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Verdict du CC: colère, désire de justice ou désir effréné du pouvoir?

Burkina-Faso - Politique
Le Conseil Constitutionnel ayant rendu sa décision, la quarantaine de personnalités exclues du processus électoral sur la base de l’article 166 du code électoral n’apprécient pas unanimement le verdict. Critiquant vivement le Conseil Constitutionnel, les cadres du parti de Blaise Campaoré menacent de boycotter le processus électoral et font même appelle à la "désobéissance civile".
Selon l’injonction faite par la cour de justice de la CEDEAO, "la limitation était large et indéterminée" invitant donc le Conseil Constitutionnel à prendre ses dispositions. Ce qui fut fait ce mardi 25 août quand le Conseil Constitutionnel dévoilait le nombre de personnes frappées par le fameux article 166 et donc éliminées du processus électoral.

Le verdict suprême rendu, les insatisfactions fustigent, essentiellement du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) qui brandit déjà le boycott poussant même à un appel à la désobéissance civile. "Décision arbitraire, déni de justice, viol de la Constitution", ils ont tous les mots pour se justifier.

Cependant, du côté de l'ADF/RDA, la décision du Conseil Constitutionnel est assimilée.

"Comme promis, en tant que légaliste, nous prenons acte de la décision du Conseil Constitutionnel et nous nous inclinons, soucieux de la préservation de la paix", a affirmé Gilbert Noël Ouédraogo président de l’ADF/RDA, également exclus des élections.

Le président du NDT Vincent Dabilgou a également notifié que son parti se pliera à la décision prononcée par le Conseil Constitutionnel. "Le droit a été dit : vive la République dans la paix, le développement et la démocratie dans notre pays"; a-t-il poursuivi invitant ses partisans à soutenir la candidature du MPP.

Pour l’instant, aucune réaction officielle des autorités de la transition n’a été enregistrée suite aux menaces de CDP. Mais tout porte à croire que contrairement aux autres acteurs politiques, le parti de Blaise Compaoré principal architecte de la révision constitutionnelle de l'article 37 qui a conduit à l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 perçoit encore sous un autre angle, la situation que traverse le Burkina-Faso.