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Nouveau gouvernement togolais : Des surprises.

Togo - Politique
De surprenantes entrées, réduction du nombre de femmes à quatre, la fusion de certains ministères, le départ d’un grand nombre de ministres, la nomination de deux membres de la CENI, tout ceci dans une équipe de 23 ministres…
Le nouveau gouvernement de Komi Sélom KLASSOU dévoilé ce dimanche 28 juin 2015 est riche d’enseignements.

C’est un gouvernement majoritairement UNIR. En termes d’ouverture, l’Union des Forces de Changement (UFC) et la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) y sont représentés.

André Johnson ministre de l’environnement et Octave Nicoué BROOM de l’enseignement supérieur.

C’est donc ce gouvernement de 23 ministres avec le premier ministre Komi Sélom KLASSOU que le chef de l’État Togolais Faure Gnassingbé entame son nouveau mandant de 5 ans.

On observera que les gros portefeuilles n’ont pas changé de porteurs. Le ministère de l’Économie et des finances auquel s’ajoute la planification du développement est conservé par Adji Otèth Ayassor qui devient d’ailleurs ministre d’État.

Il aura avec lui, Kossi Assimaidou qui sera chargé de la planification du développement et Sani Yaya chargé du budget.

L’important département du développement à la base, de l’artisanat et de l’emploi des jeunes reste dans les mains de Victoire Tomégah-Dogbé.

Le département des infrastructures et des transports garde son titulaire, Nissao Gnofam.

Les affaires étrangères et la coopération, l’agriculture, l’économie numérique, le commerce, la sécurité, l’environnement et l’enseignement supérieur n’ont pas connus de changement. Robert Dussey, le Colonel Ouro-koura Agadazi, Cina Lawson, Legzime Balouki, le Col Yark Damehame, André Johnson et Octave Nicoué Broom gardent leur poste.

Autre détail à signaler, sur les 12 ministres qui sont restés dans le gouvernement, 11 ont conservé leur département et un a changé de portefeuille. Il s’agit donc de Gilbert Bawara qui quitte l’Administration Territoriale pour la fonction publique.

13 ministres quittent l’exécutif. Il s’agit de Kako Nubukpo, Bissoune Nabagou de l’équipement rural, Dédé Ahoéfa Ekoué de l’action sociale, Anaté Kouméalo de la communication, Djossou Sémodji de la planification, Koffi Essaw de la Justice, Dammipi Noupokou des Mines, Elliot OHIN de la réforme de l’État, Hamadou BOURAIMA-DIABACTE de l’enseignement Technique, Gourdigou Kolani de la fonction publique, Yacoubou HAMADOU des Droits de l’Homme, Florent MAGANAWE des enseignements primaire et secondaire, et Angèle AMOUZOU-DJAKE du sport.

Kako Nubukpo emporté par le franc CFA
Si le départ de certains ministres ne surprend pas outre mesure, celle par contre du professeur Kako Nubukpo ministre de la prospective et chef de file du concept « Vision 2030″ est surprenant même si certains s’attendaient à son départ.

Kako Nubukpo dont l’aversion pour le franc CFA et la BCEAO est bien connue a fait les frais de son franc-parler.

Pour rappel, le ministre s’était exprimé sur le sujet du FCFA lors du forum Africa Best Practices organisé à Lomé les 26 et 27 février puis lors du colloque du Comité national togolais de politique économique (CNPE), les 5 et 6 mars derniers.

A chaque fois, les déclarations du ministre, précises et nourries par la théorie économique, il y a des grincements de dents.

Sa contribution plutôt technique que polémique sur l’arrimage à l’euro ainsi que sur la faible contribution des banques de la région dans le financement de l’économie avait fait l’objet de commentaires tout aussi techniques.

Les ministres remerciés
Bissoune Nabagou de l’équipement rural, Dédé Ahoéfa Ekoué de l’action sociale, Anaté Kouméalo de la communication, Djossou Sémodji de la planification, Koffi Essaw de la Justice, Eliott OHIN de la réforme de l’État, Dammipi Noupokou des Mines, Hamadou BOURAIMA-DIABACTE de l’enseignement Technique, Gourdigou Kolani de la fonction publique, Yacoubou HAMADOU des Droits de l’Homme, Florent MAGANAWE des enseignements primaire et secondaire, et Angèle AMOUZOU-DJAKE du sport ont été remercié.

