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Voici l'intégralité du Mémorandum de l'Ufc

Togo - Opinions
A un mois de la présidentielle au Togo, l'Union des Forces de Changement (Ufc) de Gilchrist Olympio rompt le silence et parle de ses anciens lieutenants à l'instar de Jean Pierre. L'Ufc considère ce dernier dans dans un mémorandum "intitulé Jean Pierre Fabre, l'obstacle à l'Alternance pacifique" dont la rédaction de icilome.com a obtenu copie intégrale.
MEMORANDUM


JEAN-PIERRE FABRE, L’OBSTACLE A L’ALTERNANCE PACIFIQUE

Le présent mémorandum veut faire toute la lumière sur un processus aux responsabilités partagées, que les actuels dirigeants de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ont refusé d’assumer. S’ils l’avaient fait en gentlemen, pour des motifs relatifs à l’intérêt national, on n’en serait pas là aujourd’hui. Mais ils ont agi par opportunisme, en s’appuyant sur des mensonges, en sacrifiant l’honneur de l’UFC, de son Président national et de tous ceux qui lui sont restés fidèles.

L’UFC s’en voudrait de ne pas révéler la nature profonde de l’ANC et de ses responsables.

Le silence face au rendez-vous crucial du prochain scrutin présidentiel, serait un crime contre le peuple qui a besoin de savoir, d’être éclairé sur le choix utile à son intérêt. C’est la raison d’être de toutes les révélations de ce mémorandum, qui seront suivies d’autres.

En effet, l’heure de vérité qui, tous les cinq ans ramène les Togolais à leur conscience dans le secret de l’isoloir pour le choix du Président de la République s’approche. Le 15 avril prochain, ils devront se prononcer sur les candidats acceptés par la Cour Constitutionnelle.

D’ores et déjà les candidats vendent et vantent leur programme. Lors d’une émission Afrique Presse sur TV5, un des journalistes s’est inquiété de l’absence de programme notoire chez le candidat FABRE de l’ANC qui en fait n’a que son égo à vanter et à vendre au prix le plus fort.

L’Union des Forces de Changement en a fait les frais. N’eurent été la vigilance et la détermination de son Président national, ce parti aurait disparu de la scène politique. Actuellement, il est en pleine refondation et ses premiers meetings ont bien réussi. Ce qui a contraint JPF à recourir aux moyens, dont il est familier, en envoyant des jeunes gens rétribués à deux mille (2000) F cfa à Kodjindji pour agresser physiquement les militants de l’UFC et leurs responsables. Les forces de sécurité ont veillé au grain, les militants de l’UFC ont fait preuve de la discipline que leur Président a toujours attendue d’eux. Et le pire a été évité.
La discipline pour M. Fabre est un mot qui n’a aucune valeur, le respect des autres non plus. Ce qui compte pour lui, c’est de travailler à gagner la confiance des autres pour les sacrifier ensuite sur l’autel de ses ambitions.

Un exemple édifiant est celui de son aventure avec MM. YAMGNANE et BOKO dans le cadre du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC). M. YAMGNANE en tant qu’ancien Ministre de François MITTERRAND et M. BOKO, en tant qu’ancien Ministre de l’Intérieur du Togo, chargé d’organiser des élections et de négocier avec les partenaires techniques et financiers savent quelle place l’Union Européenne occupe dans la vie des Français, des Européens et des relations internationales. Ils ont fait équipe avec M. Fabre pour l’entendre finalement dire en 2010 : « L’Union Européenne, on s’en fout ».

Mais plus que tout, le parcours de l’homme à l’UFC, qui lui a offert la chance de l’expérience politique dont il se prévaut aujourd’hui est révélateur de la personnalité de Jean Pierre FABRE et de l’addition qui risque d’être amère pour les Togolais si, au soir du 15 avril 2015, il sortait vainqueur de l’élection présidentielle. Ce qui serait une décadence en profondeur pour le Togo. Le Président national de l’UFC, M. Gilchrist OLYMPIO, ses collaborateurs du Bureau national et les militants portent encore les plaies du parcours de JPF au sein de l’UFC comme de grandes douleurs muettes.


I LES RAISONS INTERNES AYANT RETARDE L'ALTERNANCE POLITIQUE PACIFIQUE AU TOGO


Il est indéniable que JPF et l’ANC ont conduit la lutte pour l’alternance pacifique dans une impasse politique, fragilisant ainsi, la dynamique entamée depuis 1992 par l'UFC en vue de la démocratisation pacifique au Togo sur le modèle de l'Afrique du Sud. Pour permettre aux togolais de comprendre comment on en est arrivé à cette situation, la vérité des faits doit être rétablie au-delà de la conjoncture politique actuelle.
L'ANC, on le sait est un parti politique issu de l'UFC. Tous ses membres ont tous été des militants de l'UFC. Qu'est-ce qui a donc justifié cette scission, organisée dans la violence verbale et physique, à travers une campagne de diabolisation, d'insultes et d'incitation à la vindicte ? Ces motivations étaient-elles d'ordre idéologique, politique ou personnel ?

Les raisons de l'affaiblissement actuel de la marche héroïque du peuple togolais vers l'alternance politique pacifique après près d'un demi-siècle de lutte doivent être portées à la connaissance du peuple togolais et aux électeurs, compte tenu du contexte électoral actuel.

I.1 Philosophie et ligne politique invariables de l’UFC depuis sa fondation

L'UFC dès sa fondation le 2 février 1992, s'est engagée dans la conquête du pouvoir d'état par des moyens politiques, c'est-à- dire par la voie du dialogue, du compromis, de la négociation et de la concertation avec le régime en place, mais avec exigence et sans concession. Cette ligne politique est clairement affirmée dans le projet de société et abondamment exprimée par le président du parti devant toutes les audiences togolaises et internationales. C'est du reste, ce souci d'un règlement politique pacifique qui a amené l'UFC à s'engager dans plusieurs dialogues multipartites ou bilatéraux avec le RPT.

JPF a occupé à partir de février 1994 le poste de secrétaire général en intérim d'Elliott OHIN qui a dû s'exiler. A ce poste, il a été membre de toutes les délégations de l'UFC au cours des négociations politiques multipartites ou bilatérales avec le RPT.

