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Moussa Dadis Camara veut s’en remettre à la CEDEAO

Guinée - Politique
Se voyant interdit de retourner dans son pays, le capitaine Moussa Dadis Camara pense porter plainte contre Conakry et Abidjan devant la cour de justice de la CEDEAO. Mais on a la chair de poule d’apprendre que la Côte d’Ivoire est prête à ignorer que la vie de quelques 150 passagers à bord d’un vol est en danger pour des raisons inavouées.
Toutes les tentatives qu’il avait entreprises depuis le 15 août pour regagner le pays ont été déjouées. Mais le comble pour Dadis Camara c’était la journée du 26 août, quand son avion s’est vu refusé l’accès de l’aéroport d’Abidjan déviant son escale sur Accra. De là, l’homme a reçu des instructions de regagner Ouagadougou où il s’est réfugié depuis 2010.

"Le commandant de bord m’a dit clairement que même lorsqu’il a fait comprendre aux autorités d’Abidjan qu’il n’avait pas beaucoup de Kérosène, on lui a dit qu’il ne pouvait pas se poser"; obligeant le pilote a refaire un trajet de 30 minutes selon les propos de Me Jean-Baptiste Jocamey Haba recueillis sur Rfi.

"Comment peut-on mettre la vie de plus de 150 passagers qui étaient à bord de cet avion en danger, simplement parce qu’on ne souhaitait pas qu’un citoyen libre, non interdit, traverse un pays pour se rendre dans le sien"; a ajouté l’avocat.

Décidé à regagner son pays pour se disculper et participer à l’élection présidentielle à venir, les événements de ces derniers jours tendent à montrer que le retour de Dadis Camara dérange certaines personnes.

"J'accuse directement les autorités guinéennes et ivoiriennes de ce qui s'est passé. Les autorités guinéennes en complicité avec les autorités ivoiriennes interdisent alors le président Dadis, citoyen de la CEDEAO, chose commune de libre circulation des biens et des personnes d'entrer dans son pays en Guinée. C'est une arme qu'on a appuyé à l'endroit de Dadis Camara. Cette arme c'est bien la Côte d'Ivoire. La main qui tient cette arme là, mais qui se tient derrière, c'est bien la république de Guinée. C'est pourquoi j'envisage l'éventualité de dépôt d'une plainte à la fois contre l’État ivoirien et contre l’État guinéen devant la cour de la CEDEAO," a déclaré l'avocat de M. Camara, Me Jean-Baptiste Jocamey Haba.

Depuis son inculpation en Juillet dernier pour "complicité d'assassinats, séquestrations, viols, coups et blessures" pour le massacre d'au moins 157 opposants au stade de Conakry le 28 septembre 2009, l’ex-chef de la jointe militaire de la Guinée a plusieurs fois manifesté sa volonté de coopérer avec la justice de son pays.