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Demande de liberté provisoire de Bemba de nouveau rejetée par la CPI

Congo RDC - Justice
Fidèle Babala et autres avaient bénéficier d’une liberté provisoire. Mais ce n’était pas le cas pour Jean-Pierre Bemba. Même la demande de liberté provisoire soumise par ses avocats vient d’essuyer un rejet de la part Chambre d’Appel de la Cour Pénale Internationale, le mercredi 20 mai. Conséquence, l’ancien vice-président de la RDC restera en prison jusqu’à la sentence finale de son procès ouvert depuis le 22 novembre 2010.
L’espoir des militants et sympathisants du Mouvement de libération du Congo (MLC) n’a pas porté son fruit, alors qu’ils espéraient voir le "Chairman" humer l’air frais de la liberté ou regagner la terre de ses ancêtres. "A vous, militants du MLC, vous ne devrez pas être distraits sur certaine chose.

Il est bénéficiaire d’une liberté provisoire dans l’affaire de subornation des témoins. Et même pour l’affaire principale, il bénéficie d’une liberté provisoire. Au début cette décision n’était pas appliquée parce qu’il n’y avait pas de pays d’accueil. Mais pour le moment, il y a des pays d’accueil pour Jean-Pierre Bemba", rassurait Eve Bazaiba, Secrétaire Général du parti.

Finalement, ils auront encore à attendre, car la CPI persiste et signe qu’en dehors de l’affaire de subornation des témoins, JP Bemba demeurait lié à l’affaire principale, celle des crimes commis par les troupes du MLC en RCA. Mais jusqu’à quand ? Après donc cette décision de la Chambre d’Appel, la Secrétaire Générale a reconnu que la libération provisoire n’est plus à l’ordre du jour et qu’il faut attendre le verdict final. "La RDC, son pays, n’a pas besoin du triomphalisme et attend le verdict de la CPI", s’est ravisée Mme Bazaiba.

Malheureusement, en refusant sa libération provisoire, la Chambre d’Appel n’a donné aucune autre date. Et donc, à défaut de cette date, l’on se dit que ce sera probablement au verdict final, si jamais il arrive à être acquitté. Les avocats même doutaient d’une autre date, raison pour laquelle, en déposant leur requête le 05 décembre 2014, ils sollicitaient une libération provisoire "pendant la période du délibéré jusqu’au prononcé du jugement final".

Et quand aura lieu donc ce verdict final ? C’est la grande interrogation à laquelle nul ne peut répondre pour l’instant. Selon les observateurs, le temps est vraiment élastique à la CPI. Autrement dit, la Cour Pénale Internationale a sa vitesse à elle.

Pour preuve, depuis 2008 que Jean-Pierre Bemba a été arrêté, c’est en 2010 que le procès a été ouvert ; et jusqu’à ce jour, le verdict est toujours attendu. Même, rien que l’affaire de la demande de liberté provisoire aura pris presque huit mois avant d’être tranchée.