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UFC : La descente aux enfers continue et la fin est proche.

Togo - Politique
L’Union des forces de changement (Ufc) peine visiblement à se remettre de sa convalescence. Ou plutôt, l’état fragile dans lequel se retrouve ce parti depuis 2010 risque de l’emporter, tellement les problèmes et les crises ne finissent plus.

Avant-hier (en 2010), le parti perdait son unité avec l’exclusion du Secrétaire général, Jean-Pierre Fabre et une partie représentative de la formation. Hier (en 2013), c’est Dimon Oré, Nicodème Habia et leur bande, les « réformistes rebelles », comme on les appelle, qui ont été exclus du parti. Leur tort, c’est de dénoncer l’accord caduc entre le RPT et l’UFC et les intentions inavouées de certains cadres, notamment Elliot Ohin, à vouloir rallier le parti à UNIR.

On croyait le parti désormais à l’abri des soubresauts, surtout avec cet air de sérénité apparente qu’affichent les reliques du parti « Détia ». Aujourd’hui, à la veille de l’élection présidentielle de 2015, une autre crise s’ouvre et risque de dépouiller complètement le parti.

Au centre de cette crise se trouve l’actuel Secrétaire général, Jimongou Sambiani. Ce dernier est vivement critiqué par les fédérations et surtout la jeunesse du parti qui dénoncent les manœuvres qui ont éloigné l’Ufc de la présidentielle 2015.

En effet, après la fessée électorale reçue par le parti lors des législatives de 2013, la jeunesse de l’Union des forces de changement a initié une réunion le 10 septembre 2013 à laquelle le président national devrait assister mais selon les informations, Pierre Jimongou Sambiani a tout mis en œuvre pour que Gilchrist Olympio soit absent de la réunion.

De septembre 2013 à janvier 2014, il aurait fait échouer à plusieurs reprises des réunions de présidents de fédération et surtout de la jeunesse au siège du parti. Les informations font état de ce que qu’il avait menacé Gilchrist Olympio de rallier UNIR lors des législatives de 2013, si ce dernier ne le plaçait pas à la tête de la liste de l’Ufc dans la préfecture Tone. Une information que M. Jimongou a confirmée à nos confrères du journal L’Alternative.

« Je suis un natif de Tone. Je suis une personne ressource dans le Tone pour la victoire de l’Ufc. Ce sont les grands de Tone qui ont dit que si jamais je ne suis pas candidat, qu’il considère que c’est une défaite. Effectivement le président n’était pas content que je sois candidat, ça c’est vrai. C’est maintenant qu’il comprend le travail que je fais à l’Assemblée. Si je n’étais pas là, qui l’aurait fait ? Sinon, on l’a monté contre moi. Il y a beaucoup de choses. Je consacre tout mon temps au parti. Je ne gagne rien dans ça », a-t-il confié.

Il lui est aussi reproché de confisquer la caution des candidats de l’Ufc, que le Trésor public leur aurait retourné.

« Je ne suis pas trésorier, j’étais à Dapaong pour les campagnes. On ne peut pas me poser des questions sur ces choses. C’est monsieur Adabla qui est le comptable. Depuis septembre, il est parti au Bénin, il n’est plus revenu », se défend-il.

Dans la foulée, une conférence de presse organisée par la jeunesse, autorisée et financée par Gilchhrist Olympio, sera interdite par Jimongou Sambiani. Ce qui a révolté les jeunes

Concernant la prochaine présidentielle, 21 Commissions électorales libres indépendantes (Céli) devraient revenir à LUfc. Mais c’est seulement 10 qu’il a obtenu. A en croire les informations, les 11 ont été laissées à UNIR contre une rétribution financière dans les poches de qui on ne sait. Mais le Secrétaire général nie cette information.

« Pourquoi jusqu’à présent on n’a pas eu ça ? Nous avons discuté avec Bawara à qui nous avons dit qu’il n’est pas question qu’on nous donne 5 ou 6 Céli. Que si c’est comme ça, nous préférons leur laisser tout. C’était dans son bureau. Ne pas être représenté dans les Celi, cela veut dire que nous disparaissons sur le terrain. Et après on sort la liste et on nous laisse dix places », tente d’expliquer M. Jimongou.

Aujourd’hui, il n’y a aucun doute. Les jeunes pensent que leur parti roule pour le pouvoir. Ils soutiennent leurs arguments par le fait que l’Ufc ne tient plus ses réunions formelles, mais des « rencontres secrètes au mépris des textes juridiques ».

Des arguments qui amènent Jimongou Sambiani à qualifier les jeunes de délinquants. « Il faut me donner les noms des jeunes dont tu parles. En septembre, nous avons sorti une décision pour exclure Oré Djimon et les autres et suspendre le délégué à la jeunesse Jean-Luc Homawoo. On n’avait même pas une structure de jeunesse. C’est après que nous avons mis en place un comité intérimaire chargé de la jeunesse dirigé par Forson Papavi et on a commencé la reconstitution des fédérations. Est-ce que le Secrétaire général peut interdire au président d’un parti s’il veut aller à une réunion ? Le Secrétaire général ne peut empêcher le président de recevoir qui il veut. Est-ce que les gens se lèvent comme ça sans consulter la hiérarchie pour aller chez le président ? Vous me pensez aussi puissant pour l’empêcher de recevoir qui il veut ? Nous sommes arrivés à un moment où les réunions du bureau n’étaient plus des réunions. On a voulu rajeunir, c’est moi qui ai eu l’idée. Les jeunes qui viennent, ils croient que ce sont eux qui connaissent ; ils se lèvent et tiennent des propos désobligeants, et finalement on a arrêté les réunions. C’est à la suite de ça que le président a dit non parce que cela (les réunions, Ndlr) deviennent de la pagaille. C’est le président qui a sorti une note de suspension des réunions du bureau directeur ; les réunions de la jeunesse, elles continuent. Il y a des jeunes qui cherchent à me faire la peau », a-t-il confié à nos confrères de L’Alternative lundi dernier.

Toutefois, la jeunesse, elle, maintient sa pression. Elle réclame la tenue d’un congrès pour recadrer le parti, surtout qu’ Elliot Ohin a déclaré que l’Ufc va soutenir le candidat de l’Unir à la présidentielle.

Le 1er mars dernier, les jeunes ont choisi Brim Diabacté et voulu déposer son dossier à la Céni. Mais ils ont été dispersés par les forces de l’ordre. Sur ce sujet, Jimongou affirme : « Dans un parti, est-ce que ce sont les jeunes qui proposent le candidat à la présidence ? Les jeunes de Lomé sont représentatifs pour désigner un candidat ? La jeunesse de Lomé, c’est qui ? Lomé avait dix sièges, combien ils ont pu mobiliser pour qu’on ait au moins 1 sur 10 ? Ils représentent quoi ? ».

Il est clair que le diable est logé dans l’antre de l’Ufc. Le parti ne tient qu’à un fil.la descente aux enfers continue.

La retraite politique imminente de Gilchrist Olympio, et UNIR qui aussi n'en aura probablement plus besoin comme allié après les élections ne feront que tout chambouler pour un parti qui déjà pour les togolais relèvent du passé.

Comme on parle d'un certain CUT de Sylvanus Olympio au passé on parle déjà de l'UFC d'un certain Gilchrist Olympio au passé

I.K.