C'est cette volonté d'arriver à une alternance politique pacifique et négociée facilitant le vivre-ensemble qui a incité l’UFC à accepter d'entrer en négociation avec le RPT au lendemain du scrutin présidentiel de 1998 que le Président Gnassingbé Eyadema a perdu. L'accord-cadre signé à Lomé en juillet 1999, fut un compromis politique, qui devait favoriser une transition politique pacifique et constituer pour le Chef de l'Etat togolais, s'il quittait son poste, une garantie d'amnistie. La volonté de se maintenir coûte que coûte au pouvoir a conduit le Président Gnassingbé Eyadéma à renier les engagements personnels qu'il avait pris dans le cadre de cet accord, tout autant que la caution qui lui a été publiquement apportée par le Président français Jacques Chirac à Lomé même. Ce reniement a conduit le Togo dans une impasse politique, car le pays a été soumis dès lors à des sanctions économiques de la part de l'UE et de toutes les grandes puissances mondiales pour déficit démocratique et non respect des principes de l'état de droit.

Cette ligne politique a été assumée par tous les cadres de l’UFC et Jean-Pierre Fabre qui assurait l'intérim du secrétaire général du parti y a pleinement adhéré. En charge de l'administration et de la mise en œuvre des résolutions du Congrès et des institutions du parti, il a eu pour rôle de s'assurer de la formation des militants et de l'application de la ligne politique du parti. Du reste, tous les rapports établis par le secrétariat général mentionnent les démarches accomplies par le parti pour réaliser l'avènement de la démocratie et une alternance politique pacifique en utilisant les moyens du dialogue et de la prévention des conflits.


I.2 Historique et déroulement des multiples négociations ayant abouti à l’accord historique UFC-RPT-UNIR

Arbitrairement exclu de la compétition électorale en juin 2003, le Président National de l'UFC prendra alors son bâton de pèlerin pour plaider la cause du Togo devant les institutions européennes et onusiennes afin de faire renouer les fils du dialogue rompus au Togo, car les sanctions ont été maintenues au lendemain de ces élections et les populations durement éprouvées par cette situation d'embargo économique et politique. Ainsi, en juillet 2003, devant le Parlement européen, le président de l'UFC plaide pour une solution pacifique de la longue crise politique que traverse le Togo par l’organisation d’un dialogue politique efficace au terme duquel une transition politique serait organisée et des garanties offertes au président Eyadéma. Ces propositions vont alors aboutir à des consultations entre le gouvernement togolais et l'Union Européenne dans le cadre de l'article 96 de l'accord de Cotonou. Au terme de ces consultations, le Togo prendra 22 engagements en vue de réduire le déficit de démocratie et d'instaurer un véritable état de droit.

C'est également en août 2005 qu’ont débuté les négociations entre l’UFC et le RPT sous la houlette de la communauté Sant´Egidio près de Rome, avec la participation active de tout le staff de l'UFC, dont en particulier JPF, Patrick Lawson, Georges Lawson, et Éric Armerding. Ces négociations ont connu plusieurs rencontres préparatoires, notamment le 28 juillet 2004, le 21 juillet 2005, le 10 novembre 2005 (voir les pièces à conviction en annexe). C'est dans ce contexte que le Président Gnassingbé Eyadéma meurt. En pleine crise politique, les partis politiques sont en quête d’un modus vivendi pour renouer les fils du dialogue et aboutir à un consensus sur le cadre électoral et toutes les réformes institutionnelles et constitutionnelles nécessaires en vue de l'organisation des futurs scrutins au Togo.

Outre ces discussions bilatérales UFC-RPT sous la houlette de la communauté de Sant’ Egidio, des rencontres bilatérales directes ont eu lieu entre les deux partis. Ainsi, le 6 juin 2006 a eu lieu au domicile parisien du président de l'UFC une rencontre bilatérale directe dont Jeune Afrique a rendu compte dans son édition du 17 juillet 2006. Du côté de l'UFC, les chefs de délégation ont été Patrick Lawson et Éric Armerding. Quelques semaines plus tard, une nouvelle rencontre est organisée à Accra à laquelle a participé JPF (voir en annexe la pièce à conviction de l’article cité de Jeune Afrique).

Au terme de ces dernières discussions, un accord de partage de pouvoir a été conclu entre les deux principaux partis togolais, préfigurant déjà l'accord historique UFC - RPT, et selon lequel le poste de premier ministre revenait pour la première fois dans l'histoire du Togo à l'UFC en la personne de Patrick Lawson.

Outre ces discussions à Paris et à Accra, des rencontres bilatérales ont eu lieu à Lomé et ont donné lieu à des relevés de conclusions et des échanges de correspondance, comme la lettre très instructive du Président National de l’UFC au Président du Togo en date du 27 novembre 2007, qui jouit encore d’une actualité brûlante (voir en annexe). C’est aussi le cas du rapport rédigé par Patrick Lawson sur la rencontre du 22 novembre 2007 entre l’UFC et le RPT, révélant les ambitions ministérielles aux lendemains des élections législatives du 14 octobre 2007 de plusieurs dirigeants actuels de l’ANC qui font partie aujourd’hui des plus virulents détracteurs de la participation de l’UFC ou de l’opposition togolaise au gouvernement togolais (voir en annexe). L'objet principal de ces négociations est de résoudre des préoccupations partagées en vue d'un apaisement politique au Togo. Ces négociations visaient la mise en place d'un accord politique bilatéral permettant la poursuite des réformes constitutionnelles et institutionnelles et in fine à l'avancée démocratique du Togo.

Incontestablement, la chronologie et l'accumulation de ces faits prouvent que l'accord historique UFC-RPT est l'aboutissement d'un long processus de négociations, auxquelles ont activement pris part tous les cadres de l'UFC devenus aujourd'hui membres de l'ANC. Ces derniers devenus détracteurs de cet accord historique du 26 mai 2010, présentent toutes ces démarches politiques comme une démarche personnelle du Président de l'UFC, nonobstant le fait que selon les statuts de l’UFC, une seule personne ne peut prendre une telle initiative qui engage la vie de tout le parti, voire de la nation. L'intoxication du peuple togolais sur cette base calomnieuse, sous la responsabilité ouvertement assumée des leaders de l'ANC, relève incontestablement du reniement d’engagements moraux et juridiques dûment consignés par écrit, du parjure, de la trahison, du coup d'état, de l’ingratitude et du parricide. Il s'agit indéniablement d'ambitions personnelles au moyen de la manipulation et du mensonge, d’usage abusif et immoral des moyens modernes de communication, de la fausse rumeur et de la désinformation, de la confusion entre l’opinion et la vérité, la sincérité et la vérité, la fausseté et la vérité.

