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L' an 1 du crash du Vol AH5017: les familles attendent toujours l’identification des restes de leurs proches

Algérie - Societe
Hier 24 juillet 2015, l’on commémorait à travers une cérémonie à Ouagadougou, en présence des familles des victimes, le crash du Vol AH5017 d'Air Algérie, il y a un an, dans le nord malien, une demi-heure après son décollage de Ouagadougou pour relier Alger. Le bilan est lourd, 116 passagers et membres d'équipage trouveront la mort dans ce crash. Il s’agit de 54 Français, 23 Burkinabè, des Algériens et des Libanais.
Outre la cause principale qui est d’après l’expertise judiciaire est la non-activation du système antigivre des moteurs par le pilote et son assistant, l’on pointe du doigt d’autres dysfonctionnements tels le tirage de la manche par le pilote au lieu de le pousser vers l’avant, le fait que les deux hommes (pilote et co-pilote) s’entrainaient sur un simulateur de vol différent du AH5017, le MacDonnel 83, et aussi que les pilotes étaient des saisonniers, et connaissent moins cette région du monde, et enfin, le changement du plan de vol peu avant le décollage. Mais toutes ces incriminations, un an après, ne sont pas la préoccupation des familles des victimes.

Présentes depuis jeudi aux différentes prières de commémoration du premier anniversaire de cette catastrophe, la trentaine de familles n’ont qu’une seule envie, obtenir de la part du Mali, le rapatriement des restes non identifiés de leurs proches afin de les enterrer sur le site où est prévu l’érection d’une stèle au nom des victimes de ce crash.

Cette position des parents des victimes trouve tout son sens dans les propos de Mme Djeneba Koussikana qui a perdu sept membres de sa famille dans le crash. ‘‘C'est la majeure partie des restes qui a été ensevelie au Mali et nous n’acceptons pas que ces restes aient été ensevelis à la sauvette, sans même que les familles aient été informées. C’est un manque de respect pour les familles’’, soutient cette dernière.

‘‘Nous pleurons toujours et nous avons toujours des motifs de douleurs. L’Etat du Mali refuse de nous remettre les restes non identifiables de nos proches sous prétexte qu’ils ne sont pas identifiables’’, indiquait désespérément vendredi, le président de l'Association des familles des victimes burkinabè, Halidou Ouedraogo.

Côté français également, des démarches sont faites par les familles des victimes. Sandrine Tricot, la responsable de l'Association des victimes françaises, à la suite de son homologue burkinabè a informé qu’ ‘‘En France, nous avons interpellé le président de la République François Hollande. Je sais qu’en ce moment il est en train de préparer une réponse. Sachez que nous resterons déterminés à ce que nos proches reviennent à Ouagadougou’’.