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Etats généraux de la presse togolaise / Un an après Anaté partie du gouvernement, les recommandations déjà définitivement rangées dans les placards ?

Togo - Societe
Nombreux ils étaient, patrons de presse, rédacteurs en chef, journalistes, bref hommes et femmes de médias à se rendre à Kpalimé le 30 juin au 2 juillet 2014 pour réfléchir sur l’avenir de la presse togolaise. Un an après ce rendez-vous, plein d’espoir qui a accouché de plusieurs recommandations, l’avenir meilleur miroité à la presse togolaise n’est pas toujours visible et les recommandations peinent à être traduit dans les réalités. Mauvaise foi ou amateurisme ? Et si c’est le cas, de quel coté provient-il ?
On conviendrait tous que la presse togolaise manque de professionnalisme. Et c’est pour crever l’abcès que les états généraux ont été organisés par l’Etat conjointement avec les organisations de la presse togolaise. L’organisation de ces états généraux de presse en soi a été d’une grande importance et a été une tribune pour ces hommes et femmes de médias de faire bouger le pion de la professionnalisation de la presse. Mais cela ne pourrait jamais être le cas si le pouvoir public qui a accepté soutenir l’organisation avec le soutien du PNUD ne prend pas la mesure de la chose et mette en œuvre les recommandations.

Placés sous le thème « le pari de la professionnalisation », les états généraux de la presse a su fédérer tous les acteurs du monde de la presse. Même si trois jours n’ont pas été suffisants pour un vrai diagnostic des maux du secteur, il a permis quand même de faire ce qui pourrait être fait. Malgré tout, la rencontre a permis de formuler plusieurs recommandations pour l’avenir de la presse togolaise. Au nombre de ces dernières, le statut des médias d’Etat et de leurs employés, la formation, la professionnalisation, les conditions de vie et de travail des journalistes. Les participants ont donc recommandé entre autres la signature d’une convention collective de la profession, l’augmentation de l’aide de l’état à la presse, une refonte des textes de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) prenant en compte les nouvelles formes de journalisme. Aussi a-t-il été proposé la création d’un centre de perfectionnement des journalistes au Togo, la modernisation des médias officiels et une revalorisation du statut de certains professionnels des médias…

Au-delà des supputations, la rencontre a accouché des recommandations enviables qui, si elles sont mises en œuvre, permettront de mettre sur les rails du professionnalisme la presse togolaise.

Un an plus tard aucun signe de la mise en œuvre de toutes ces recommandations n’est perceptible. La presse demeure toujours à l’étape où elle était avant la tenue de ces états généraux de la presse. Et même, si on parle de continuité de l’Etat, l’on s’interroge. Est-ce que le départ de l’instigatrice de ces états généraux, la ministre de la Communication, Mme Kouméalo Anaté, du gouvernement rime avec une mise dans les placards des recommandations ? Aujourd’hui il urge pour que les nombreux millions consacrés pour l’organisation ne soient choses perdues, que l’Etat togolais prend la mesure de la chose pour faire réellement de la presse un quatrième pouvoir dans le pays. Guy Madjé Lorenzo aura à marquer son passage dans le gouvernement et à la tête du ministère de la communication s’il arrivait à donner un coup d’accélérateur à la mise en œuvre de ces recommandations.

Charles D., Lomé (T228)