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En conférence de presse, Condé esquive le sujet Dadis Camara

Guinée - Politique
Le chef de l’État guinéen a donné une conférence de presse ce jeudi 27 août au lendemain de l’incident qu'a connu Moussa Dadis Camara privé du retour dans son pays. Ce sujet n'est visiblement pas la première préoccupation du président Alpha Condé.
On aurait cru que le président Alpha Condé se prononcerait largement sur le cas Dadis Camara qui s’est retrouvé face à un mur diplomatique, lui privant de son retour au bercail.

Il s’est plutôt appesanti sur l’accord du 20 août pour la présidentielle, relevant que le gouvernement avait fait trop de concessions sur les revendications de l’opposition qui à son tour n’est restée que sur ses positions. Selon le président Alpha Condé, ce ne sera qu’une suite interminable de revendications de la part de l’opposition selon sa lecture de l’attitude de cette dernière.

"Je me suis battu pendant 50 ans pour la démocratie, je veux que les élections en Guinée soient un modèle. J’ai accepté sans consulter la mouvance, parce que c’est moins important d’avoir des maires qu’une élection présidentielle inclusive"; a-t-il relevé pour marquer sa volonté d’organiser des élections libres et inclusives.

En outre, il a évoqué le sujet de l’homologation du vaccin Ebola, notifiant sa démarche future auprès de l’OMS et du chef de l’État français afin que feu vert soit donné pour la fabrication du vaccin VSV-ZEBOV en Guinée dont l’expérimentation s’est soldée efficace à 100% sur 4 000 individus en Guinée. Ceci dans l’intention de le vulgariser pour le bien-être de tous. Par ailleurs, la fondation Bill Gates serait déjà prête pour régler la facture du projet.

Mais quant à ce qui concerne l’annonce de plainte contre l’État guinéen de la part du capitaine Moussa Dadis Camara et son avocat, le président Alpha Condé n’y pose aucune objection. Il se dit incapable de se prononcer sur l’attitude de l’État ivoirien qu’il juge assez responsable et souverain pour décider de sa politique.

Le président guinéen n’a décroché que peu de mots sur le sujet Dadis Camara; un presque silence qui semble dire davantage sur les motifs du blocage du retour au pays de l’ex-chef de la junte militaire.