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FIFA/ La CAF refuse son soutien au seul candidat africain, une mauvaise blague ?

Afrique - Sport
Il y a de quoi se poser des questions suite à cette nouvelle décision de la Confédération Africaine de Football (CAF). Réuni ce jeudi au Caire, le comité exécutif de l’instance qui cornaque le football continental a tout bonnement refusé d’apporter son soutien à Musa Bility. Ce dernier est pourtant le seul candidat africain déclaré à la présidence de la FIFA.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, la Confédération Africaine de Football (CAF) ne soutiendra pas le seul candidat issu du continent qui s’est déclaré pour briguer le poste de président de la FIFA. Il s’agit de Musa Bility, président de la Fédération Libérienne de Football. Alors qu’on aurait pu penser que ce soutien se ferait naturellement, visiblement il n’en est rien. Aussi au terme d’une rencontre le candidat et le comité exécutif de la CAF, cette dernière s’est fendue d’un communiqué au contenu quelque peu ambigu.

"Dans la perspective des élections annoncées à la présidence de la FIFA pour le 26 février 2016, le Comité Exécutif a également reçu Monsieur Musa Bility, président de la Fédération libérienne de football à sa demande. Ce dernier a mis l’occasion à profit pour exposer les raisons qui ont motivé sa décision de se porter candidat à la future élection à la présidence de la FIFA. Après un échange fraternel, empreint de sincérité et de cordialité, le Comité Exécutif de la CAF a décidé, à l’unanimité, de ne pas apporter à Monsieur Musa Bility le soutien sollicité de la part de la CAF et le lui a signifié, en lui souhaitant bonne chance dans la suite de son entreprise", peut-on lire sur le site de l’instance.

Une décision encore plus incompréhensible quand la même CAF annonce qu’elle réfléchit à l’éventualité d’accorder ses voix à un candidat d’un autre continent et donne en guise de raison, la préservation des "intérêts et l’unité du football africain".

La question qui se pose est de savoir: comment peut-on préserver l’unité du continent en délaissant un candidat africain au profit d’un autre?

Issa Hayatou et sa clique, doivent de toute évidence revoir leur définition de l’unité. Et quand les responsables de la CAF parlent d’"intérêts", on se demande bien lesquels? Les leurs ou ceux du football africain?

Car que peut-il arriver de mieux au sport roi continental qu’un Africain à la tête de la FIFA ? Les 54 voix de la CAF échappent donc à Musa Bility et on se doute bien que celui-ci jettera l’éponge pour ne pas subir ce qui s’apparente à une humiliation; ne pas bénéficier des voix de son propre continent lors d’une élection face à des candidats européens ou asiatiques.

Cette décision de la CAF ne fait que confirmer les allégations de corruption qui pèsent sur les responsables de l’instance. Une élection à la FIFA, c’est une affaire de gros sous et visiblement Musa Bility n’a pas les poches assez pleines. L’Afrique a encore raté une occasion de bien s’illustrer et d’afficher sa solidarité aux yeux du monde.