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Ouverture du procès d’Hissène Habré : un pas de géant pour la justice en Afrique, selon Pax Africana

Togo - Politique
Le 20 juillet 2015, s’est ouvert à Dakar (Sénégal) le procès d’Hissène Habré (ancien Président du Tchad, exilé sur le sol sénégalais depuis les années 90), accusé de « crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture » durant sa gouvernance entre 1982 et 1990.
Ces violations des droits de l’Homme, de l’avis de diverses Organisations de défense des droits humains, parties civiles à ce procès, ont provoqué la mort d’au moins 40.000 personnes.
Quelles que soient les péripéties judiciaires que connaîtra ce procès et son dénouement, sa simple organisation pratique revêt une portée historique et symbolique pour l’Afrique. Elle signifie au reste du monde la soif de Justice qui habite d’une manière générale les Africains. Et témoigne de la capacité des institutions judiciaires panafricaines à juger des affaires qui se sont déroulées sur le sol du continent noir, avec pour acteurs des Africains.

Pour la première fois, l’Afrique présentée dans le monde contemporain comme le continent des plus grosses injustices politiques et socio-économiques juge un Président dans un pays (du même continent) dont il n’est pas ressortissant.
Le procès Habré représente aussi une autre grande première pour la justice mondiale, car c’est la première fois dans l’histoire des relations internationales qu’un ex-Président est jugé par une institution judiciaire d’une autre République pour crimes contre l’humanité.

La mise en place par l’UA de ce Tribunal ad hoc, constitué de Chambres africaines extraordinaires, et qui juge cette affaire Habré représente dans ce contexte un succès diplomatique pour l’institution panafricaine. La constitution de ce Tribunal par l’UA symbolise en elle-même une victoire dans l’application ou l’observation de la Charte de l’UA des Droits de l’Homme et des Peuples entrée en vigueur en 1981, ainsi que la Charte sur les Elections, la Démocratie et la Gouvernance qui date de 2007.

Fait à Lomé, le 24 juillet 2015