La foire des écoles BTS sur les médias démarre
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Togo
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Education
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Ça y est. C’est reparti en ces débuts de vacances. Les écoles de BTS ont encore envahi les écrans de télévision, avec des publicités qui passent en boucle.
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Pour les responsables de ces radios et télévisions, c’est la période pour réaliser de bons chiffres d’affaires. Mais quand on voit un peu les formations dans ces écoles et le nombre de chômeurs qu’elles laissent dans les rues de Lomé, ces publicités ne peut qu'être agaçantes pour le téléspectateur ou l'auditeur.
Parmi ces écoles, il y en a qui montre sur les écrans ce qu’elles ne disposent pas. C’est en entrant dans ces écoles que les étudiants finissent par découvrir le pot-aux-roses. Elles affirment être en partenariat avec des universités européennes ou américaines. Mais en fin de compte, les étudiants se rendent compte que ce sont des histoires pour attirer plus d’étudiants et se faire des sous.
Les difficultés qu’ont ces étudiants après les formations montrent à suffisance ce qui se cache derrière ces écoles de BTS qu’on rencontre aujourd’hui dans les coins de rue à Lomé et à l’intérieur du pays.
« A quoi servent ces publicités incessantes, si nos enfants demeurent encore sans emploi après leur soi-disant formation BAC + 3 », a laissé attendre un parent.
Effectivement, c’est à un concert des écoles de BTS auquel l’on assiste ces derniers jours sur les médias. Et la concurrence est rude. Elle amène certaines de ces écoles à promettre des bourses qu’elles ne sont pas capables de donner. Tous les moyens sont donc bons pour se faire connaître et avoir un plus grand effectif.
La « concurrence publicitaire inter-BTS», comme l’appellent certains observateurs bat son plein sur les médias. Mais au final, on se retrouve avec des étudiants qui, à la fin de leur formation, sont incapables de répondre sur le marché de l’emploi.
En réalité, ce sont des publicités mensongères, des promesses fausses, étant donné les réalités auxquelles font face les diplômés sur le marché de l’emploi.
A en croire certains parents, ces écoles privées ne sont pas vraiment les meilleurs cadres dont elles prétendent être.
« Au début, j’ai cru qu'à la différence de l’université de Lomé, ces écoles privées seront les meilleurs cadres qui permettront à nos enfants de décrocher vite un boulot après leur formation. Car selon eux, leur formation répond aux exigences du marché de l’emploi. Mais aujourd’hui, la réalité est toute autre. Voilà depuis qu’elle a eu son BTS, ma fille traîne encore ses pas à la recherche du boulot », regrette M. Anani, professeur dans un lycée de la place.
Rappelons aussi que parmi ces universités privées, la plupart n’ont même pas d’agréments. Par conséquent, leurs diplômes ne sont ni validés par le Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES).
pour cela, trouver un emploi devient un véritable calvaire pour ces jeunes dont les parents ont déboursé des fortunes pour leur assurer ces formations dans les écoles de BTS qui, il faut le reconnaître, sont chères dans notre pays.
En fin de compte, ils ont perdu leur temps (2 ou 3 ans de formation) et leur argent (l'écolage n'est pas moins de 250 000 F CFA) par an.
AKG (stagiaire)
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