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FRONT TCHOBOE : 'Une Start up d’escroquerie montée par des désœuvrés'

Togo - Politique
En réponse à une tribune publiée sur les réseaux sociaux par Claude AMEGANVI, initiateur du Front TCHOBOE une organisation hétéroclite regroupant des partis politiques et des associations qui ambitionnent d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle d’avril 2015, Guy AGNINEFA, coordonnateur de CIBAL-TOGO vient de produire une série de documents. Il y critique la posture politique de son désormais ex-ami, révélant les motivations soutenant la création du Front , qu’il qualifie de "start up d’escroquerie montée par des désœuvrés"
Pour comprendre la guéguerre actuelle entre Claude AMEGANVI d’une part, Guy AGNINEFA et les autres membres de CIBAL-Togo d’autre part, il faut remonter à la naissance du Front TCHOBOE. Le 23 février dernier, trois partis politiques de l’opposition et de deux organisations de la société civile, notamment le Parti National Panafricain (PNP) de Tikpi ATHADAM, le Mouvement des Républicains Centristes (MRC) de Frédéric Abass KABOUA, le Parti des Travailleurs (PT) de Claude AMEGANVI, l’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme et le Développement Social (APDHDS) de Nicodème HABIA, et le Balai Citoyen (CIBAL) de Guy AGNINEFA annonçaient dans un document remis à la presse, avoir constitué un front ayant pour objectif d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle.

Sauf que quelques jours après cette annonce, Guy AGNINEFA, l’un des responsables de CIBAL, présenté comme signataire et partie prenante à la création du Front, déclarait dans une interview ne s’être jamais associé à la démarche. Il va rapidement se désolidariser du mouvement, accusant Claude AMEGANVI, membre de CIBAL, d’avoir usurpé sa signature. Pour lui, outre cette « méthode cavalière », c’est sur le fond qu’il est en désaccord avec son camarade. « L’objectif de CIBAL, qui réunit un éventail de personnalités appartenant à différentes formations politiques et dont la position vis-à-vis du scrutin présidentiel est loin d’être monolithique, est de lutter pour le retour à la Constitution de 1992. Souscrire à une autre initiative, dénaturerait notre engagement » avait-il alors expliqué.

CLAUDE SE FÂCHE :

Suite à cette sortie, le président du Parti des Travailleurs, publie une tribune sur les réseaux sociaux. Il s’en prend aux autres membres de CIBAL, annoncés "politiquement identifiables" et décrits comme "une clique au service de forces occultes", "non élus mais cooptés dans CIBAL pour les besoins de la cause". Sont visés Guy AGNINEFA, présenté comme "militant et responsable de la jeunesse de la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) ; Justin ANANI "journaliste indépendant proche de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) » ; Elliott Kodjo MABLE "militant de l’ANC et responsable de l’une de ses sections du quartier Djidjolé ;Stephan KUEVIDJEN, "militant de l’ANC et responsable de l’une de ses sections de Kodjoviakopé" ; et Kofi DOHNANI, "militant de la Fédération internationale ANC de Belgique. En somme, monsieur AMEGANVI les accuse de connivence avec le pouvoir pour intoxiquer la population et décrédibiliser le Front TCHOBOE. Il revendique la paternité de la création de CIBAL et soutient que ces derniers n’y sont que par sa seule volonté.

DESOEUVRE :

Dans une série de documents rendus publics par monsieur AGNINEFA destinés à mettre à nu la personnalité de Claude AMEGANVI et sa démarche vénale, celui-ci écrit : "le Front TCHOBOE est l’un de ces mouvements créés aussi bien dans l’opposition qu’au niveau du pouvoir pour escroquer les citoyens togolais de l’extérieur et de l’intérieur. Pour lancer cette startup, il faut un minimum de moyens. Les escrocs politiques promoteurs, des désœuvrés de longue date, n’ayant pas ce minimum, réussissent à entuber localement, des citoyens à la fibre patriotique sensible disposant de ce minimum en relations et en argent. L’un des plus nantis financièrement est généralement nommé trésorier de galère pour mettre tout le monde en confiance pour les avances de fonds qui ne seront pas remboursées pour les besoins pratiques d’organisation ». Il y explique que c’est la même méthode qui a présidé à la naissance, à la veille de l’élection présidentielle de 2010, du Mouvement Citoyen pour l’Alternance ( MCA) de Fulbert ATTISSO, dont il fut un éphémère membre et qui a ensuite connu le destin d’un feu de paille. "A la seule différence que pour le MCA, la création a été précédée d’un pacte de sang chez un prêtre traditionnel, alors que cette fois-ci, c’est sur la tombe de Tavio AMORIN" moque-t-il.

Allant plus loin, il affirme que "le fonds du problème que Claude AMEGANVI n’ose pas avouer , c’est qu’il a abusé des ressources , de la crédibilité et des relations des cinq membres de la coordination pour lancer sa start up politique. Dès que la visibilité virtuelle fût assurée pour distraire la générosité de la diaspora, un appel de fonds a été lancé dont il a organisé l’opacité pour le finalement semer ses camarades et zapper. Une ardoise du lancement par le concert des artistes engagés reste à effacer et les comptes doivent être rendus » accuse-t-il.

Il demande à Claude AMEGANVI de "préalablement décliner son identité politique avant de distribuer des étiquettes politiques aux membres de la coordination CIBAL-Togo" . "Etre membre de telle ou telle parti politique est-il un crime à ses yeux? Ne connaissait-il pas les étiquettes politiques des membres de la coordination avant de les coopter comme il le dit ? En précisant qu’ils n’ont pas été élus, par qui a-t-il été élu lui ? Quand il avait besoin de leurs ressources pour le montage de son escroquerie politique, il avait vite fait d’oublier leurs étiquettes. Les membres de Tchoboé et machins sont avertis", a-t-il poursuivi.

Il rappelle que l’action citoyenne de CIBAL s’articule autour de 3 valeurs refondatrices : la fraternité, la vérité et la justice. "Par fraternité, je demande à Claude AMEGANVI des excuses publiques pour m’avoir mêlé à ses arguties politiciennes , alors même que jusqu’à la présente, dans cette cabale à son entier actif, nous avons usé d’égards et de courtoisie en évitant toute attaque personnelle contre lui. Par devoir de vérité, s’il ne s’y résout pas volontairement et humblement, je serai obligé de le traîner devant les tribunaux pour faux et usage de faux et accusations mensongères" conclue-t-il.