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La dépouille d’André Mba Obame accueillie par une foule monstre à Libreville

Gabon - Societe
Chose promise, chose due, dit-on. Comme annoncé, la dépouille de l’opposant André Mba Obame (AMO) est arrivée hier mardi 28 avril 2015 à l’Aéroport Léon Mba de Libreville.
Elle était attendue par une foule de militants et sympathisants pour l’accompagner jusqu’au stade de Nzeng-Ayong, dans le sixième arrondissement pour lui rendre le tout-dernier hommage ; tout ceci sous un dispositif sécuritaire important. Il sera inhumé dans la stricte intimité le vendredi 1er mai à Medouneu après une messe en la paroisse Saint-Jean Baptiste de cette contrée.

"…Le croyant que je suis, n’oublie pas que : l’Homme propose, Dieu dispose", déclarait l’illustre disparu le 23 septembre 2013 aux Gabonais. Et justement, l’espoir de cette foule immense qui a fait le déplacement était d’accueillir AMO avec cette même affluence, mais de retour guéri de son lit d’hôpital ; selon eux, André Mba Obame reviendrait prendre sa place dans la lutte pour l’alternance au pouvoir.

Mais, Dieu en a voulu autrement. L’homme qu’ils ont vu partir vivant est rentré mort. Vraiment, l’émotion était grande et remarquable. Hommes, femmes et jeunes étaient tous de blanc vêtus, notamment en des T-shirts blancs à l’effigie de Mba Obame et sur lesquels on pouvait lire : "Je suis AMO".

Même les médias ne sont pas restés en marge de cette grande occasion. Ainsi, dans sa parution hors-série hier, "Echos du Nord", publiait une lettre dite envoyée aux Gabonais. "(…) AMO a tiré sa révérence, mais le combat doit reprendre avec plus de fermeté et d’énergie. Notre engagement doit nous mener vers une lutte plus exigeante dans la participation au calcul du consentement collectif.

N’hésitons pas à présider au destin de notre pays sans AMO. Reprenons le combat là où AMO l’a laissé. Mon papy m’expliquait que c’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle", selon le journal.

Par ailleurs, un autre article intitulé "le dernier Combat d’André Mba Obame" chute en ces termes : "Le dernier combat d’AMO l’a été contre une maladie mystérieuse. AMO a lutté jusqu’au bout. Cherchant par tous les moyens des voies de guérison. Sans jamais se lasser. Jusqu’au bout les Gabonais, qui l’ont définitivement adopté en 2009, l’ont accompagné dans cette quête, et espéré une issue heureuse".