Ainsi donc, selon le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), les femmes traînent le pas à s'inscrire sur les listes électorales : elles ne sont que 80.000 sur 206.000 inscrits, dans le décompte établi au terme d'une année d'opérations d'enregistrement qui s'est achevée la semaine dernière.
Pourtant, «les équipes mobiles rapprochent les inscripteurs des populations, le porte à porte permet de lever les équivoques, la présentation des réussites féminines au parlement et dans les conseils municipaux sont autant d'astuces utilisées pour accrocher l'engouement des femmes».
S'agissant des opérations de renouvellement des organes de base au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), Le Jour prévient déjà contre les batailles fratricides en rase campagne.
Le secrétaire à la communication de cette formation se veut pourtant rassurant sur le sujet : le président national et non moins chef de l'Etat, Paul Biya, «récuse la guerre des ego».
Le même journal se fait l'écho d'une nouvelle campagne d'identification des abonnés du téléphone mobile, qui en réalité a pour finalité de «bloquer» la secte islamiste nigériane Boko Haram, qui utilise des puces électroniques pour ses transmissions mais également pour actionner les bombes humaines devenues sa nouvelle arme d'assassinats massifs dans la région de l'Extrême-Nord.
La guerre qu'impose le mouvement jihadiste au pays est en effet «à deux visages», renchérit Mutations qui constate en effet que la secte alterne désormais entre attentats-suicide et attaques armées.
Heureusement, face à cette guerre symétrique, «les forces de défense et de sécurité, en étroite collaboration avec les populations, opposent désormais une farouche riposte aux assaillants».
Il est toutefois dommage, tempère Le Quotidien de l'Economie, que le président Biya, induit en erreur par ses collaborateurs, se soit engagé dans une «piste foireuse» d'acquisition d'armes chinoises en recevant, en fin de semaine dernière, un homme d'affaires de ce pays spécialisé dans les équipements militaires.
Et, alors que, selon Emergence, l'armée repousse une attaque de Boko Haram dans la localité d'Ashigachia frontalière avec le Nigeria, tuant une douzaine d'assaillants et perdant un de ses membres, le chef de l'Etat nigérian Muhammadu Buhari vient de bloquer une résolution des Nations Unies portant sur le déploiement d'une force multinationale mixte dans la région pour éradique la terreur.
Une autre guerre, cette fois interne au gouvernement, oppose actuellement le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, tutelle politique, administrative et juridique et le secrétaire général des services du Premier ministre, également président du Cameroon Digital Television Project (CAMD-TV, organe de pilotage et de mise en œuvre du processus de migration vers la télévision numérique terrestre, TNT), Louis-Paul Motaze, constate l'hebdomadaire Repères.
Avec le titre : «Bagarre autour d'un décodeur», la publication affirme qu'en réalité, c'est le «marché» public de distribution des décodeurs, qui renferme d'énormes enjeux financiers et aiguise les convoitises les plus incontrôlées, qui oppose aujourd'hui les deux hommes sur la place publique.
C'est que, explique Le Quotidien de l'Economie, en fusionnant les marchés de la TNT et de l'audiovisuel public (CRTV), le ministre de la Communication «a manœuvré pour des intérêts à rebours du service public».
Sur le plan du social, et avec pour titre : «Enseignement technique : ces filières à ne pas négliger», CT consacre un dossier spécial à un secteur souvent négligé, et pourtant porteur de l'auto-emploi et l'émergence à laquelle le pays aspire
Ceci est d'autant plus important que, cette année, la moisson a été meilleure pour nombre d'élèves finissants de l'enseignement technique, les statistiques de différents examens de ce secteur étant en nette augmentation.
Dans le même sillage, Mutations indique que le gouvernement a décidé de faire de l'auto-emploi des jeunes, une catégorie malléable et exposée à toutes sortes de tentations, une arme redoutable contre Boko Haram dans l'Extrême-Nord.
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