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Le gouvernement cache mal son incapacité face aux problèmes sociaux derrière des manipulations politiques

Togo - Societe
Celui qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage, dit-on souvent. Le comportement du gouvernement de Faure Gnassingbé dans la gestion de la crise sociale actuelle en est l’illustration la plus éloquente.
Point n’est besoin de démontrer  l’adhésion populaire dont bénéficie la Synergie des Travailleurs du Togo (STT)  dans le monde du travail en ce qui concerne les revendications liées au bien-être  des travailleurs. Cette centrale en dépit de sa jeunesse sur l’échiquier syndical, donne depuis deux ans des sueurs froides au gouvernement à chacun de ses mouvements. Mais au lieu de faire face courageusement aux revendications posées pour y trouver des solutions idoines et définitives, Faure Gnassingbé et les siens ont usé du dilatoire depuis lors  pour finalement se retrouver coincer dans leurs propres turpitudes comme quoi, la fin de la cavale, c’est la chambre à coucher. A force d’user de subterfuge, Faure Gnassingbé et son gouvernement se sont retrouvés pris entre le marteau social et l’enclume  électorale. Ayant échoué après avoir utilisé les menaces de licenciement, les précomptes fantaisistes sur les salaires, la corruption, les miliciens pour démobiliser les travailleurs, la dernière formule trouvée par les dirigeants togolais est de coller une étiquette politique à la STT. Absurdité atypique ! Il faudrait en effet, être amnésique pour oublier de sitôt que les revendications de la STT ne datent pas d’aujourd’hui et donc n’ont rien à voir avec l’élection présidentielle. Pourquoi, pendant les deux ans qui ont suivi la naissance de la STT, le gouvernement a passé son temps à ne rien faire pour au finish avancer des arguments fallacieux pour se déroger à ses responsabilités régaliennes ? N’ayant plus de formule échappatoire à appliquer, la dernière trouvaille est donc d’intoxiquer la population par une information montée de toutes pièces selon laquelle la STT aurait rencontré les responsables de l’ANC dans le cadre de l’organisation de la marche pacifique initialement prévue aujourd’hui. Quelle est la faute de la STT si le gouvernement, de reculade en reculade pendant deux ans se retrouve aujourd’hui pris dans son propre piège ? Nicoué Broohm n’avait-il pas dit en 2013 qu’il allait appliquer une nouvelle grille salariale pour 2015 ? Qui est alors de mauvaise foi? C’est regrettable qu’à chaque fois qu’un individu ou groupe d’individus refuse de boire goulument les insanités qu’on lui sert, on pense qu’il est manipulé par quelqu’un. C’est inconcevable. On comprend aisément pourquoi tout le gouvernement s’enfonce  dans des agissements ridicules et que sur la vingtaine de personnalités qui le composent, aucun ministre n’a jamais eu le courage de faire un rapport fidèle sur l’état de la société togolaise à Faure Gnassingbé qui feint toujours de l’ignorer. La preuve la plus récente a été l’incapacité de nos ministres de relater le désaveu cinglant qu’ils ont reçu tout dernièrement  lors de  leur tournée à l’intérieur du pays. Le gouvernement a assez insulté l’intelligence des Togolais par ses propos désobligeants et ses pratiques moyenâgeuses. Pour Faure Gnassingbé, concéder quelque chose, c’est perdre la face. Un gouvernement qui se respecte ne fait ni du maquillage intellectuel ni de l’intoxication ni de la spéculation outrancière puante. Gouverner, c’est prévoir.  Quand on est gouvernant, on fait face aux problèmes  que vit le peuple au quotidien. On se soucie de son peuple qu’on sert avec amour, dévouement et honnêteté. Ne pas le faire, c’est faire l’aveu d’une démission passive et ça Faure Gnassingbé est bien placé pour le savoir.