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L'Algérie craint pour sa sécurité après l'attaque de Tunis

Algérie - Societe
L'Algérie craint que des actes terroristes soient commis sur son territoire après l'attaque perpétrée mercredi à Tunis, laquelle a coûté la vie à une vingtaine de personnes.

Même si l'heure n'est pas à l'alarmisme et qu'aucun indice particulier de renforcement de la sécurité autour des sites sensibles de la capitale ne soit visible au lendemain de l'attentat du musée du Bardo à Tunis, les autorités algériennes craignent qu'un acte terroriste de grande envergure soit commis sur leur territoire, a indiqué jeudi à Xinhua une source sécuritaire algérienne.
Cette crainte est, selon la même source, motivée par des rapports de renseignements qui parviennent depuis le début de l'année et qui font état d'un risque d'attentats dans trois pays de l'ouest de la Méditerranée, à savoir l'Algérie, la Tunisie et la France.
Cette menace peut venir, selon la même source, de plusieurs groupes djihadistes, dont principalement Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), ce qu'il en reste de Jund Al-Khilafah (Les Soldats du Califat, un groupuscule qui a fait allégeance à Daech et revendiqué la décapitation en septembre 2014 du touriste français en Algérie) ou encore Les Enturbannés de Mokhtar Belmokhtar qui ont commis l'attaque en janvier 2013 contre le site gazier d'In Amenas.

RENFORCEMENT DE LA COOPÉRATION SÉCURITAIRE

Dans un contexte de menace terroriste qui ne reconnaît pas les frontières, les autorités algériennes et tunisiennes ont depuis le début des actes terroristes en Tunisie entrepris une série de coopérations dans les domaines militaire et sécuritaire.
Des actions militaires conjointes ont d'ailleurs été menées tout au long de la bande frontalière.
En juillet 2014, le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal et son ex-homologue tunisien Mehdi Jomaa s'étaient rencontrés dans la ville frontalière de Tébessa, à 600 km au sud-est d'Alger. Les deux hommes ainsi que les délégations qui les accompagnaient avaient surtout évoqué la question sécuritaire.
Cette réunion a permis de convenir d'un "ensemble de recommandations à même de consolider la coopération dans les domaines sécuritaire et militaire", avait indiqué le chef de la diplomatie tunisienne de l'époque Mongi Hamdi qui tenait une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Ramtane Lamamra, à l'issue de la rencontre de Tébessa.
L'ancien ambassadeur et ex-ministre de la Communication algérien Abdelaziz Rahabi a indiqué mercredi dans une interview au site TSA que la façon dont les Algériens peuvent aider les Tunisiens dans des moments pareils commence par "exprimer notre solidarité pour que les Tunisiens ne se sentent pas seuls".
Ensuite, il faudrait "consolider toute forme de coopération dans la lutte antiterroriste. La stabilité de la Tunisie est importante pour l'Algérie et la recherche de cette stabilité est une des constantes de la politique extérieure du pays depuis l'indépendance", a-t-il insisté.

LA LIBYE, CLÉ DE VOÛTE DANS LA SÉCURITÉ AU MAGHREB

Donnant une dimension plus régionale à la menace terroriste, l'actuel ministre tunisien des Affaires étrangères Tayeb Baccouche a estimé lors de sa visite à Alger il y a une semaine qu'"à cause de la remontée du terrorisme et de l'absence d'un Etat en Libye, nous sommes dans l'obligation d'assumer une responsabilité particulière envers nos deux peuples (algériens et tunisiens) pour leur procurer de la sécurité, mais cela nous incombe également à assumer une responsabilité morale envers le peuple libyen frère. Car notre sécurité (Algérie et Tunisie) est la sienne (Libye)".
Un avis que partage entièrement l'Algérie qui déploie depuis des mois sa machine diplomatique pour parvenir à un accord entre les différentes factions libyennes.
Les différentes parties en conflit en Libye, à l'exception des groupes reconnus comme étant terroristes, se sont rencontrées début février à Alger dans une tentative de trouver une issue à la crise politico-sécuritaire qui dure depuis 2011 dans leur pays. Fin