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L’alternance en attendant la démocratie…

Togo - Opinions
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Dans quelques jours, le chef de l’opposition accèdera à la magistrature suprême au Togo mettant ainsi fin à 52 ans de gouvernance basée sur la force brute, la ruse et la fraude. L’alternance tant attendue, tant espérée et pour laquelle tant de Togolais ont perdu la vie est finalement à nos portes, à portée de mains…

Le pouvoir voulait cette élection rapide, frauduleuse et sans violences et a réussi par ses manœuvres habituelles et engagements non tenus à décourager le courant minoritaire de l’opposition.

Signe des temps et de la panique à bord du  Titanic gouvernemental, le chef de l’État a inauguré plus de projets ces derniers mois qu’en dix ans de règne. Son bilan global est mitigé, passable pour ne pas dire négatif et nous lui avons récemment donné avec indulgence 11.5 /20 pour le travail accompli principalement au plan économique, nous saluons son effort. Son bilan politique est catastrophique et ne lui permet donc pas de rempiler si l’élection est tant soit peu libre et transparente.

L’alternance est finalement acquise, mais qu’en est-il de la démocratisation du Togo?

Nous observons toujours une absence de culture démocratique au sein de la classe politique et si ce problème n’est pas pris en considération et résolu adéquatement, nous risquons des tentatives de coups de force, des manifestations à répétitions et des situations rendant le pays difficilement gouvernable sans abus de la force légale.

L’alternance règle le problème du pouvoir dynastique et nous souhaitons que l’alternance règle également la question du déficit démocratique, celle de l’absence de culture démocratique et le sous-développement économique. L’alternance au sommet de l’État doit ouvrir la voie à une transition qui nous mènera à la démocratie. Une société où le progrès individuel est basé sur le mérite et non le statut social.

La transition dont nous parlons ici ne saurait se passer d’un gouvernement de transition qui à son tour va procéder à un découpage électoral équitable sur la base d’un citoyen égal un vote. Il faut mettre fin à l’Apartheid électoral dont sont victimes certains Togolais. Les graphiques circulaires ci-dessous indiquent sommairement la répartition actuelle des suffrages et sièges à l’assemblée nationale.

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