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Bientôt une Maison des Veuves à Lomé

Togo - Societe

L'Ong Fonds d’aides aux veuves et orphelins (FONDAVO) a dédié la
journée du mardi 23 juin 2015 aux veuves du Togo, comme cela se fait chaque année sur la planète entière pour la promotion de leurs droits et la sauvegarde de leur dignité dans la société où elles sont souvent marginalisées.
Et c'est la 5e fois consécutive que l'Ong commémore avec faste, cette
journée au Togo. Au cours d'une rencontre organisée sous le thème : ''La santé des veuves", environ 300 veuves de Fondavo ont été sensibilisées sur les maladies récurrentes telles que le Vih/Sida, l’hypertension artérielle et le diabète.

Par ailleurs, elles ont bénéficié d’un bilan de santé, de kits de
produits pharmaceutiques, des vivres et de des non-vivres.

Le clou de la rencontre qui a connu la présence de diverses
personnalités dont la ministre de l’Action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation, Dédé Ahoéfa Ekoué, a été la pose de la première pierre de la "Maison de la Veuve" dans l’enceinte de l’Ecole Supérieure des Affaires (ESA Agoe).

A en croire le président de Fondavo, Dr Charles Birregah, « cette maison va accueillir désormais les veuves en détresse et qui souffrent d’une quelconque maladie.
" La bâtisse comportera un Centre de santé, un centre d’assistance
juridique, une Pharmacie et un Laboratoire", a ajouté Dr Charles
Birregah.

Dans son intervention, ce dernier ne compte pas s’arrêter là car pour
lui, "les problèmes des veuves ne sont pas totalement résolus".
"On doit améliorer leur statut juridique, dans le code des personnes et de la famille, il y a encore des dispositions qu’on doit changer, pour améliorer la situation des veuves", a plaidé Dr Charles Birregah.

"Il faut les aider financièrement dans les activités génératrices de
revenus. C’est vrai qu’il y a le fonds national de la finance inclusive mais beaucoup n’en bénéficient pas encore. Donc il y a une sensibilisation à faire pour qu’elles puissent en bénéficier, nous avons aussi surtout le problème de la santé", a-t-il ajouté.

Le président fondateur de Fondavo a par ailleurs réitérer l'un de ses vœux les plus chers, celui de l’abolition des rites de veuvage, lesquels "réduisent la veuve à l’esclave".

Etant une cause noble et commune, le gouvernement a pour sa part réaffirmé sa volonté de voir la veuve s'épanouir à tous les niveaux.

"La construction d’une telle maison est très importante car elle a pour vocation de permettre aux veuves de s’épanouir sur plusieurs plans, au niveau de l’éducation, sur leurs droits, au niveau de la santé, au niveau de la protection juridique", a déclaré la minitre Ahoéfa Ekoué.
Dans un élan de solidarité, cette dernière a appelé à un sursaut de
responsabilité vis-à-vis de ces veuves.
"Chacun peut faire quelque chose et que personne ne tourne le regard de côté quand nous voyons une situation qui est inappropriée où une veuve est en train d’être maltraitée, spoliée, humiliée, nous devons avoir ce réflexe de dire non", a-t-elle laissé entendre.

Pour elle, c'est anormal qu’après avoir perdu un époux, qu’on perde encore plus. 'C’est déjà trop, la perte d’un époux. Quand on se met à spolier la veuve, nous mettons au2ssi en danger la vie des orphelins", a souligné Mme Ekoue.

A noter que l’organisation de cette rencontre a reçu le soutien financier et technique de différents partenaires, lesquels ont reçu des attestations de reconnaissance de la par t de FONDAVO.

Il s’agit de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF-BRAO), la société de jeu Lydia Ludic-Togo, la Loterie nationale
togolaise (LONATO), l’Ecole Supérieure des Affaires (ESA) et le
cabinet Audit Expertise Comptable (AEC).

I.K.