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Goodluck Jonathan et Muhammadu Buhari s’accusent mutuellement de fraude

Nigéria - Politique
Au lendemain des élections présidentielles du 28 mars dernier, les accusations de fraudes fusent des deux camps. Les premières salves sont venues du camp de l’opposition incarnée par le Général à la retraite Muhammadu Buhari qui accuse le camp adverse de frauder dans l’Etat de Rivers, le plus riche du pays.
Le ‘’All Progressive Congress (APC)’’ de Muhammadu Buhari (72 ans) et musulman du Nord, a accusé des partisans du chef de l'État sortant, Goodluck Jonathan, un chrétien du Sud, d'avoir manigancé pour gagner dans cet Etat. "Quelles que soient les bêtises qui seront annoncées en guise de résultats du scrutin d'aujourd'hui, elles ne sont pas acceptables pour nous", a lancé le candidat de l’opposition, dénonçant une "parodie" d'élection". Il a également accusé ses adversaires de s’en prendre à ses militants dans cet Etat tuant certains d’entre eux. "Des milices armées [...] multiplient les meurtres de membres de l'APC. Beaucoup ont déjà été tués", indique le parti dans un communiqué.

De son côté, le Parti démocratique populaire (PDP) du président Jonathan a accusé l'APC d'avoir fait voter des Nigérians trop jeunes pour être inscrits sur les listes électorales. . Attahiru Jega, le président de l’Inec, la commission électorale, a dit avoir reçu des accusations de fraudes et notamment la présence d'électeurs mineurs dans les fiefs de l’opposition. Il a aussi confirmé avoir reçu une plainte de l'APC, qui demande une nouvelle élection dans l'État de Rivers.

La suspicion de fraudes prend des proportions inquiétantes dans les deux camps sachant que le Nigéria est une poudrière et les lendemains de victoire ont été souvent parsemés de cadavres. En 2011, la défaite de Muhammadu Buhari face à Goodluck Jonathan avait donné lieu à des violences qui avaient fait 800 morts et chassé de chez eux 65 000 habitants du Nord musulman.