C’est toutefois l’ironie du sort de constater que le coup bas orchestré contre le Président National de l'UFC sous la forme d’une rumeur qui n’a pourtant jamais été fondée de perception par ce dernier de l'argent du RPT pour le prix de la trahison de la lutte du peuple togolais, se retourne aujourd'hui contre ses propres instigateurs. En effet, en reconnaissant publiquement avoir reçu de la part du pouvoir RPT/UNIR, la somme de 240 millions de FCFA, le double selon des rumeurs, dans tous les cas sans commune mesure avec les indemnités de dédommagement de 27 millions de FCFA imposées au gouvernement togolais par un jugement de la cour de justice de la CEDEAO, et en ayant caché cela depuis le dialogue de juillet 2013 entre le gouvernement, le Collectif Sauvons le Togo (CST) et l’Arc-en-ciel, dont le communiqué final a mentionné sans détail «le règlement définitif de la question des 9 députés ANC». Les plus hauts dirigeants concernés de l’ANC entretiennent eux-mêmes auprès des militants de leur parti et des électeurs togolais les soupçons d’achat de conscience et de trahison de la lutte du peuple togolais pour l’alternance politique.

Quelque soient les soupçons et les anathèmes jetés par le passé ou aujourd’hui par les uns sur les autres, l’UFC estime que la réconciliation de la grande famille politique de l’opposition togolaise, que le Président National de l’UFC a appelée de ses vœux dans son message du Nouvel an 2014, est indispensable. Elle est l’un des préalables, à coté de l’alternance politique pacifique négociée comme en Afrique du Sud, à la réconciliation nationale durable comme en Afrique du Sud. « La paix des braves Togolais » du 26 mai 2010, veut y contribuer, mais une telle réconciliation doit se construire sur les fondations de la vérité et sur la dissipation des ténèbres, de fausses rumeurs, des soupçons et des malentendus par la lumière de la vérité.

II- LE PEUPLE TOGOLAIS PROCHAINE VICTIME ?

JPF et ses amis de l’ANC ont trahi une grande confiance, un grand combat au détriment du peuple Togolais.
La confiance, c’est d’abord celle du Président National, qui n’a pas écouté les militants de base, car il n’a pas considéré leurs mises en garde sur le fossoyeur de l’alternance démocratique pacifique ; le combat, c’est celui de l’alternance politique pacifique.




II.1 JPF ou le fossoyeur de l’alternance démocratique au Togo

En 2002, dans une lettre intitulée « Comment et pourquoi l’opposition a trahi le peuple togolais » adressée à Monsieur Gilchrist OLYMPIO, Président National de l’UFC, Monsieur Mensah Ferdinand AYITE (actuel directeur de publication du journal « L’Alternative ») et ses camarades de la jeunesse de l’UFC parlaient de ses fidèles collaborateurs d’alors en ces termes :
« Monsieur le président, le 21 juin 1998, le peuple togolais vous a investi d'une mission, celle de libérer notre pays de la dictature d'Eyadema. Nos populations, en votant massivement pour votre personne, ne l'ont fait ni pour votre teint, ni pour votre beauté, encore moins pour votre argent. Si le peuple l'a fait, c'est que vous incarnez plus de 30 ans de lutte contre la dictature. Si le choix s'est porté sur vous, c'est que de par votre courage, votre honnêteté, votre franchise, votre intégrité et votre conviction, vous incarnez un réel espoir de changement pour le Togo. Ce flambeau que le peuple vous a confié le 21 juin 1998, vous devez l'entretenir afin qu'il ne s'éteigne pas. C'est pourquoi les Togolais en général et les militants de l'UFC en particulier, ne cessent de prier Dieu afin qu'Il vous donne beaucoup plus de force. Vous n'avez donc pas le droit d'échouer, au risque d'être condamné par l'histoire. Mais si vous ne faites pas attention, c'est ce qui risque d'arriver.
Monsieur le président, vous ne pouvez réussir cette mission sans avoir revu votre entourage et remis de l'ordre à l'UFC. S'il est vrai que l'UFC a une véritable assise populaire, il n'en demeure pas vrai qu'il est aujourd'hui le parti le moins organisé sur l'échiquier politique togolais. Le comportement de certains de nos responsables n'est pas à la hauteur de l'image que les Togolais ont de l'UFC, et surtout de son président que vous êtes. Aujourd'hui, l'UFC est devenue un parti où règnent la corruption à tous les niveaux, le clientélisme, l'opportunisme, les ambitions démesurées, la haine, les conflits de personnes. A tout ceci, il faut ajouter la gestion obscure, opaque, voire même catastrophique, des ressources matérielles et financières du parti. La discrimination a pris le dessus sur la solidarité et l'esprit de partage; il y a certains responsables qui peuvent utiliser les véhicules du parti comme bon leur semble et d'autres qui sont condamnés à aller à pied, au risque de se faire un jour attaquer dans la rue par nos détracteurs. Les intellectuels ne sont pas toujours les bienvenus ».
Ceux à qui ces jeunes faisaient allusion en 2002 sont les actuels dirigeants de l’ANC dont le Président est Monsieur Jean Pierre Fabre.

II.2 Qui est Jean-Pierre Fabre ?

JPF Président National de l’ANC, candidat à la présidentielle de 2015, est un homme politique dont les antécédents n’augurent rien de rassurant pour l’avenir politique de notre pays.
De père d’origine française et anti indépendantiste (anti ablodé) et de mère militante engagée du parti unique et membre de l’Union Nationale des Femmes du Togo (UNFT) aile marchante du RPT, Jean Pierre Fabre a été propulsé sur la scène politique togolaise par le biais de l’UFC où il a commencé ses premiers pas politiques. Après avoir été pigiste – stagiaire à la Tribune des Démocrates, il fut remercié par le patron pour mauvaise conduite… Il crée ensuite le journal le Temps des Démocrates qui n’a fait que trois mois de parution. Gardez-vous de toute analyse comparative, (Tribune des Démocrates – Temps des démocrates, ou Union des Forces de Changement Alliance Nationale pour le Changement) mais peut-on oublier de tirer une leçon : L’homme s’infiltre dans les projets sérieux pour les torpiller et arracher leur substance pour servir ses ambitions. Démocrates de Tribune des Démocrates deviendra Temps des Démocrates ; Changement de Union des Forces de Changement deviendra Alliance Nationale pour le Changement. C’est le style Fabre.

