Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 5:05:47 PM Jeudi, 25 Avril 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Courants d’arrachement, principal danger sur les plages

Bénin -
Une étude réalisée au Bénin par une équipe internationale de chercheurs permet de mieux connaitre les courants d’arrachement pour prévenir et réduire les nombreux cas de décès par noyade dû à ce phénomène sur les plages en Afrique de l’Ouest.
Des chercheurs révèlent le principal danger sur les plages. Les courants d’arrachement paraissent calmes et attirent les baigneurs non avertis. Le phénomène provoque au moins 100 morts chaque année dans le monde. Il est conseillé aux nageurs pris au piège de se déplacer parallèlement à la plage.

Une étude réalisée au Bénin par une équipe internationale de chercheurs permet de mieux connaitre les courants d’arrachement pour prévenir et réduire les nombreux cas de décès par noyade dû à ce phénomène sur les plages en Afrique de l’Ouest. Ce phénomène que l’on retrouve sur la mer et sur de vastes lacs comme les Grands lacs d'Amérique, se reconnaît généralement par une surface plus calme que le reste de la plage, par une couleur différente de l'eau et un niveau de la mer plus bas que celui des environs.

"Le vent et les vagues amènent de grandes quantités d'eau sur la plage alors que le ressac est évacué latéralement. Ce flux d'eau parallèle aux plages ne peut retourner vers le large que s'il trouve une ouverture dans le mur d'eau venant du large. Ceci se produit généralement dans des discontinuités de profondeur dans un banc de sable, sous une jetée ou un quai, ce qui force l'eau qui évacue dans un mince couloir et accélère le flux. À cet endroit, les courants entrants et sortants existent, mais comme ils sont opposés, l'eau semble s'écouler à faible vitesse", explique Armand Bahini qui étudie l’Océanographie à l’Université d’Abomey-Calavi. Il évolue sous la direction de Rafael Almar, un des auteurs de l’étude.

Cette étude menée entre 2013 et 2014 est la toute première réalisée en Afrique de l’Ouest sur le fonctionnement des courants d’arrachement ou flot de retour, courant de déchirure ou encore courant sagittal.

Ces forts courants de retour entraînent en direction du large les eaux apportées par les grosses vagues qui se brisent sur les plages. Ce phénomène constitue le principal danger mortel pour les utilisateurs de la plage un peu partout en Afrique et à travers le monde. Gaël Alory, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), souligne que les courants d’arrachement présents sur la plupart des plages du Golfe du Guinée sont parmi les plus dangereux au monde.

Gaël Alory et Armand Bahini expliquent que ces courants paraissent calmes et attirent les baigneurs qui peuvent être emportés loin de la plage quand les vagues venant du large faiblissent ; et les baigneurs peuvent alors se noyer lorsqu’ils essayent de nager à contre-courant.

A travers cette étude, les chercheurs de l’IRD, de l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin), des Universités de Toulouse, Bordeaux 1 et d’Aix-Marseille (France), sont partis du constat que les courants d’arrachement sont omniprésents sur la côte de Grand-Popo au sud-ouest du Bénin.

A travers une série d’expériences, ils ont cherché à comprendre les types de courants dominants dans cette région ainsi que les causes et la nature des noyades de plages. Au final, "pour survivre à un courant d’arrachement, le nageur doit se déplacer parallèlement à la plage pour s'éloigner de son corridor, puis revenir vers la plage avec les vagues", préconisent les spécialistes.