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Chasse aux journalistes jugés critiques : les vieilles méthodes refont surface

Togo -
« On va les avoir un à un… », dixit un avocat favorable au pouvoir lors du procès du confrère Bonéro Lawson en juin dernier. Il visait donc des journalistes qui ont refusé de regarder dans la même direction que le régime RPT/UNIR.
Il est connu de tous que certains journalistes dont les écrits dérangeraient le pouvoir sont mis sur une liste noire. Et comme l’a déclaré cet avocat, des plans sont concoctés pour « les avoir un à un » et débarrasser ce régime de toutes critiques.

Ainsi au Togo, on n’aura que ces griots qui passent tout leur temps à applaudir le régime, malgré ses déboires. Voilà comment on pense ressusciter les vieilles méthodes qu’on retrouve dans les dictatures.

Après Bonéro Lawson, c’est donc le tour de Zeus Aziadouvo et Luc Abaki qui n’ont fait que montrer aux Togolais et à l’opinion internationale, la réalité que vivent les pensionnaires de la prison civile de Lomé. Pour cela, ils doivent faire des allers et retours entre leur domicile et le SRI.

A quoi sert donc un journaliste s’il ne peut plus parler, surtout tenter, par ses écrits, de corriger des vices de la société ? Il est clair que tous les journalistes ne peuvent pas devenir des griots du régime qui régente le pays.

Dans tous les cas, en faisant de l’intimidation et des menaces, des armes contre les journalistes critiques, le pouvoir ne fait que les encourager, puisque c’est en cela que le journaliste reconnaît qu’il fait un bon travail.

En attendant, on peut se permettre de se demander à qui le tour.

A suivre.

I.K.