Les relations de sa mère avec le pouvoir lui ont valu la protection dont il a toujours été l’objet lors des manifestations de l’opposition. Conscient de cette protection, il pouvait jouer au téméraire. Ce qui a fini par irriter Eyadéma qui aurait demandé à la mère de rappeler son fils à l’ordre pour éviter une bavure des « incontrôlés » comme ce fut le cas pour Tavio Amorin.
L’on se souvient également de ce commandant de gendarmerie chargé d’encadrer une manifestation de contestation après la présidentielle de 2010, qui, exaspéré par le comportement arrogant et provocateur du sieur JPF, a fini par lui asséner un coup de matraque dans le dos en disant : « il parait que toi nous ne devons pas te toucher mais moi je crois qu’il est temps de te donner une bonne correction ».
Pendant qu’il se savait protégé, il envoyait les autres subir les exactions de toutes sortes (bastonnades, gaz lacrymogène, emprisonnement, mort, exil etc…)

D’aucuns disent également que les mouvements de chars autour de son domicile n’ont eu pour but que de le protéger contre les incontrôlés. Protection instruite par le Général.
C’est cette relation également qui amène un responsable politique à dire que JPF a été nourri au biberon de Lomé II.

II.3 Comment Jean-Pierre Fabre est –il arrivé à l’UFC ?

Jean Pierre Fabre a réussi à s’infiltrer dans la lignée des OLYMPIO en prenant comme épouse une OLYMPIO fille de Bebi OLYMPIO et cousine de Gilchrist OLYMPIO.
Par ces liens, il s’est vu confier la gestion des biens de Dina et Sylvanus Olympio, les parents de Gilchrist. Il en a alors profité pour se servir royalement.
Militant de base et membre du PDU de Sanvee de Tove, il se rapproche de Patrick Lawson dont il connaissait les liens avec Gilchrist. C’est ainsi que ce dernier réussit à convaincre Gilchrist de le nommer attaché de presse de l’UFC en 1994.
Après l’attentat de Soudou, guéri, le Secrétaire Général Elliott OHIN revient au pays où il entreprend la réorganisation du parti. Compte tenu des conditions d’organisation des législatives de 1994, sur instructions du Président National, il organise une campagne active de boycott. Averti par un coup de fil de l’imminence de son interpellation, Elliott prend le chemin de l’exil au Benin. Quelques instants plus tard le domicile de sa mère a été encerclé par les forces de sécurité.

A Cotonou, il recevait au moins trois fois par mois JPF à qui son ami Patrick Lawson a confié provisoirement la gestion du secrétariat général. Après l’assassinat d’un officier togolais en exil au Ghana, le HCR le persuade de quitter le Bénin où sa sécurité n’était plus assurée. C’est ainsi donc qu’il fut exfiltré vers les Etats Unis.

L’on apprendra plus tard que le départ d’OHIN en exil a été une grosse machination pour faire partir ce dernier et laisser la main libre au tandem Patrick Lawson/Jean-Pierre Fabre.
Il faut avouer aussi que les débuts à l’UFC de JPF ont été facilités par une jeunesse et une section dames très décidées à réorganiser et à restructurer le parti sur toute l’étendue du territoire. Une telle démarche s’avérait indispensable après l’assassinat du Dr ATIDEPE Marc et de ses camarades le 05 mai 1992 à Soudou, et compte tenu de l’absence des responsables du parti contraints à l’exil, et du refus de la candidature de Gilchrist OLYMPIO à l’élection présidentielle de 1993.

Tout le temps que le doyen Bob Akitani est resté valide, la discipline et le respect de la hiérarchie ont été de mise.

Après son retrait, JPF a vite fait de neutraliser Patrick Lawson devenu 1er vice-président. Le goût immodéré de ce dernier pour l’argent fut son talon d’Achille et l’a très vite rendu vulnérable vis-à-vis de Fabre. Conscient de cette faiblesse, il a su l’utiliser pour former un tandem qui neutralisa les autres vice-présidents, Amah Gnassingbé, Brim Diabacté et Emmanuel Kakou pour lesquels il n’avait aucune considération. Il devint ainsi le véritable patron du parti.

II.4 Le Personnage

Au départ, Jean Pierre Fabre donnait l’impression d’un militant responsable et attaché aux valeurs et au respect de la discipline et des textes réglementaires de l’UFC. Très actif et dynamique, il se faisait passer aussi pour un homme vaillant et désintéressé. Si sa témérité peut être tolérée, son arrogance, son égoïsme, son orgueil et son mépris à l’égard des autres personnalités du parti et de leurs opinions doivent lui être reprochés.

En outre son égo surdimensionné explique son manque de considération et de courtoisie envers les leaders des autres partis.
Contrairement à son maître le Président National de l’UFC, Jean Pierre Fabre n’est absolument pas rassembleur. Les critiques et les opinions contraires à ses points de vue l’irritent et transforment son interlocuteur en adversaire, voire en ennemi.
A l’UFC, tous les jeunes qui faisaient des propositions contraires à sa vision des faits politiques devaient être systématiquement écartés et remplacés dans les structures décisionnelles et dans les fédérations par de nouveaux venus acquis à sa cause et qui ne le connaissaient pas assez.

Certains observateurs disent de lui, que ses capacités intellectuelles et psychologiques sont plus proches de celles d’un dictateur que de celles d’un démocrate et qu’il serait dommage pour le peuple togolais de quitter une dictature pour une autre.

Aujourd’hui, on découvre que JPF est venu à l’UFC avec un agenda caché et/ou en service commandé : profiter de l’aura de Gilchrist et prendre petit à petit possession de l’UFC.

Les relations de sa mère avec le pouvoir RPT et son père colon font dire à certains qu’il a été un infiltré de première heure de la dictature.

