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La CENI est prête pour les élections La méthode SUCCES tant contestée est adoptée !!!

Togo - Politique
La CENI a rencontré les media ce matin en son siège. Il était question d’informer ces derniers sur les points relatifs au fichier électoral, aux modalités de vote, à la transmission et à la gestion des résultats du scrutin.
La présidentielle a donné le ton depuis hier avec le vote des Forces De Sécurité (FDS). C’est le moment pour la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de faire le point sur les travaux et de rassurer les populations sur la tenue effective du scrutin.

Le fichier électoral dit « consensuel » après la mission de vérification et de consolidation de l’Organisation Internationale de la Francophonie dirigée par le général Siaka Sangare du 14 Mars au 08 Avril dernier fait cas au final de 3 509 258 électeurs, de 4.112 centres de vote et de 8.994 bureaux de vote.
Le véritable problème auquel est confrontée la CENI actuellement est celui de la transmission des résultats. La CENI opte pour la méthode SUCCES (Système Unifié de Collectes et de Centralisation pour les Elections et les Statistiques). Ce mécanisme, rappelons-le, permet aux membres des bureaux de vote d’envoyer les résultats à leur niveau aux CELI (Commission Electorale Locale Indépendante) par le biais d’un téléphone portable. La CENI, par ce moyen, compte être informée en temps réel du déroulement du scrutin et des dysfonctionnements éventuels et du taux de participation au cours de la journée ; remonter de manière contradictoire, par les acteurs du bureau de vote les résultats dudit bureau après sa fermeture et faire la compilation des résultats partiels du scrutin et en permettre la diffusion après sa validation.
M. Taffa Tabiou, président de la CENI, tient à rappeler que « SUCCES ne remplace pas les dispositions du code électoral, mais il permet de tirer le meilleur profit possible des technologies de l’information et de la communication pour la transmission et la gestion des résultats du scrutin ». Voilà, relancée la polémique. Quatre candidats sur les cinq en lice pour le scrutin ont déjà signalé leur désaccord pour l’utilisation de ce système.

Pour Me Adama Doe-Bruce, mandataire du candidat Jean Pierre Fabre (CAP 2015), « le problème est d’abord juridique ne respectant pas le code électoral. Nous ne savons même pas comment ce système a été organisé. Nous nous demandons si le bureau de la CELI se contentera de faire son procès-verbal des résultats donnés par la méthode SUCCES ou si cela se fera sur la base des procès-verbaux qui arriveront au fur et à mesure compte tenu de l’éloignement des bureaux de vote. Or il y a tous les risques de manipulation par la compilation SUCCES, là se trouve notre inquiétude. Nous le renions donc et préconisons le mode de transmission prévu par le code électoral ».

Les modalités de vote restent les mêmes qu’en 2010. « L’électeur a la possibilité de marquer son choix par empreinte sur la case vide, ou sur le nom, ou bien sur le logo, ou encore sur la photo du candidat. Après avoir marqué son choix, l’électeur doit essuyer ses doigts et plier le bulletin de vote deux fois : d’abord dans le sens de la longueur (suivant la rainure) et ensuite une deuxième fois sur la largeur, avant de sortir de l’isoloir et de le placer dans l’urne.»
Notons que de l’encre indélébile, sera utilisée pour authentifier que le citoyen a bel et bien voté.

Ghislain A-K