Selon les initiateurs de cette sortie, c’est une action volontaire à laquelle ils ont appelé les chrétiens de la localité; au même moment elle constitue un acte stimulateur aux dirigeants du pays, peu importe le bord, à comprendre qu’ils ont le devoir de ramener la paix entre eux.
"Nous avons fait cette œuvre de manière volontaire", a indiqué Christian Aime Ndotah, un des initiateurs de cet acte. Mais, au-delà, a-t-il poursuivi, "c'est notre contribution à cet état d’esprit de réconciliation, de cohésion sociale, on est là pour permettre à nos frères musulmans qui sont dans le quartier et qui n'ont plus de lieu de culte de pouvoir venir prier dans cette mosquée-là".
C’est un travail qui est un peu dur, mais les participants à cette action volontaire se sont engagés à arriver au bout. Par exemple au sol, on peut retrouver des détritus, de la saleté.
"Il y a du travail parce qu’au niveau du sol, il y a quand même pas mal de choses, des détritus, de la saleté qu'il faut nettoyer. Au niveau du gros œuvre, les ouvertures sont cassées, les tôles sont parties. Au niveau des murs, il y a des graffitis, on va mettre de la chaux pour remettre un peu la propreté", a souligné Leder Lazar, un des chrétiens ayant fait le déplacement pour ces travaux.
Que des chrétiens viennent rénover une mosquée alors que les premiers intéressés, notamment les musulmans mêmes sont là, c’est vraiment impressionnant ; et les musulmans n’en arrivent toujours pas à y croire. Selon Issani Maga, membre du comité de gestion de la mosquée, il manque de mots pour exprimer leur reconnaissance.
"Pour nous musulmans, on n’a pas de mots, du fond du cœur. On n’a pas cru. Puisque même nous, on a peur. Et ce geste-là nous a extirpé la peur", a-t-il déclaré tout ému.
Un acte qui a tout son pesant d’or. "Par ce geste, les frères chrétiens ont décidé qu’il fallait faire quelque chose pour cette mosquée, pour que cette maison de Dieu puisse s'ouvrir", a-t-il poursuivi.
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