Il aime jouer le moi « avant tout » et réussit à diviser toutes les forces de l’opposition démocratique qui se sont constituées depuis le 05 octobre 1990. D’aucuns disent que l’homme, tapi dans l’ombre à l’époque, a été en mission et a subtilement réussi à intégrer le cercle fermé de confiance et de prise de décision politique autour de M. Gilchrist OLYMPIO, auprès de qui il jouait le bon apôtre pour bénéficier de son aura, de ses relations, de sa sagesse et des avantages financiers.


II.5 Les ambitions de l’homme

JPF a réussi à se mettre peu à peu au-devant de la scène politique nationale et internationale grâce à l’UFC et à son Président National, dans le cadre des dialogues et négociations après la présidentielle de 1998.

Ayant ainsi pris la grosse tête, il a tenté en 2003 et en 2005, de convaincre le Président National de présenter sa candidature en lieu et place de celle du doyen Bob AKITANI. JPF n’a jamais digéré le fait que le Président National lui ait préféré le doyen. Il a même envoyé une délégation de la section Dames chez le Président National à ACCRA pour lui signifier que lui FABRE était le plus populaire des membres du Bureau National. Le Président National a calmé les femmes et a fait comprendre à Fabre qu’étant jeune il pouvait attendre son heure.
C’est à ce moment que l’idée d’écarter son mentor est venue à l’esprit de JPF.

Pour y parvenir, il a savamment mis en œuvre un plan comme suit :

1. intégration au parti UFC de ses amis (venus du PDU ou de la CDPA tels que : Georges Lawson, Doe-Bruce Adama, Eric DUPUY, Jean EKLOU, …) à qui il fait délivrer des cartes de membres anti datées. Certains jusqu’aujourd’hui n’en ont jamais disposé.

2. positionnement sur les listes UFC de ses amis nouvellement arrivés au détriment des vrais militants moyennant pots de vin lors des élections législatives de 2007 ;

3. tentative malheureuse de révision des Statuts dans lesquels JPF transférait les prérogatives du Président National au Secrétaire Général qu’il était ;

4. mise en place d’un Bureau National pléthorique de 78 membres, dont 60 sont acquis à sa cause;
La vigilance de certains cadres du parti a fait échouer lamentablement ce projet machiavélique de JPF et compagnie.

II.6 Présidentielle de 2010 et tentative de prise de contrôle de l’UFC

A quelques mois de l’échéance, plus précisément en décembre 2009, le Président National de l’UFC candidat désigné au congrès de 2008 pour la Présidentielle de 2010, a eu un accident à Washington où il était pour un bref séjour en famille.

Cet accident ouvrira la voie à JPF pour mettre en œuvre son plan de mise à l’écart du Président National en orchestrant des manœuvres au sein du parti pour être positionné comme candidat de l’UFC à la place de Gilchrist OLYMPIO.

Sans se soucier de la contestation de certains membres du Bureau National, il se fit désigner candidat par ses amis qu’il a positionnés à des postes clé.

En effet l’accident du Président National est survenu le 30 décembre 2009. Deux jours plus tard l’information a été portée à la connaissance de Patrick LAWSON, Jean-Pierre Fabre, Georges LAWSON. Malgré les consignes du Président National d’informer les militants, les autorités et le peuple togolais sur son état de santé pour qu’il puisse leur donner des directives au cas où il ne se rétablirait pas à temps pour les formalités de dépôt de candidature, l’information a été gardée secrète par les deux premiers responsables et leurs proches, jusqu’au matin du 13 janvier 2010. Pour une seule raison : supplanter la candidature du Président fondateur de l’UFC.

L’on notera en passant que le 2ème Vice-Président Mr Diabaté, le 4ème Vice-Président Mr Kakou et le 5ème Vice-Président M. Tchamola, la Secrétaire Générale adjointe Mme Zotchi et le comité des sages n’ont pas été informés.

Remarque : Entre le 30 décembre 2009, date de l’accident du Président National et le 13 janvier 2010 date de la communication de l’information au Bureau National, il était possible de convoquer soit un congrès extraordinaire, soit un conseil national extraordinaire pour la désignation d’un autre candidat.

C’est donc après la messe de commémoration du 13 janvier 2010 que les membres du Bureau National et les militants ont été invités au siège du parti pour une information très importante. C’est ainsi que la nouvelle de la santé du Président National a été portée à la connaissance du Bureau National et des militants. Pourquoi avoir attendu tout ce temps ? Et pourquoi la date du 13 janvier ? Par ailleurs, l’information a été présentée de manière à semer le désarroi au sein des militants.

En effet, elle laissait envisager le pire à tout moment. Ce qui a provoqué des scènes d’hystéries indescriptibles. Pourquoi toute cette mise en scène ? Le plan diabolique de JPF et de ses amis pour le contrôle de l’UFC est ainsi déclenché.

C’est dans cette atmosphère que les membres du Bureau National présents ont demandé qu’on procède séance tenante au choix d’un autre candidat. Cette idée a été rejetée par le 1er vice-président et JPF qui ont dit vouloir se mettre en contact avec le Président National et convoquer le Bureau National ensuite pour la désignation d’un autre candidat. Entre le 13 et le 15 janvier JPF et Patrick LAWSON, ont organisé des réunions d’un soi disant comité politique (qui n’existe pas dans l’organigramme du parti) composé de leurs amis pour désigner Jean-Pierre Fabre. Etaient présents :
Mr Patrick Lawson, Mr Jean-Pierre Fabre, Me Georges Lawson, Me Doe Bruce, Me Isabelle Améganvi, Mr Eric Dupuy, Mme Sokpoli, Mme Dorian, Mme Togoto, Codjo Délava, Galley, Eusèbe Amélowonou, Jean Luc Homawoo, Crosby, Haden Atakpaméto……

L’on constatera que les membres dudit comité politique ne représentent que les ressortissants de deux ou trois fédérations sur les 40 que compte le parti. Pour un parti comme l’UFC qui est bien implanté sur l’ensemble du territoire, le choix de son candidat doit recueillir l’assentiment de la majorité des fédérations. Par ailleurs le Président National qui a été désigné par le Congrès depuis 2008 comme candidat, n’a pas été associé à la désignation de JPF comme candidat.

