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Résultats de l’enquête de prévision macroéconomique 2014 : le financement bancaire toujours faible

Togo - Economie et Finances
Les résultats de la deuxième édition de l’enquête de prévision macroéconomique 2014, ont été rendus publics ce vendredi à Lomé par la Direction de l’économie (DE), a constaté l’Agence de presse Afreepress.
«Les résultats de cette seconde édition montre que le niveau global d’activité de l’économie a connu une progression en 2014 avec un taux de croissance annuel de la production qui s’est établi à 12,9%. Ces résultats confirment ainsi ceux de l’enquête de 2013, selon lesquels l’année 2014 s’annonçait globalement positive avec un taux de croissance de la production prévu à 12,5% à l’époque. Nous apprécions à sa juste valeur l’optimisme ainsi exprimé par les entreprises togolaises», révèle l’enquête.

La réédition de l’enquête en 2014, selon le secrétaire général du ministère de l’Economie et des finances, Badawasso Gnaro, a pour but d’actualiser les données sur les principaux indicateurs des situations économiques des entreprises tel que le niveau de production et d’investissement, les échanges de bien et services avec le reste du monde pour les années 2013 et 2014 ainsi que les prévisions pour l’année 2015.

«Les informations ainsi recueillies auprès des entreprises permettront de déceler les difficultés éventuelles que connait le secteur privé dans la création de richesse, d’anticiper leurs conséquences sur la base des prévisions et de permettre au gouvernement de prendre des mesures et stratégies appropriées afin de hisser l’économie togolaise sur une trajectoire de croissance plus élevée», a-t-il expliqué.

Malgré cette performance de l’économie togolaise dans son ensemble pour l’année 2014, la majorité des petites entreprises rencontrent des difficultés pour retrouver une production stable et font face à différentes contraintes, surtout financières.

«Les grandes entreprises s’en sortent mieux en finançant la majorité de leurs investissements sur fonds propres. Les résultats ont montré qu’en 2014, les dépenses d’investissement sont financées à 51,9% sur fonds propres tandis que la contribution au financement des investissements des banques installées sur le territoire national ne représente que 38,8%. Le financement bancaire est faible et cette faiblesse est un frein au développement des entreprises privées au Togo », a déploré le secrétaire général.

Pour enclencher une dynamique de croissance forte et soutenue, recommande l’enquête, il serait souhaitable d’améliorer le pouvoir d’achat de la population pour susciter la demande, assainir davantage le climat des affaires et permettre aux entreprises de disposer des ressources suffisantes, en temps opportun et à des conditions appropriées, afin de réaliser des investissements productifs.

Il faut noter que cette série d’enquêtes de prévision macroéconomique est initiée en 2013, par la Direction de l’économie (DE), du ministère de l’économie, des finances et de planification du développement, avec l’appui financier de l’Union européenne (UE) et s’inscrit dans la ligne droite du Projet d’appui institutionnel (PAI) à l’Etat togolais. La troisième édition débutera dans les jours à venir.

Mathurin A.