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Procès El Khalifa Bank: les vérités de Chafik Bourkaib à la Cour

Algérie - Justice
Dans le cadre de la fameuse affaire "El Khalifa Bank", les derniers mis en cause ont été écoutés, hier mercredi, par le Tribunal de Blida. Parmi eux, de gros bonnets, notamment l’ancien cadre d’Air Algérie, Chafik Bourkaib, l’ex-directeur d’Antinea Airlines et Directeur commercial de Khalifa Airways, Medjahed, Djamel Zerrouk, Karim Boukadoum et Maâmar Djebour.
Et comme l’on pouvait s’y attendre, tous ont nié les accusations portées contre eux. Le cas justement de Chafik Bourkaib qui est revenu notamment sur les circonstances douloureuses dans lesquelles il a été mis fin à ses fonctions en 1997 et la cascade de directeurs.

Selon lui, à son arrivée au sein de la compagnie aérienne Khalifa Airways en 1999 comme Directeur Commercial, "la compagnie n’était pas encore active. Abdelmoumen Khalifa m’a proposé de travailler avec lui. J’ai fait appel à un avocat pour qu’il rédige le contrat, parce que toute ma famille était en Espagne, il fallait que j’assure son déplacement. Quelque temps après, Moumen m’a demandé de prendre en charge Antinea Airlines, qu’il venait d’acheter. La condition que j’ai imposée était de ne pas quitter Khalifa Airways et d’avoir un autre salaire pour le poste à Antinea. Il a accepté".

Et de poursuivre: "il y avait une situation de crise, les équipages recevaient quotidiennement des ordres de ne pas voler faute de paiement. Le 4 mars 2003, je reçois un fax de la banque, avec l’entête de Khalifa Airways, mettant fin à mes fonctions à Antinea Airlines. J’ai écrit à la banque pour avoir des explications ; le lendemain (5 mars) je reçois un autre fax de Khalifa Airways, signé par Djamel Zerrouk, qui m’informe de ma fin de fonction chez Khalifa Airways. Je demande encore une fois des explications et aucune réponse ne me parvient ni de M. Khalifa ni d’Airways. Je reçois une autre lettre, par fax, où encore une fois il était mis fin à mes fonctions, mais cette fois-ci signé par Karim Boukadoum, directeur général d’Antinea Airlines".

Puis, poursuit-il, "j'exécute la mesure. Je convoque une passation de consignes au siège d’Antinea, en présence des cadres. C’était le 9 mars 2003, peu de temps avant le dépôt des comptes de la société. Je demande à M. Hadadi, le directeur financier, de tout faire pour préparer le bilan de la société, remis d’ailleurs à temps. A l’époque, tous mes fichiers étaient dans la mémoire de cet ordinateur. Raison pour laquelle je suis poursuivi aujourd’hui. Je l’ai gardé pour protéger les données qu’il contenait. Je l’ai remis à la gendarmerie moins d’une année après".

Cependant, "j’ai continué à tenir des réunions avec Djamel Zerrouk de mars 2003 jusqu’à septembre 2003. Antinea avait des actifs importants, dont la base de Hassi Messaoud, cédée pour plusieurs millions de dollars par la liquidation", a poursuivi Chafik Bourkaib.

Et quand le juge a voulu comprendre pourquoi il avait démissionné de son poste, Chafik Bourkaib explique : "j’ai été frappé par la violence et l’urgence à me faire quitter mes fonctions. M. Khalifa ne m’a pas informé. J’ai reçu la décision de quelqu’un qui signait pour la direction. En tout cas, moi-même, à ce jour, je n’y comprends rien. Fort heureusement, j’ai pris les bilans avec moi".

Car a-t-il conclu : "je suis un manager, je sais gérer une société, des crises, mais pas les situations que je ne comprends pas".