Le comité politique n’existe pas dans l’organigramme du parti et n’est donc pas une instance de décision. En dehors du Congrès et du conseil national, c’est le <> qui est la seule instance habilitée à prendre une telle décision en pareille situation. La désignation de Mr FABRE par ce comité s’est donc faite au mépris des textes du parti. C’est ce qui a causé les frustrations de membres du Bureau National qui n’ont pas apprécié l’attitude de JPF et de ses amis et c’est à ce moment là qu’est née la crise.

JPF et ses amis cherchèrent à écarter tous ceux qui s’étaient opposé à sa désignation. Leurs noms furent affichés à la devanture du siège avec interdiction d’accès. JPF ne supporte pas la contestation. Pour lui, il faut se débarrasser tous ceux qui peuvent entraver ses ambitions.

Par exemple, il demande à Fulbert ATTISSO, d’organiser une réunion pour se faire élire Président du Mouvement Citoyen pour l’Alternance (MCA) et écarter par la même occasion Mr Nicodème HABIA qui était un proche du Président National.
Ce fut également le cas de Me Jean-Claude HOMAWOO, qui sans être invité au siège où sont réunis JPF est ses amis a posé la question suivante : que nous vaut l’honneur de cette assise ? Mr Patrick LAWSON répondra qu’ils ont essayé de le joindre en vain. Ce qui est faux. Prenant la parole à son tour Me Doe BRUCE posera la question suivante : l’UFC aura-t-elle un candidat à l’élection présidentielle ? Le groupe dans son ensemble a répondu par l’affirmative. Pour la désignation du candidat, les frères HOMAWOO ont suggéré qu’on saisisse le Président National avant tout. Ils n’ont pas été entendus. JPF et ses amis ont préféré présenter au Président National le candidat de leur choix. Me HOMAWOO s’est alors porté candidat à son tour. Alors de façon unanime tous les amis de JPF portèrent leur choix sur sa personne.
JPF n’ayant pas eu à deux reprises l’onction du président National pour une candidature à l’élection présidentielle a préféré, avec l’aide de ses amis passer outre son avis.

Deux camps sont ainsi nés. JPF et ses partisans d’un côté et ceux qui contestent la procédure de sa désignation.
Face à cette division née de la désignation de JPF par une partie des responsables du parti sans concertation, le Président National a entamé une démarche de réconciliation des deux blocs, autour de la candidature de JPF bien que les dossiers de sa propre candidature aient été bloqués par le groupe de JPF en l’occurrence par Eric DUPUY et CODJO Délava.

Cet ardent souci d’apaisement et de cohésion du parti qui anime le Président national fait que Fabre va bénéficier pour sa campagne électorale, contrairement à ce qu’ils ont déclaré, de l’appui tant financier que matériel de Monsieur OLYMPIO, qui a envoyé des T-shirts pour un montant de quarante cinq millions de francs CFA (45.000.000F CFA) et une contribution financière personnelle de près de cent trois millions de francs CFA (103.000.000F CFA) .
Monsieur OLYMPIO est même venu à Lomé malgré son état de santé, pour clôturer la campagne électorale de JPF et a invité à cette occasion les togolais à voter massivement pour lui.

Après le scrutin de mars 2010 où il a été candidat pour le compte de l’UFC, au cours de la toute première réunion du Bureau National, JPF et Patrick Lawson orchestrent une attaque déguisée contre la personne de Monsieur Olympio.
Et les sieurs ATANTSI Edem, ALISUTIN Charles, DOSSOU Difernand, Jean EKLOU… ont sorti ce jour des insanités contre le Président National avant d’envahir les médias pour vilipender Monsieur OLYMPIO et l’accuser de tous les noms.
Malgré leur vaste campagne d’intoxication lancée sur les médias, le Président National de l’UFC a décidé de venir à Lomé assister au meeting de la plage pour expliquer sa position et apporter son soutien à la contestation et il en a informé JPF et Patrick Lawson par l’intermédiaire de Raymond HOUNDJO qu’ils ont envoyé à Accra solliciter un rendez-vous avec Monsieur OLYMPIO.

Avant de quitter son domicile pour la plage le 17 avril 2010, deux jours après son arrivée à Lomé, il prit soin d’informer le comité d’organisation qu’il sera présent au meeting.
Pourtant après l’incident de la plage, Jean Pierre Fabre et Patrick Lawson déclareront plus tard sur les médias qu’ils n’étaient pas informés de l’arrivée de Monsieur OLYMPIO ni à Lomé ni à la plage. Alors que des responsables du FRAC en l’occurrence Koffi YAMGNANE et AGBEYOME Kodjo ont eu à faire au cours de ce même meeting des déclarations de réjouissance à propos de cet incident.

Malgré la demande insistante de certains membres du BN, aucune délégation n’a été envoyée chez le Président National pour s’enquérir de son état, et personne n’a condamné à ce jour ni l’acte, ni les auteurs au niveau du FRAC.
Suite à la déformation de la réalité qui prévalait et à la campagne de dénigrement à son endroit par JPF, Patrick Lawson et leurs compagnons du FRAC, le Président National de l’UFC a alors décidé de réunir les responsables des quarante (40) fédérations préfectorales de l’UFC pour leur présenter les faits réels et rechercher les voies et moyens devant aboutir à une cohésion du parti.

Sur les quarante (40) fédérations, trente-cinq (35) ont répondu favorablement à l’appel du Président National malgré les tentatives de dissuasion de Jean Pierre Fabre et de ses compagnons.
Au cours de cette réunion tenue à Lomé, une commission de médiation a été mise en place, composée de cinq sages (2 femmes et 3 hommes), membres du Bureau National avec pour mission de concilier les deux camps et de ramener la cohésion et la sérénité au sein du parti.
Mais JPF et Patrick Lawson n’ont pas répondu aux invitations de la commission et ont carrément rejeté sa composition préférant mettre en place leur propre commission aux réunions de laquelle ils refusent de participer.

Après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, une délégation du RPT est allée rencontrer le Président National en convalescence à Paris, pour débattre des sujets tels que :

• Le rapatriement de la dépouille de feu Président Sylvanus OLYMPIO
• La question des festivités du cinquantenaire
• Le concours du Président national pour une sortie de crise
Sur le dernier point, Monsieur OLYMPIO a souhaité que la discussion se déroule à Lomé de concert avec les cadres de son parti en toute transparence.
C’est ainsi qu’à son retour à Lomé, il fait venir à son domicile Patrick Lawson, Jean Pierre Fabre et Me Georges Lawson pour les informer de la proposition du gouvernement d’entreprendre des négociations avec l’UFC.

