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Présidentielle du 25 avril : Victoire de Faure Gnassingbé, un « coup de force électoral »

Togo - Politique
La rencontre des responsables du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) avec la presse a eu lieu ce mardi 11 août à l’hôtel Ibis à Lomé. Il s’agit pour Jean-Pierre Fabre et les siens de rendre public un mémorandum sur l’élection présidentielle du 25 avril 2015. Evidemment, ils ont profité de l’occasion pour passer en revue les faits marquants de l’actualité Togolaise ces derniers jours.
Trois mois après les élections présidentielles, le Cap 2015 revient à la charge pour réclamer la victoire de son candidat Jean-Pierre Fabre. Dans ce mémorandum titré « le coup de force électoral d’avril 2015 au Togo », les responsables de cette coalition ont exposé le rôle joué dans l’organisation du scrutin par chacun des acteurs directement ou indirectement impliqués dans le processus électoral.

Le document relève, avec des chiffres à l’appui, les irrégularités et fraudes commises au niveau des institutions telles que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), la haute Autorité de l’Audio-visuelle et de la Communication (HAAC), la Cour constitutionnelle, le gouvernement et le parti RPT/UNIR.

Selon le mémorandum, la Ceni qui est l’organe principal de l’organisation et de la supervision des scrutins, du recensement général des votes et de la proclamation des résultats provisoires tels que sortis des urnes n’a manifestement ni l’indépendance, ni l’autonomie nécessaires à l’accomplissement de sa mission.

« C’est enfin le sens de sa propension à l’opacité, à la fraude et aux irrégularités, notamment par l’établissement du fichier électoral frauduleux avec des milliers de doublons, des inscriptions fictives, inscription des mineurs et d’étrangers », lit-on dans le mémorandum.

Enumérant les rôles joués par la constitutionnelle dans le coup de force électoral, le mémorandum indique que la cour constitutionnelle a délibérément violé les exigences fondamentales de sa mission par les actes qu’elle a pris par le rétropédalage, après l’avis pertinent sur le dépassement des délais constitutionnels de la tenue du scrutin présidentiel en 2015, en publiant un avis contraire qui confond curieusement la convocation du corps électoral et l’ouverture du scrutin.

Poursuivant, il accuse la Haac de s’être illustrée, notamment par l’entretien d’un déséquilibre flagrant en faveur du candidat du parti au pouvoir, dans l’accès des candidats aux médias publics, l’interdiction abusive de la couverture par les médias communautaires et confessionnels de la campagne électorale en violation de la liberté des citoyens à l’information politique, l’interdiction abusive de la publication des résultats déjà affichés et donc rendus publics par les médias et la société civile ainsi que la mise en garde infondée contre cette publication.

En ce qui concerne le gouvernement et le parti au pouvoir RPT/UNIR, il lui est reproché d’être la véritable cheville ouvrière des irrégularités, en mettant en œuvre tous les moyens anticonstitutionnels et antidémocratiques pour assurer la conservation indue du pouvoir de l’Etat.

En outre, le mémorandum souligne les manquements et dysfonctionnements apparus au niveau des acteurs de la communauté internationale et des organisations de la société civile avant de s’étendre sur les errements ainsi que les dérives de toutes sortes observés sur le terrain, principalement au niveau des Celi. Seuls les procès verbaux de 14 Celi sur un total de 42 ont été examinés en assemblée plénière de la Ceni sans être dûment validés avant la proclamation des résultats provisoires.

Ainsi des bourrages d’urnes ont été constatés, entre autres,, dans des bureaux de vote des Celi de Cinkassé, de Tone, Kpendjal, Tandjoaré, Oti, Kéran, Doufelgou, Binah, Bassar, Dankpen, Kozah, Assoli, Blitta.

Passant au peigne fin l’actualité Togolaise, les responsables du Cap 2015 ont dénoncé les représailles à l’encontre du directeur du centre culturel « Mytronunya » à Lomé, Sebastien Alzerecca alias Zoul, de nationalité Française, expulsé du Togo pour avoir exprimé des opinions différentes de celles du parti au pouvoir et le licenciement arbitraire dont sa compagne Enyonam, de nationalité Togolaise a fait l’objet dans son service.

Ils se sont aussi indignés du transfèrement manu militari des détenus de l’affaire des incendies des marchés du Togo, en pleine nuit, et à l’insu de leurs avocats. Par ricochet, ils exigent leur libération immédiate.

Tout en renouvelant leur solidarité et compassion aux familles des victimes de l’accident survenu le 30 juin dans l’usine de cimenterie Wacem à Tabligbo, ils réitèrent la mise en place d’une commission parlementaire d’enquête, appuyée par une expertise de l’organisation internationale du travail (OIT) en vue de déterminer les causes de ce drame.

In fine, ils invitent la population à une mobilisation générale pour prendre en main son destin et démanteler l’arsenal des moyens de fraudes électorales mis en place par le régime RPT/UNIR. Pour ce faire, ils prévoient dans les prochains jours, une tournée nationale de mobilisation et d’explication.

S.J