - Sante
Manger au bord de la route est rentré dans les habitudes des Togolais. Nombreux sont ceux qui abandonnent leurs casseroles et autres ustensiles de cuisines pour retrouver les bonnes femmes au bord des routes. Cependant, ils ignorent les conditions dans lesquelles ces nourritures sont préparées.
«Nos revendeuses et serveuses de nourritures au bord des routes semblent ignorer les règles élémentaires d’hygiène. Ces nourritures sont préparées dans des conditions qui laissent à désirer. De plus, ces bonnes femmes n’ont pas de carnet de santé, ni de vaccination. Elles sont à peine présentables devant leur étalage », regrette un agent des services d’hygiène.

En effet, tout ce qui est destiné à la consommation nécessite de grands soins, avec des règles d’hygiène très strictes. Notamment, la qualité des condiments, l’entretien des ustensiles, l’environnement dans lequel se prépare la nourriture, bref, de bonnes conditions de préparation et de conservation des aliments qui seront servis plus tard à la population.

A Lomé comme à l’intérieur du pays, les cafétérias, les restaurants et les points de vente de nourriture en bordure des routes sont courants. Mais peu sont les propriétaires de ces lieux qui prennent soin de ce qu’ils servent à leurs clients.

« Il m’arrive d’aller me restaurer de temps en temps au bord des routes. Mais je peux vous assurer que je ne trouve pas de satisfaction comme ma femme me le fait à la maison. Rares sont ceux qui sont attachés à la qualité de ce qu’ils préparent au bord des routes », témoigne Roger.

Le problème lié au soin et à l’environnement dans lequel se préparent les nourritures se fait surtout remarquer chez celles qui vendent du riz, du « kom » (boule de pâte fermentée) et du « fufu ».

Il y en a qui ont leur étalage juste à quelques mètres des dépotoirs anarchiques ou à côté des caniveaux contenant des eaux usées, dégageant des odeurs nauséabondes. A cela s’ajoutent le comportement des serveuses qui, parfois, sont des haillons.

« Ce sont celles qui pillent le fufu que je déplore le plus. En pilant, elles laissent tomber des gouttelettes de leur sueur dans le mortier. C’est ce fufu qui sera plus tard servi aux clients. C’est ce qui d’ailleurs fait que moi je ne mange pas de fufu dehors », confie Tchotcho.


A en croire certains consommateurs habitués, bon nombre d’entre elles ne se lavent pas les mains après les toilettes et ne renouvellent pas régulièrement l’eau savonnée utilisée pour le lavage des mains et des plats.

S’il est vrai que la majorité des Togolais croupissent sous le poids de la vie chère, et donc de la pauvreté (difficilement des Togolais trouvent un repas par jour), cela n’explique pas cette négligence dont font preuve ceux ou celles qui mettent leur don culinaire au service de la masse.

Les revendeuses de nourriture doivent prendre conscience du fait qu’une mauvaise hygiène alimentaire peut impacter négativement sur la santé des clients.

AKG (stagiaire)