Vous etes sur la version ARCHIVES. Cliquez ici pour afficher la nouvelle version de iciLome.com
 5:57:17 AM Vendredi, 29 Mars 2024 | 
Actualité  |  Immobilier  |  Annonces classées  |  Forums  |  Annuaire  |  Videos  |  Photos 


Présidentielle : Faure et Fabre sont-ils vraiment prêts pour le « fair-play » ?

Togo - Politique
Faure Gnassingbé, candidat de l’Union pour la République (Unir) et Jean-Pierre Fabre du CAP 2015 ont surpris plus d’un en ce début de campagne en déclarant chacun de son côté qu’ils féliciteraient le gagnant de l’élection en l’appelant au téléphone.
Comme on le sait tous, l’enjeu de cette présidentielle se joue entre ces deux candidats, bien que les autres aspirent également à la gagner. Quand on scrute un peu le passé, plus ou moins récent, de ces deux candidats, des doutes subsistent en ce qui concerne ces « professions de foi ».

Faure Gnassingbé appeler Jean-Pierre Fabre au téléphone pour le féliciter après la victoire de ce dernier ; voilà une caricature que les Togolais jugent utopique. Les gens fondent leurs arguments sur le refus du régime d’opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles, seules garanties pour une élection libre, transparente, apaisée et démocratique.

Le régime a tout fait, selon ces observateurs, pour remettre aux calendes grecques la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin à deux tours. Des mesures qui pourraient l’évincer du pouvoir.

De ce fait, le régime n’a pas inscrit la défaite dans son agenda, du moins pas pour cette année. Dans ce cas, tout sera mis en œuvre pour empêcher Jean-Pierre Fabre de gagner cette élection. Dans les arcanes du pouvoir, on sait bien que ce n’est pas Faure Gnassingbé qui appellera son principal challenger pour le féliciter.

On ne verrait pas également Jean-Pierre Fabre qui a usé ses souliers pendant 5 ans dans les rues de Lomé, en contestant l’élection de Faure Gnassingbé lors de la présidentielle de mars 2010, jouer ce fair-play.

Au CAP 2015 et à l’Anc, les esprits sont certains que les conditions de transparence ne pas toutes réunies pour cette élection présidentielle du 25 avril. Ce n’est pas pour autant qu’il faut « laisser le boulevard à Faure Gnassingbé ».

« A défaut d’empêcher les fraudes, nous pensons qu’il faut les minorer », avait déclaré Patrick Lawson lors de la conférence de presse qui a consacré l’appel à contribution des Togolais pour la sécurisation des bureaux de vote.

Déjà, les représentants de l’Anc/CAP 2015 et ceux du parti au pouvoir ont transformé la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en pugilat. Les indices de fraudes sont autant visibles pour Edem Atantsi et ses compagnons. Des rapports sont envoyés à l’état-major du parti qui en fait souvent cas aux médias.

D’ailleurs, dans les pays où le malheureux appelle l’élu pour le féliciter, les candidats, au cours de la campagne électorale, ne se mettent pas à crier sur tous les toits qu’ils féliciteraient le gagnant de l’élection.

On voit ici que c’est un discours politique. A moins que Faure Gnassingbé et Jean-Pierre Fabre soient sincères dans ces déclarations. Espérons !

I.K.