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Attentats de Maroua : On n’est pas loin de l’état d’urgence !

Cameroun -
La ville de Maroua dans l’extrême nord du Cameroun deviendrait-elle la cible privilégiée du Groupe État islamique pour l’Afrique de l’Ouest, puisque c’est ainsi qu’il faut désormais nommer Boko Haram? Celle localité a été à nouveau frappée ce samedi par une attaque kamikaze qui a fait une vingtaine de décès. Une situation qui a obligé les autorités a renforcé les mesures de sécurité. Ces dernières passent mal auprès des populations.
Les autorités camerounaises et notamment celles en charge de la région de l’Extrême-Nord durcissent le ton. Suite à l’attaque meurtrière de ce samedi, dans une déclaration faite sur les médias publics, Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord a annoncé de nouvelles mesures.

Celles-ci vont de la remise sur pied de la police municipale à un contrôle systématique des motos taxis et de leurs propriétaires, en passant par l’interdiction absolue de commerce ambulant ou encore par le ramassage de tout enfant de moins de 15 ans seuls dans la rue. Des mesures drastiques auxquelles il faut ajouter, la fermeture dès 18h et des débits de boisson, des lieux de commerces où les populations consomment le Bili-bili (boisson locale).

Un ensemble de mesures qui ne trouvent pas totalement l’assentiment des populations, qui les trouvent disproportionnées et suicidaires pour leurs activités génératrices de revenus. L’autre constat est que ces mesures sont inefficaces et sans grande portée. Elles n’ont en effet pas empêché les terroristes de frapper Maroua à deux reprises en l’espace de quelques jours.

Une vaste opération de ratissage est en cours et les populations sont invitées à collaborer. Des ressortissants étrangers sont massivement interpellés. L’on craint néanmoins qu’à travers les dénonciations, les populations ne se livrent à des règlements de compte.

Le Groupe État Islamique pour l’Afrique de l’Ouest acculé quelques semaines plus tôt par la force mixte composée du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun, semble avoir repris du poil de la bête et réussi à semer davantage la psychose parmi les populations frontalières au Nigeria.