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Un président en panne, un premier ministre sans initiative, le mandat social commence bien

Togo - Politique
Il était annoncé comme le mandat de tous les progrès et de la justice sociale. Pour ses détracteurs c'était le mandat de trop.Qu'on soit pour ou contre le fait est que pour les togolais de tout bord, le mandat social commence très mal.
Le mandat social, ce nouveau fruit, trouvaille des officines profiteuses qui se sucrent sur le dos de la population était supposé redonner du sourire aux lèvres du pauvre togolais écrasé sous le poids de la misère.

Après une campagne à l'americaine, un vote dans le calme et une proclammation des résultats dans la débandade générale,le togolais a cru que l'heure des choses serieuses allait enfin commencer.

L'ancien-nouveau président, Faure Gnassingbé , vainqueur du scrutin avait lui même annoncé qu'il ne perdrait pas de temps pour se mettre au travail et soulager les togolais tant les besoins sont énormes.Mais à la fin il a perdu ses montres et ses calendriers.

Depuis le mois de Mai qu'il a prèté serment devant la cour constitutionnelle,le grand fait d'arme de Faure Gnassingbé est de disparaitre subitement des radars. Il a fallu la visite de la sous secrétaire américaine aux affaires africaines pour le sortir de sa cachette.

S'ensuit alors la formation du gouvernement qui ne satisfait ni l'opposition, ni ses partisans.

De l'investiture, on en parle plus.Plusieurs fois annoncée et plusieurs fois reportée on se demande à quand le président prendra fonction devant ses pairs et la communauté internationale.

La réalité est que le président togolais se fait de plus en plus rare, de quoi alimenter toutes les supputations sur sa santé.

Du côté du premier ministre, les choses ne sont pas des meilleures. A force de faire toujours du neuf avec du vieux, Faure Gnassingbé a fini par mettre les barrons du système dans une position inconfortable.

Tout le monde connait le conservatisme de Papa Klassou. Nourrit au bibéron du père Gnass et continuant avec celui du fils,le premier ministre est un fervent gardien du temple et de l'orthodoxie de l'immobilisme.

Ancien liseur de motion, ministre puis vice président de l'assemblée nationale, Papa Klassou a fait ce qu'il a pu et de toute ses forces pour que le regime en place perdure.

Lui demander aujourd'hui de reformer l'Etat, implanter la bonne gouvernance et de redonner espoir aux togolais revient à demander à un poisson de grimper un arbre.

Papa Klassou ne ferait que ce qu'il sait faire. Ses premières solutions en disent long sur ce qui attend les togolais.

Sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles, il propose carrément la mise en place d'une commission pour y refléchir et faire des propositions.

Avec une majorité à l'assemblée nationale, on se demande pourquoi les reformes ne passent pas par ce canal.

Il faut y voir la politique de diversion qui continue. Les histoires de commissions on en connait dans ce pays.La CVJR et ses recommendations jamais mises en oeuvre sont une bonne illustration.

Pour le moment Papa Klassou ouvre et ferme des cerémonies en attendant de finir son premier grand chantier de changement du mobilier et de la décoration de ses bureaux de la primature.

Pour son premier conseil des ministres cela peut attendre. Lui même ne sait plus à quel "président" se vouer. Voir son patron n'est pas évident pour lui.