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Regard de l’Egypte sur le continent africain : ‘‘L’Afrique est le continent du futur et l’Égypte en est le cœur battant’’, selon Ibrahim Mahlab

Egypte - Diplomatie
Quel regard la nouvelle Egypte porte-elle sur le reste du continent ? C’est l’une des questions phares posées au Premier ministre Egyptien, Ibrahim Mahlab, par un des envoyés spéciaux de Jeune Afrique dans le pays des Pharaons. Et comme on pouvait s’y attendre, c’est un officiel égyptien bien imbu de la position de son pays sur le continent qui s’est prêté aux questions du journaliste. A cette question précitée, la réponse de M. Mahlab se veut sans détour : ‘‘C’est le grand retour de l’Égypte vers l’Afrique !
A l’époque de Nasser, notre pays a été le foyer des grands mouvements de libération du continent. Une période de coopération a suivi, durant laquelle nombre de nations indépendantes ont reçu notre aide dans les domaines techniques, médicaux et administratifs.

En 1967, la guerre du Sinaï a suspendu cette politique, et nos relations avec le reste du continent ont été mises en sourdine. Pendant l’ère Moubarak, elles ont été réduites à un niveau diplomatique ordinaire, alors qu’il aurait fallu entretenir leur caractère chaleureux, fraternel et amical. Nous sommes aujourd’hui convaincus que l’Afrique est le continent du futur et que l’Égypte en est le cœur battant. Mais nous ne voulons surtout pas nous muer en acteurs ‘néocolonialistes’, à l’image de ces trop nombreuses puissances qui s’intéressent à l’Afrique pour en contrôler les ressources’’.

Allant plus loin que dans ses réponses, le Chef du gouvernement égyptien indique que son pays aspire plus aujourd’hui ‘‘à un échange productif et à un partage bénéfique. Nous avons fait notre grand retour au sein de l’Union africaine, nous avons récemment reçu plusieurs chefs d’État et de gouvernement, et effectué de nombreuses visites dans des pays africains.

Des dizaines de projets concrets y ont été engagés par des entreprises égyptiennes qui investissent dans les infrastructures, le commerce, la santé et beaucoup d’autres domaines. Pour gérer plus efficacement cette stratégie de redéploiement sur le continent, nous avons créé au sein du gouvernement la Cellule de l’Afrique, que je préside et qui rassemble les ministres concernés [Commerce et Industrie, Affaires étrangères, Coopération internationale, Enseignement supérieur, Santé, Jeunesse et Sports]’’.

Pour cet entretien qui intervient à la célébration de l’an 1 de son gouvernement sous le nouveau président Abdel Fattah al-Sissi, cet Ingénieur formé à l’École polytechnique de l’université du Caire, Ibrahim Mahlab, ne se cache pas les yeux dans l’exercice de bilan auquel le confrère a bien voulu le soumettre. ‘‘Nous avons énormément avancé, en travaillant en équipe – mon premier succès a justement été de réunir un cabinet qui travaille !... Pour le logement, par exemple, notre programme de 1 million d’habitations est le plus grand d’Afrique et d’Europe.

Plus de 75 000 unités ont déjà été bâties, et 240 000 sont en cours de construction. Plus de 3 400 km de routes sont en train d’être réalisés. L’échéance d’août sera tenue pour le canal de Suez, le plus grand projet de dragage au monde. Au niveau économique, le succès de la conférence de Charm el Cheikh a signé le retour des investisseurs en Égypte. Concernant le cadre législatif, des dossiers réputés ‘intouchables’, comme celui des subventions, sont traités. Enfin, il y a eu de nettes améliorations en matière de stabilité et de sécurité, des changements que le peuple peut déjà ressentir’’, tel est l’ébauche de bilan fait par M. Mahlab.

Toutefois, malgré ces succès dont il parle, il est à noter que le pays est obligé de composer avec les terroristes qui continuent de sévir et surtout contre des forces de l’ordre et de sécurité qu’ils ne cessent de défier. La question sécuritaire reste donc un défi à relever sans quoi, ces efforts énumérés pourront tomber à l’eau au cas où ces terroristes venaient à prendre le dessus.