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CHRONIQUE DES VEILLES III : Le droit à l’impertinence

Togo - Opinions
«Je vous en conjure, mes frères, restez fidèles à la terre et ne croyez pas ceux qui vous parlent d’espoirs supraterrestre ! Ce sont des empoisonneurs, qu’ils le cachent ou non.
Ce sont des contempteurs de la vie, des moribonds et des empoisonnés eux même, la terre est fatiguée d’eux : qu’ils s’en aillent donc ! » « Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra.
Lorsque les politiques -qui se sont bien gardés de donner l’exemple- ont demandé à nos femmes, filles et mères de se dénuder dans les rues, seins au vent, gogo en l’air, tout le derrière à l’abandon, on nous disait d’un ton bizarre qu’il s’agit d’une stratégie politique ! Ce sacrilège ajouté aux bondieuseries ambiantes, lesquelles se repaissent des affaires les plus tordues, des appels de pieds de dévergondés, des génuflexions démonstratives dirigées par des laquais du régime, ce sacrilège donc a fait de nous des moutons à qui l’on ordonne de ne pas renier sa nature de bêêê. Et naturellement on en vient au blasphème imposé et subit. Acceptons cependant ce blasphème, un œil de veilleur sur les blasphémateurs qui misent encore sur notre amnésie ! Mais sachons qu’il est désormais temps d’ensemencer l’Impertinence partout, et de partout répandre la raison comme antidote à la bouffonnerie des valets, au culte nègre des chefs. A-t-on jamais respecté un gueux ? Pourquoi toujours suivre comme des sots les vendeurs d’illusion qui nous mènent par le bout du nez ?
Soyez attentifs : comme ces animaux rampants qu’on nomme serpents, ils reviennent dans des ondoiements reptiles précédés de leurs griots qui veulent devenir maires ou chefs canton à défaut d’être des mini-ministres. Les pauvres ! Avec espièglerie le pouvoir par cet autre plaisantin nommé Klassou, son excellence premier des ministres a commencé à agiter le piège sans fin des élections (maintenant locales) dont raffolent ces énergumènes. Le jeune Kpelly David citant Kourouma criait presque sur les opposants à calculette « quand on refuse, on dit non ! » mais oui on dit non et non. Nous autres imperturbablement continuerons à nommer cochon (qu’il soit d’ici ou là) ceux qui s’engraissent en mangeant la crotte.


Anani Alex G. L.