Prenant la parole JPF rejette la proposition et affirme qu’il ne négociera pas avec le pouvoir ; les autres ont demandé un temps de réflexion. Après plusieurs jours d’attente, le Président National de l’UFC décide d’envoyer Messieurs Elliott OHIN et Isaac Tchiakpè rencontrer le Premier Ministre HOUNGBO pour lui faire part de la décision d’entamer les négociations avec le pouvoir pour sa participation éventuelle à un gouvernement.

Suite à cette démarche préliminaire, les points de discussions avec le pouvoir furent soumis au Bureau National lors de sa réunion hebdomadaire le 10 mai 2010. A cette occasion le Président National expliqua la démarche du parti depuis Sant’ Egidio et la décision de s’entendre avec le RPT sur la formation d’un gouvernement après la présidentielle de 2010. Décision suscitée et encouragée par ses plus proches collaborateurs (des correspondances confirmant ces propos existent). Au terme des discussions, un consensus sur le principe d’entamer les négociations avec le pouvoir s’est dégagé.

Satisfait des résultats de la réunion, le Président National partit en renvoyant la suite des débats à la réunion du 17 mai 2010. Le 1e Vice Président Patrick LAWSON avant de raccompagner le Président National demanda à l’assistance d’attendre pour des informations complémentaires.

Aussitôt après le départ du Président National, en fait d’informations complémentaires, ouvrit un débat de fond sur la composition de la délégation et la qualité de ceux qui allaient conduire celle-ci aux négociations avec le pouvoir. Alors qu’il était évident que selon les statuts, le Président National est de fait le chef de délégation, le Vice Président Patrick LAWSON proposa à l’assistance d’envoyer à cette négociation le candidat Fabre et le FRAC. L’UFC et son Président National n’y avaient plus aucune place et JPF atteignait son but. Les autres membres du Bureau National restés fidèles au Président National rejetèrent une telle éventualité empêchant ainsi un vote sur cette décision prise par Patrick Lawson qui aurait pu consacrer la prise de contrôle de l’UFC par JPF.

Quarante-huit heures avant la réunion du lundi 17 Mai 2010, le document des points devant faire l’objet de discussions est envoyé par le Président National à Messieurs Patrick LAWSON et Jean-Pierre FABRE pour avis et amendements éventuels avant sa validation par le Bureau National. FABRE déclarera avoir reçu le document mais ne lui avoir accordé aucune importance.

A la réunion donc du 17 mai 2010, le Président National présente le document des points devant faire l’objet de discussions. Des questions d’éclaircissement ont été posées et ont eu des réponses appropriées. Le document a donc été approuvé par l’ensemble des membres du Bureau National présents.

Et pour avoir un plus large consensus autour du document d’accord, le Président National de l’UFC a envoyé des émissaires auprès des fédérations pour les consulter au sujet des contacts exploratoires pour un partage de pouvoir .Sur quarante (40) fédérations, (30) trente ont donné un avis favorable par écrit au Président National.

Mais après la signature de l’accord le 26 mai 2010, JPF et ses amis ont accentué leur campagne de désinformation de l’opinion sur les médias comme dans les fédérations pour faire croire aux militants et sympathisants du parti que la signature de l’accord a été une initiative unilatérale et personnelle du Président national.

Le 28 mai 2010 contre toute attente, JPF envoie une lettre d’exclusion signée de lui-même au Président national, comme étant une décision d’une réunion du Bureau National, contre l’avis de certains membres présents et en violation flagrante des textes du parti.

Plus haut, a été décrite la façon dont ce Monsieur est arrivé au parti et voilà qu’il se permet aujourd’hui d’exclure le Président Fondateur du parti. Mais quel culot !!!

Suite à cette forfaiture et conscient du fait que le Bureau National avait été pris en otage par JPF car composé à plus de 75% de ses partisans, le Président National a décidé de revoir sa composition (car le seul Bureau reconnu par le Ministère de l’Administration territoriale date de 1994) pour mettre fin au désordre en attendant de convoquer un congrès extraordinaire.

Mais la proposition de recomposition du Bureau National sera rejetée, par JPF et les siens. Ils convoquèrent alors un congrès de l’UFC dans le but de renouveler le Bureau et prendre en main les rênes du parti. La demande fut rejetée par le Ministère de l’Administration territoriale car faite en violation des statuts du parti.

Le 12 août 2010, le Président National convoque un congrès extraordinaire auquel ont été conviés Fabre et ses amis. Leurs places sont restées inoccupées.

On apprendra plus tard qu’ils ont créé un parti dénommé Alliance Nationale pour la Changement (ANC), qui allait très rapidement se révéler comme le plus grand drame que le Togo ait connu après le 13 janvier 1963. Les anciens responsables de l’UFC devenus fondateurs de l’ANC, c'est-à-dire JPF et ses amis, spolièrent l’UFC de tous ses actifs : les bureaux du siège du parti, les comptes bancaires et les logistiques (ordinateurs, imprimantes, photocopieurs, 60 chaises, 5 pick-up, 2 bus, plus de 200 bicyclettes et motos).
Trois correspondances ont été envoyées en vain à JPF et ses amis pour faire passation de service et restituer à l’UFC ses biens.

Avec la création de l’ANC, la campagne de dénigrement commencée quelque mois plus tôt devint plus virulente.

Pendant plus de trois (3) ans, JPF et ses compagnons de l’ANC et du FRAC sont restés dans leur démarche de revendication de la victoire présumée de JPF à la présidentielle de 2010, à travers l’organisation hebdomadaire de marches suivies de meetings politiques à la plage de Lomé. De 2010 à 2013, ils ont fait marcher la population de Bè-kodjindji à la plage, où lui-même et ses partisans ont pris l’habitude de jeter en pâture médiatique et sans euphémisme les autres partis politiques et la communauté internationale.

Vers qui se sont-ils tournés pour négocier leur participation aux législatives ?
Vers qui se tournent- ils aujourd’hui pour la présidentielle de 2015 ?
Que cherchent-ils dans les chancelleries ?
Pourquoi font-ils appel à d’autres partis aujourd’hui, alors qu’ils les ont dénigrés ?

