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deux complices d'une exciseuse écopent d'un an de prison ferme

Côte D'Ivoire - Societe
La justice ivoirienne a condamné, mercredi, à Katiola (421 Km au centre-nord d’Abidjan), dames Hyndakinyou Coulibaly et Yah Coulibaly à un an de prison ferme assorti d’une amende de 360 000F CFA pour ‘’ complicité de mutilations génitales féminines’’ a appris APA de sources judiciaires.
Le tribunal de Katiola présidé par le juge André Tiatiassou, statuant, publiquement, a condamné à 1 an de prison ferme et une amende de 360 000F CFA, Dames Yah Coulibaly (40 ans) et Hyndakinyou Coulibaly (25 ans), respectivement, grand-mère et mère de Yenin Touré (5 ans) et de Namoutcho Coulibaly (4ans) victimes de mutilations génitales féminines avec ‘'la complicité'' de leurs deux parents condamnés.

Les prévenues ont expliqué à la barre qu'une dame arrivée à Sofana (sous -préfecture de Boniérédougou, environ 70 Km à l'Est de Katiola) le 11 mars 2015, a attesté détenir une autorisation pour exciser toutes les jeunes filles de la localité à raison de 2000 FCFA par personne.

Après s'être laissé convaincre par la proposition de cette inconnue, Yah Coulibaly et Hyndakinyou Coulibaly acceptent de conduire leurs enfants pour les faire exciser.

Prises en flagrant délit, les deux dames sont conduites à la gendarmerie avant leur comparution devant le tribunal de Katiola qui les a reconnus coupables de complicité de mutilations génitales féminines''.

Quant à l'exciseuse qui a filé entre les mains de la gendarmerie lors de l'arrestation, elle fait l'objet de recherches ‘'actives'' par les autorités judiciaires afin de répondre de son acte.

‘'Cette condamnation, la deuxième du genre au tribunal de Katiola, permettra sans doute, de réduire le phénomène de l'excision dans la région'' a déclaré, à la fin du procès, Mme Bomisso, présidente nationale de l'ONG Ois-Afrique (Organisation pour le droit et la solidarité en Afrique).

Outre la loi 98-757 du 23/12/1998 interdisant la pratique des mutilations génitales et les nombreuses initiatives de sensibilisation de la société civile, l'excision reste encore ancrée dans les traditions de plusieurs populations du nord ivoirien.