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Que deviennent ces herbes et plantes qui nous guérissent ?

Togo - Sante
Le constat devient de plus en plus frappant. Les plantes surtout médicinales, qui constituent une diversité naturelle incroyable pour la santé, sont en voie de disparition. Cela est dû à l’exploitation abusive et à la démographie.
Souvent qualifiées de remèdes de nos grands-parents, beaucoup d’espèces de ces plantes connues sous différents noms, dans diverses langues et à qui on fait souvent recours pour se soigner, deviennent rares à trouver au Togo de nos jours.

« Tigbé, Esru, Ahémè, Abigbé, Sika Sika, Ehugbé, Atikéssigbé, hlivi… », ces quelques espèces sont difficiles à trouver. Par le passé, il suffit de faire un tour et on les trouve derrière une maison. En effet, la croissance démographique et le phénomène de l’urbanisation nécessitent la construction de logements, et donc la destruction de petits espaces de verdures que l'on avait dans les quartiers, jadis.

Même les forêts classées subissent ces effets de l'homme qui cherchent de plus en plus d'espaces pour s'abriter. Ce qui porte sérieusement un coup à la biodiversité.

« C’est difficile de trouver ces plantes à l’air libre aujourd’hui dans nos zones urbaines. Ce qui inquiète le plus, c’est que même dans les milieux ruraux, ces plantes sont aussi en voie de disparition. Moi je suis vendeur de ces plantes au marché d’Adéwui. Pour trouver les marchandises, c’est maintenant difficile », a déclaré Koffi.

Certains évoquent les effets des changements climatiques qui deviennent de plus en plus récurrents. Pour d’autres, c’est plutôt l’exploitation abusive de ces plantes médicinales due à l’excès de la demande très forte.

« Les saisons ne sont plus les mêmes. La pluie devient rare. Cela affecte les plantes qui, il faut le rappeler, poussent elles-mêmes. Nous souffrons pour avoir les marchandises. On a des fournisseurs qui nous les amènent souvent depuis les fermes (Sangéra, Winpé, Agbéliwoin). Moi je suis dedans il y a 10 ans, c’est un bon commerce, mais aujourd’hui les choses ne sont plus comme avant », a confié Maman Mawuto, revendeuse des plantes médicinales.

R.A