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Journée internationale de soutien aux victimes de la torture : à quand la fin de l’impunité?

Togo - Societe
Ce 26 juin, la communauté internationale célèbrera la journée internationale des Nations Unies pour le soutien aux victimes de la torture. Instituée par les Nations Unies, cette journée qui honore les victimes de la torture va encore ressusciter des souvenirs au Togolais.
« Éliminer totalement la torture et assurer l’application de la convention du 10.12.1984 », telle est le principal but visé par cette journée. Mais la lutte contre la torture reste toujours un combat loin d’être gagné en matière du respect des droits de l’Homme dans le monde, en particulier la torture dans nos pays africains.

Malgré la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, entrée en vigueur le 26 juin 1987, et signée par la majorité des pays dont le Togo, la torture reste encore un moyen trop souvent utilisé pour obtenir des aveux.

28 ans après cette convention, malheureusement beaucoup restent encore à faire. Malgré les efforts, l’on ne cesse d’enregistrer des cas de torture et d’impunité dans les pays et la plupart des victimes n'ont jamais l'occasion de parler de leur calvaire. La torture n'est pas limitée à une région particulière, à un système politique particulier ou à quelques pays.

Au Togo, c’est l’une des questions sensibles et à chaque célébration de cette journée, les organisations de droits de l’Homme, en particulier de lutte contre la torture ne manquent pas à leur devoir d’interpellation.

Pour rappel, l’année dernière à l’occasion de la Journée Internationale pour le soutien aux victimes de torture, le CACIT, l’ACAT-Togo et l’OMCT ont appelé les autorités togolaises à « adopter les réformes institutionnelles afin de rendre véritablement effective la prohibition absolue de la torture, mettre fin à l’impunité pour les actes de torture et de protéger les victimes de torture ». Mais jusque-là, rien n’est fait.

Le Togo s’est engagé à mettre en place des réformes institutionnelles pour se conformer aux obligations découlant de la Convention contre la torture. « Les révisions du Code pénal et du Code de procédure pénale définissant et réprimant la torture et les mauvais traitements ainsi que la loi organique de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) relative à la mise en application du Mécanisme National de Prévention de la torture (MNP). De même, les recommandations de la CNDH ainsi que les 13 mesures adoptées par le gouvernement en réponse au rapport de la CNDH relatif aux allégations de torture dans l’affaire de la tentative de coup d’Etat d’avril 2009 », sont autant de points sur lesquelles ces organisations attendent l’Etat togolais.

Certes cette année, le code pénal est en étude pour sa réactualisation et ce projet de loi entend prendre en compte le volet de la torture. Une nouvelle qui est saluée par tous, mais ne rassure pas.

« La torture est un crime en vertu du droit international. Dans tous les instruments pertinents, elle fait l’objet d’une interdiction absolue et ne peut être justifiée en aucune circonstance».

R.A