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Morsi condamné à mort, les USA indignés

Egypte - Justice
Les verdicts relatifs aux quatre (04) chefs d’accusation retenus contre l’ex-président Mohamed Morsi tombent un à un. Après une condamnation à 20 ans de prison en avril dernier pour des violences contre des manifestants durant sa courte mandature d'un an, le verdict du second délit est tombé samedi dernier. Il a été condamné à mort en première instance, pour des évasions de prison et des violences durant la révolte populaire de 2011. Il s’agit d’une condamnation qui doit recueillir l'avis, non contraignant, du mufti Égypte avant d'être confirmée ou infirmée le 2 juin 2015.
La peine de mort guette toujours l’ancien président et le premier président élu démocratiquement, mais très vite destitué du pouvoir après un an à la tête du pays. Après avoir échappé de justesse à la peine capitale en avril dernier dans un procès pour espionnage, de 2005 à 2013, notamment au profit du Hamas, du Hezbollah et de l'Iran, alors que 16 de ses co-accusés l’ont écopée, il semble être rattrapé par ce second procès.

Mohamed Morsi a été condamné samedi dernier avec cent trente (130) co-accusés, dont seulement vingt-sept (27) sont derrière les barreaux alors que des dizaines d'activistes palestiniens et libanais sont jugés par contumace. Rappelons que parmi ces co-accusés de M. Morsi, figure Mohamed Badie, le guide suprême de la confrérie des Frères musulmans. En effet, il est reproché à ces personnes d’avoir planifié ces violences avec des responsables du Hamas et du Hezbollah libanais. Aussi il leur est reproché de s'être échappés de prison, alors qu'ils avaient été arrêtés quelques jours après le début de la révolte.

Déjà, les associations de défense des droits de l’Homme dénoncent le régime de l’actuel chef de l’État Abdel Fattah al-Sissi, celui-là qui avait destitué M. Morsi en 2013, au terme d'une année tumultueuse au pouvoir. Selon elles, ce régime est "bien plus répressif que celui de Hosni Moubarak, chassé en 2011 par une révolte populaire".

Depuis 2013 où le Général Al Sissi a pris le pouvoir, plus de 1.400 manifestants, en majorité islamistes, ont soit été tués et plus de 15.000 personnes ont été emprisonnés, notamment des membres de la Confrérie des Frères musulmans de M. Morsi. Des centaines ont par ailleurs été condamnés à mort. Des dizaines de ces peines de mort ont cependant été annulées et un seul islamiste a été exécuté depuis l'éviction de l'ancien président.

Aussi les États-Unis ont-ils exprimé leur profonde indignation au lendemain de cette condamnation. Selon un diplomate américain qui a gardé l’anonymat, "nous nous sommes toujours élevés contre la pratique des procès de masse et des condamnations de masse, qui sont menés d'une manière qui est contraire aux obligations internationales de l’Égypte et au respect de la loi".

Mais, vu qu’il s’agit pour le moment d’une condamnation préliminaire, il a rassuré que "les États-Unis continueraient à insister sur la nécessité d'une procédure équitable et de procédures régulières judiciaires pour tous les Égyptiens dans l'intérêt de la justice".