Depuis 2010, JPF n’a cessé de changer de revendications, revendication de sa victoire, retour des 9 députés exclus de l’assemblée nationale, libération de Kpatcha Gnassingbé, libération des détenus dans l’affaire des incendies du grand marché de Lomé et de Kara et réformes institutionnelles et constitutionnelles (réformes qu’il n’a jamais en réalité souhaitées).

Dans une tribune, en 2013, Tido Brassier, ex Secrétaire Général de la fédération internationale de l’ANC, a eu à qualifier JPF de paradoxe d’âne de Buridan qui est mort de faim et de soif entre le picotin d’avoine et le seau d’eau, faute de choisir par quoi commencer.
Les ambitions démesurées de JPF par rapport à ses expériences en art politique combinées à ses réactions impulsives font de lui un véritable obstacle à l’alternance pacifique. Ainsi :

1. L’UFC, grand parti politique jadis respecté a connu une grande crise provoquée par Fabre et ses compagnons, fragilisant gravement l’alternance politique. Dans la foulée JPF s’autoproclame candidat en 2010;
2. Aujourd’hui, il apparaît de par ses origines biologiques et son comportement que c’est une taupe infiltrée dans les rangs des forces démocratiques;
3. Au détriment des intérêts de l’UFC, il décide sans l’avis préalable du Président National et des autres membres d’intégrer le parti dans le FRAC;
4. Après avoir participé à toutes les négociations et encouragé le Président National à signer l’accord RPT/UFC, il se rebiffe au dernier moment et se permet de signer une lettre d’exclusion du Président National pour prendre le contrôle du parti UFC;

5. Face à son échec, il crée l’ANC dont la seule stratégie est la calomnie et les diffamations orchestrées contre Monsieur OLYMPIO. Ce parti, l’ANC véritable calamité nationale, sera par la suite affaibli par le comportement de JPF vis à vis de ses camarades du CST qui finiront par l’abandonner après avoir compris qu’ils ont été exploités;

6. Champion des volte-face spectaculaires, l’usurpateur, l’escroc politique, après avoir juré que sans réformes il n’y aurait d’élection, s’engage dans la course à l’élection présidentielle surprenant les uns et les autres, ça c’est JPF;
7. Son génie destructeur lui fait pondre un nouveau bébé appelé CAP 2015, un regroupement de plus. Après avoir tenté en vain de fracasser l’UFC avec le FRAC, de saccager sans grand succès l’opposition avec le Collectif Saccageons le Togo (CST), il tente aujourd’hui avec CAP 2015, de capter non pas le pouvoir mais un hypothétique titre de chef de file de l’opposition, car sa seule et véritable ambition a toujours été de remplacer Monsieur Gilchrist OLYMPIO.

L’ANC avec JPF en tête, se complait aujourd’hui dans des agitations stériles et une sorte de suffisance par rapport aux autres partis politiques. Au CST tout comme au CAP 2015, le comportement impulsif et méprisant de JPF fait que la plupart des partis membres ont dû abandonner à un moment donné les deux regroupements pour s’affranchir des desiderata du leader de l’ANC. JPF se targue d’être à la tête de l’opposition en oubliant qu’on ne fait pas de carrière politique en se vautrant dans un rôle d’éternel opposant. D’ailleurs, le soi disant titre de leader de l’opposition est une usurpation, vu que l’ANC n’a pas obtenu à elle seule les 19 députés dont elle se prévaut aujourd’hui, puisqu’elle faisait parti d’une coalition composée de cinq (05) partis politiques et d’organisations de la société civile.


Conclusion

Telle est la personnalité de JPF. Elle ne suscite qu’une question. S’il remportait l’élection présidentielle du 15 avril 2015, qui sacrifierait-il sur l’autel de ses ambitions et de son caractère impulsif ? Le peuple togolais. Cette perspective est trop inquiétante pour que les électeurs continuent d’ignorer qui il est réellement.

Peuple togolais ce franco-togolais est dangereux pour ton avenir. Il roule uniquement pour ses intérêts et ceux de la Françafrique.

Il a trahi un combat, celui de l’alternance, sa famille politique l’UFC et l’opposition en général, qu’il a divisée dans le seul but de se positionner comme son chef de file. Il est aujourd’hui candidat et compte sur les suffrages de ceux qu’il a trahis, et de ceux qu’il trahira. Son programme politique ne tient qu’en quelques mots : mon ambition et mon intérêt personnels, l’intolérance et l’extrémisme, bref tout ce qu’il faut pour détruire le Togo.

Souvenez-vous de celui qui se proclamait candidat naturel de l’opposition avant de se rendre compte qu’une candidature est une affaire sérieuse et qu’il fallait être investi au moins par son parti. Tel est l’homme, impulsif donc dangereux, démesurément ambitieux qui, comme le niais de Sologne ne se trompe qu’à son profit.

« Nul n’est coupable d’avoir dit la vérité ; c’est à celui qui écoute d’en faire son profit ou sa perte. » comme l’affirme un proverbe chinois. L’UFC souhaite ardemment que le Peuple togolais tire des enseignements des vérités décrites.

Il serait dangereux pour les Togolais, après un demi-siècle de lutte acharnée contre le régime du parti unique, de confier leurs destinées à JPF et ses amis, qui à leur départ du parti ont vidé et pillé tous les avoirs du parti dont ils ont eu la charge pendant plus de quinze (15) ans, et qui refusent obstinément de faire le compte de leur gestion conformément aux textes du parti.

Qu’adviendra-t-il donc de notre pays si, par malheur ces messieurs de l’ANC venaient à prendre le pouvoir ? Le peuple togolais ne veut pas d’une kleptocratie à la place de la démocratie pour laquelle il a déjà consenti d’énormes sacrifices.

L’enjeu de la présidentielle est crucial pour notre pays et le devoir nous recommande de porter à la connaissance des populations toutes ces informations.

La refondation de l’UFC, mère de l’opposition togolaise et sa quête perpétuelle de consensus minimum national, condition sine qua non pour tout développement étant en progression, l’UFC s’est abstenue de présenter un candidat à la prochaine présidentielle. Elle appelle le peuple togolais et surtout ses militants à beaucoup de discernement pour ne pas se faire berner par des vendeurs d’illusions


Le Bureau Directeur

A T L