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Prise en charge des personnes vivants avec le Vih Sida dans les prisons du Togo :

Togo -
Selon une récente enquête du Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (Cnls-Ist), les personnes vivant avec le Vih en milieu carcéral ne sont pas suffisamment prises en charge et ne sont pas bien informées sur la maladie.
L’on ne le dira jamais assez. La situation des populations en milieu carcéral est un vrai chemin de croix. En plus de leurs conditions de vie déplorable, s’ajoute une négligence de leur état de santé. La récente enquête du Comité Nationale de Lutte contre le Sida (Cnls) en dit long.

Nombreux sont-ils à être porteurs du virus du Sida, mais qui ne bénéficient pas de traitement adéquat. L'enquête réalisée en février 2015 concerne 7 des 12 prisons que compte le Togo. sur 3815 détenus, seuls 170 ont été diagnostiqués porteurs du virus. 18 seulement sont sous traitement Arv.

Il nous souvient que le ministère de la Justice et le Cnls-Ist ont organisé en Juin dernier à Lomé, un atelier de plaidoyer à l'intention des différentes parties prenantes en charge des questions pénitentiaires du Togo et des partenaires au développement pour la mise sous traitement Antirétroviraux (Arv) des détenus infectés par le Vih/Sida.

L’objectif était de faire un plaidoyer qui permettra d'échanger sur les possibilités de mise sous traitement Arv élargies aux détenus, de rendre accessibles dans les prisons des Arv et de faire une prise en charge précoce des personnes infectées par le Vih.

La prise en charge des détenus des prisons du Togo sera-t-elle effective si déjà, l’on sait que l’accès aux Arv est difficile pour la population active à l’intérieur du pays ?

D’autres récentes enquêtes ont prouvé que beaucoup décèdent à l’intérieur du pays faute de prise en charge. La rupture de stock est la raison souvent avancée.

Les organisations en charge de la mise sous traitement Antirétroviral et l’administration pénitencière doivent veiller à ce que la prise en charge des détenus soit effective au Togo, car « le droit à la santé est reconnu à tous », dit-on souvent.

Rappelons que selon les statistiques, le taux d'infection du Vih dans les prisons du Togo était de 4,3% avant 2014. Un taux qui a augmenté de 2% (4, 5%). A voir les chiffres, Il y a péril en la demeure car le taux dépasse largement celui de la population générale qui est de 2,5% en 2014.

S.J