Quatre femmes sur 23 ministres : Une réduction du nombre
De six (06) dans l’équipe sortante, les femmes passent à 4 dans le nouveau gouvernement.

Il convient cependant de souligner l’effort fourni pour la représentativité du point de vue du genre. Elles auraient pu être plus nombreuses mais la prise en compte d’un autre critère n’a pas favorisé leur promotion.

Il est aussi pertinent de souligner parmi ces femmes qu’une est nouvelle, Mme. Tchabinangui Kolani Gnintchare.
Les rescapées du gouvernement précédent s’appellent, Victoire Tomégah-Dogbé du développement à la base, de l’artisanat et de l’emploi des jeunes, Cina Lawson des Postes et de l’économie numérique, Bernadette Essozimna Legzim-Balouki à qui on ajoute le tourisme resté sans portefeuille dans l’ex éxécutif.

Des entrées et retours surprenants
Le nouveau gouvernement compte 10 nouvelles têtes.

Payadowa Boukpessi laisse son poste de deuxième rapporteur du bureau exécutif de la CENI et prend désormais en charge le portefeuille de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales.

L’ancien directeur de la douane, ancien directeur de Togo Cellulaire, ancien administrateur de Togo Télécom, Marc Dédériwè Ably-Bidamon quitte aussi la CENI, pour le ministère des mines et de l’énergie.

Le ministère de la justice et des relations avec les institutions de la République, est confié au juge Pius Agbétomé, jusque là inspecteur des services juridictionnels et de l’administration pénitentiaire.

Georges Aïdam vice président du parti UNIR (parti au pouvoir) est nommé ministre de l’Enseignement technique et la formation professionnelle.

Guy Madjé Lorenzo retrouve le gouvernement et prend en charge le portefeuille de la Communication, de la culture, de la jeunesse, des sports et de la formation civique.

Le professeur Moustapha Mujiyawa directeur de l’École Nationale des Auxiliaires Médicaux (ENAM) prend la direction du ministère de la santé. Ce ministère rappelons le, a été rattaché dans l’ancien gouvernement à la primature.

Komi Palamwé Tchakpélé prend le portefeuille des Enseignements primaire et secondaire.

Sani Yaya, précédemment nommé Administrateur de la BTCI se voit attribuer le poste de ministre délégué auprès du ministre d’État, de l’Économie, des finances et sera chargé du budget.

L’action sociale et la promotion de la femme sont désormais l’affaire de Mme Tchabinangui Kolani Gnintchare.

L’ancien Administrateur du Fond Monétaire International (FMI) pour le Togo et 23 pays africains, également ancien ministre des finances et de l’économie, Kossi Assimaidou est nommé ministre délégué, chargé de la planification du développement.

Des ministères rattachés
Le ministère de la défense est rattaché à la présidence de la république.

Elliot OHIN ancien ministre de la réforme de l’État, est nommé ministre délégué auprès du premier ministre.

Batienne Pabré-Silly est nommé ministre délégué auprès de la Présidence de la République.

Des ministères fusionnés
La planification du développement est rattaché au ministère de l’Économie et des Finances.

Les volets fonction publique, travail, réforme administrative, sont devenus un portefeuille confié à Gilbert BAWARA.

Au portefeuille des Affaires étrangères, et de la coopération s’ajoute l’intégration africaine.

A l’agriculture et l’élevage, s’ajoute le portefeuille de l’hydraulique.

Au commerce, s’ajoutent les portefeuilles de l’industrie et du tourisme.

A la Communication, s’ajoute le portefeuille de la jeunesse et des sports géré précédemment par Angèle AMOUZOU-DZAKE.

Des ministères introuvables
Dans le nouveau exécutif ne figure plus des ministères comme le ministère de la réforme de l’État et de la modernisation de l’Administration, précédemment occupé par Eliott OHIN.

L’autre surprise vient du fait que dans ce nouveau gouvernement on ne retrouve plus le ministère Droits de l’Homme, de la Consolidation de Démocratie, chargé de ma mise en œuvre des recommandations de la CVJR.

Pourtant le Togo a ouvert depuis 2006, un vaste chantier de réformes institutionnelles et constitutionnelles dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord politique Global (APG).

Ces réformes dont le principe a été accepté par l’ensemble des parties prenantes de l’APG visent à consolider la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance au Togo tant prônés par le chef de l’État.

Aristide K.
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