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Pris en flagrant délit de double discours, deux représentants de CAP 2015 démissionnent

Togo - Politique
Mes Célestin AGBOGAN et Claude AMEGAN ont démissionné cette semaine des Commissions Electorales Locales Indépendantes (CELI) respectivement de Vakpossito et de Baguida, dans lesquelles ils siégeaient pour le compte de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) depuis 2013, suite aux révélations parues dans la presse sur leur double discours. Les noms de leurs remplaçants n’ont pas encore été révélés.
Plusieurs journaux ont relevé la semaine dernière la contradiction dans laquelle se sont enfermées certaines personnalités de la société civile. En effet, plusieurs associations coalisées au sein des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (ODDH) dénoncent le processus électoral en cours et en demandent l’arrêt. A la place, elles exigent une transition pour les plus modérées et le départ « sans conditions » du Président de la République, Faure GNASSINGBE pour les plus radicaux. C’est la posture officielle.
Car assez paradoxal que cela puisse paraître, en même temps qu’ils défendent cette position, Me Célestin AGBOGAN, vice-président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), membre des ODDH, siégeait à la CELI de Vakpossito pour le compte de CAP 2015 qui soutient Jean-Pierre FABRE, le président de l’ANC au scrutin du 15 avril prochain. Comme Me Claude AMEGA, de l’Association Togolaise de Défense et de Protection des Droits de l’Homme (ATDPDH) qui lui est à la CELI de Baguida, au titre du même parti. Par ailleurs, la LTDH de Me AGBOGAN, a obtenu comme plusieurs autres organisations, un financement de plusieurs millions de FCFA du Système des Nations Unies, pour mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation et de pédagogie appelant à un processus apaisé, que lui et son organisation prétendent pourtant combattre.

Ces révélations parues dans la presse ont donc contraint les deux avocats à la démission, pris en flagrant délit de contradiction et pour ne pas mettre en difficultés, ni leur candidat ni leur association respective. Au-delà de ce fâcheux incident qualifié par les intéressés eux-mêmes de « tempête dans un verre d’eau », se pose la question du rôle et de la place de la société civile au Togo. Lorsqu’il est de notoriété publique que les personnalités qui animent les organisations dites de défense des droits de l’homme émargent dans un parti politique et le représentent le cas échéant, leurs positions ou rapports ne peuvent être que sujets à caution, parce que leur neutralité ainsi que leur crédibilité en sont sérieusement et légitimement entamées.