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Sit-in de ce matin, les journalistes exigent la relaxe de Bonero Lawson sans condition et sans délai.

Togo - Societe
A l’initiative de deux associations de presse, Sos Journalistes en Danger et le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), des journalistes se sont rassemblés à quelques encablures de la Direction de la Police Judiciaire (DPJ). Objectif, observés un sit-in en vue de la libération de leur confrère Lawson Bonero qui y est détenu depuis quatre (4) jours sous de fallacieux prétextes d'un ministre qui se veut tout puissant.

Vêtus de leurs gilets et munis de leurs appareils photo et autres caméras, ils ne passaient pas inaperçus ce vendredi à quelques mètres des locaux de la DPJ.

Face à une forte présence des forces de l’ordre qui ont bouclé les lieux dès l’aube, les journalistes étaient là pour protester contre l’arrestation arbitraire de leur confrère Lawson Bonero. Ce dernier, faut-il le rappeler, a été appréhendé le mardi dernier par des éléments de la DPJ où il est gardé depuis quatre jours.
Le ministre Yark Damehanen de la sécurité s’estimant diffamé, lui et sa famille par des écrits dont le confrère Lawson serait l’auteur, a donc ordonné son interpellation manu militari au mépris des lois de la république. Une situation jugée inadmissible pour ses confrères qui exigent sa liberté sans autre forme de procès.

Ferdinand Ayité, président de SOS Journalistes en Danger dénonce ce qu’il considère comme un kidnapping "notre confrère a été arrêté en dehors de toute procédure légale. Si plainte il doit y avoir, cela doit se faire selon les procédures légales. Le ministre Yark ne peut pas se lever et ordonner comme bon lui semble l’arrestation d’un journaliste ou d
Les pourparlers entre les responsables des deux associations et les officiers visant à rendre visite au confrère arrêté n’ont pas abouti. Pour ces derniers, les journalistes devaient faire le choix entre poursuivre leur manifestation ou rencontrer leur confrère.

Leurs tentatives pour rencontrer le Directeur de la DPJ ont également échoué.

Aussi se tenant par la main et faisant face aux forces de l’ordre qui leur interdisaient le passage, les journalistes ont scandé des "Libérez Bonero, Libérez Bonero " repris en cœur par l’attroupement qui n’a pas manqué de se former sur les lieux. Les journalistes ont ensuite procédé à un sit-in avant de mettre fin à leur manifestation. Pour Ferdinand Ayité et Zeus Aziadouvo, Lawson Bonero doit être libéré au plus tôt sans autre forme de procès au cas contraire, les journalistes allaient intensifier leurs actions.

C’est désormais le wait and see dans cette affaire qui une fois encore met à nue les difficultés que rencontrent les journalistes dans l’exercice de leur fonction au Togo.

Comment dans un pays qui se dit démocratique ,un ministre fut-il celui de la sécurité, peut -il au mépris des lois de la république vouloir se rendre justice et prendre en otage un compatriote.

La lutte pour la libération du journaliste Lawson bonéro ne fait que commencer.

Qu'on soit ministre ou simple citoyen les lois de la république et les procédures de la justice s'imposent à tous. Yark Damhane doit le comprendre.