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Le rescapé du drame de Wacem a rendu l’âme hier

Togo - Societe
Le rescapé de l’explosion d’un silo dans l’usine de cimenterie de Wacem à Tabligbo a rendu l’âme hier au Maroc. Une triste nouvelle qui vient encore accentuer la douleur des populations de cette ville, qui espéraient son rétablissement pour en savoir un peu plus sur les réelles circonstances de ce drame et enfin connaître la vérité.
Le nombre des victimes du drame de l'usine WACEM vient d'être porté à six (6). L'unique rescapé de ce regrettable accident vient de rendre l'âme des suites de ses blessures.

Du coup, des doigts accusateurs sont pointés vers les responsables de West African Cement (Wacem), les Indiens qui, selon les informations, ne se sont pas précipités au chevet du malheureux.

En effet, cet homme qui était sorti de ce drame, très grièvement blessé, a été laissé au CHU Sylvanus Olympio pendant plusieurs jours alors que son état requérait une évacuation immédiate.

Inutile de revenir sur l’état de délabrement avancé des infrastructures de cet hôpital. On peut comprendre aisément que le rescapé ne pouvait y recevoir des soins appropriés.

Les médecins ont évidemment jugé nécessaire de l’évacuer en Europe pour des soins dignes de ce nom. Mais la direction de Wacem a trouvé très salée la facture établie pour l’évacuation du malade. Elle a tout simplement rejeté la facture.

Une nouvelle facture a alors été dressée, cette fois-ci pour que le malade soit évacué au Maroc, car moins couteuse.

Pendant le temps perdu à regarder la dépense, le malade souffrait dans son lit au CHU Sylvanus Olympio et son état empirait. Son évacuation ne servira finalement plus à rien, puisque quelques jours après son arrivée au royaume chérifien, il trépassera.

« Et le gouvernement dans tout ça ? C’est le gouvernement qui a commandité des enquêtes, et il va de son intérêt que cet ouvrier reste en vie pour la manifestation de la vérité. Mais il l’a laissé mourir dans la souffrance », a regretté un observateur.

Et c’est comme ça que des expatriés viennent traiter les Togolais dans leur propre pays. Que la terre lui soit légère !

I.K.